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15 avril 2014

mis au sec

il s'appelle Miossec.

Christophe.

oui, ben, il y a des exceptions, c'est tout !

et c'est extrait de son dernier album... huuummmm !

15:12 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (6)

Maxime

il a dormi dehors, il a fait la fête toute la nuit, comment on appelle ça déjà ? une rave-party ! voilà, il a été à une rave-aparty parce que chez lui, son père rentre du boulot fatigué, mange et dort, parce que chez lui sa mère est une ombre, depuis qu'il a cinq ans, il ne l'a plus revue, il ne se rappelle même plus à quoi elle ressemble, peut-être que s'il faisait un effort il se souviendrait mais il n'a pas envie en réalité, tout cela lui fait bien plus de mal que de bien et puis, ce n'est pas avec ça qu'elle reviendra, elle les a laissés tomber lui, ses deux frangins et le paternel il y a bien longtemps, quoi ? une dizaine d'années, oh oui au moins dix ans et elle n'a même pas donné de raison, de toute façon, il s'en fout totalement de ses raisons à elle, ce qui l'emmerde plus ce sont les raisons qui ont poussé ces connards à lui piquer son sac à dos, parce que là, il a beau chercher partout il ne retrouve plus son sac et il se demande comment il va faire pour ses papiers, ah puais, merde, sa carte d'identité, elle étaie dedans, et il n'a pas de tunes pour en refaire une et s'il demande au paternel il va encore se prendre une gueulante avec menace de finir en foyer, parce que franchement il en a marre le père de se coltiner des boulets pareils, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, déjà le grand a quitté la maison et vit dans la rue, comme un clochard avec son clébard et son look de punk troué de partout avec ces épingles, même pas hygiénique son truc, et ses fringues sales et déchirées, alors s'il s'y met aussi le Maxime, là, il baisse les bras, il va le foutre en foyer et ce sera réglé, il n'y a plus qu'à espérer que le petit dernier essaie de s'en sortir lui, un petit sursaut d'intelligence et de dignité, merde alors, parce qu'il n'a pas choisi, lui, le père de se retrouver seul avec les marmots, en plus c'est elle qui en a voulu trois, elle insistait, elle disait qu'ils formeraient une belle famille et lui comme un con, il l'a crue et tout ça pour quoi ? pour se retrouver avec ces trois gosses sur les bras, à bosser comme un dingue à la menuiserie et personne pour l'aider, même les services sociaux ont baissé les bras, les éducateurs n'arrivent rien à mettre en place avec eux et lui, il ne peut pas plus, faut arrêter de prendre les parents pour des héros, à la fin, n'empêche que le gosse, là, il s'est fait tirer son sac, il a dormi dehors et ça fait quinze jours qu'il n'est pas rentré chez lui, que personne ne sait comment le joindre, il avait perdu son portable, il vit on ne sait comment, il prend des substances pourries s'il fait, on en sait rien vu qu'on n'a plus de ses nouvelles, il ne va même plus en cours, pourtant la coordonatrice qui le suit est prête à l'accompagner pour mettre en place un apprentissage qui lui convienne pour qu'il s'en sorte qu'il ne finisse pas comme le grand comme un clochard avec son clébard et son look de punk.

Maxime n'a que quinze ans et quand il récupère enfin ses affaires jetées dans un sac plastique dégueulasse, il a les larmes aux yeux. les salauds qui lui ont tiré son sac à dos n'ont pas pris sa carte d'identité, ni sa carte de bus. il reste encore une trace de lui sur cette terre..

un discours !

bon, peu de participants à ce concours de discours et rien de très gai en vérité.

j'ai exclu le discours de François H qui avait un air de déjà vu, restons réglos, et j'ai donc départagé les deux discours.

ceci dit, je vous en propose un aussi, de ma composition, parce que vous le valez bien...

 

1er prix :

Cinq minutes !
Nous sommes encore ensemble cinq minutes. C'est le temps qu'il me reste dans ce corps en souffrance. Cinq minutes pour vous dire ô combien je vous aime, vous ai aimés, vous aimerai encore demain. La vie fut si belle à vos côtés, si enrichissantes,si douces et lumineuses...mais voilà que je vous parle déjà au passé. Je suis prêt. Ne m'en veuillez pas de partir avant vous, de vous laisser dans ce monde d'expérimentations, de transitions où la beauté s'épanouit là où l'intelligence nous guide. Quatre minutes, le souffle court. Fin du marathon. Je suis toujours là. Je vous perçois plus que je ne vous vois. J'entends la larme qui glisse sur ta joue mon amour, les battements de ton coeur. Ne sois pas triste, ne le soyez pas. Je suis si heureux que la fin intervienne là maintenant près de vous seul mais avec vous. La mort au bout du chemin. Etrangement serein. Trois minutes. Je m'écoute parler. J'entends le bruit des vagues. Je n'ai rien d'autre à dire. Profitez de la vie. Soyez heureux. Aimez. Et tout le reste, balancez-le aux orties. Une minute. Une poignée de secondes. C'est long une minute quand on retient sa respiration. Une minute. Et l'éternité devant moi. L'âme en paix. C'est drôle, je ne sens plus ta main. Tu m'entends toujours ? Tu ne réponds pas. Pleure un peu mais pas trop. Tout va bien je t'assure. Dernier souffle. Je t'aime, je t'aime, je t'aime...tant.
Où est la lumière ?

Écrit par : calouan14

 

2e prix :

Pierre,
Mon Pierre,
Je sais combien cette nomination je te la dois et pourtant je me dois de te dire sans tourner autour du pot que je ne te dis pas merci. 
Mais qu’est-ce que tu n’as pas encore été inventé pour faire ton original ? Espèce de gros couillon.
Mais bon sang, dimanche prochain, tu savais parfaitement bien qu’on avait tous rendez-vous pour une grande virée, notre grande virée bisannuelle. Sur les lieux de nos exploits d’antan et de nos jeunesses ridées. Ça faisait même un bon mois que je subissais à nouveau et quasi quotidiennement tes sarcasmes lassants quant à l’organisation méthodique de mon soit - disant pèlerinage. Tu te foutais bien de moi mais au fond je savais bien que tu attendais ce moment de retrouvailles avec une impatience contenue et même une légère inquiétude. J’avais consulté les grenouilles et mes articulations, c’était certain, le beau temps serait de la partie. Alors ? Tu ne pouvais pas avoir oublié, ce n’est pas possible. Chacun de nous s’enthousiasmait déjà, se réjouissait à l’avance, salivait, se languissait. Rien que l’idée de nous revoir nous permettait de tenir le coup et de supporter les affres et les tristes vicissitudes de nos petites vies sans guère d’éclat.
Et toi, sans même avoir la délicatesse de nous avertir, à quelques nuits du grand jour, tu ne trouves rien de mieux à faire que de mourir. Dans ton lit en plus. En silence et en sommeil. Sans même qu’Hélène, ta douce Hélène, à tes côtés s’en rende compte. Un cœur trop gros qui aurait lâché. Tout ça, mon vieux, ça ne te ressemble pas. En plus, toi, le superstitieux, tu meurs un vendredi 13, ça va te porter malheur, moi, je te le dis. Ce n’est vraiment pas des manières, excuse-moi de te le dire sur ce ton mais je trouve que c’est même inamical, digne de la haute trahison.
Tu nous fais passer pour quoi maintenant, on est tous là comme des cons devant ta tombe et son trou béant. Dis-moi, franchement, qu’est-ce qu’on va devenir nous, sans toi ? 
La mort est une expérience qu’il faut au moins vivre une fois dans sa vie, te plaisais-tu à répéter. Tu parles. Tu savais rire de tout ou presque. Seules la bonne bouffe, le bon vin et les femmes, tes sujets de prédilections, ne pouvaient à tes yeux supporter l’ironie douteuse. Aujourd’hui, tu ne nous fais plus rire. Plus rien n’aura de goût. Les vins pourtant tirés pourront garder la chambre, je ne les boirais pas. Les jambons peuvent s’en retourner à Parme ou à Bayonne. Les pâtés devenir du sable. La viande se faisander. M’en fous. Les rires resteront dans les gorges. Les larmes couleront sur les joues des femmes sans que tu puisses les effacer. Les yeux rougiront, les têtes se baisseront, les visages se fermeront, les mains se serreront, les corps seront las. Les corps se rapprocheront, rien n’y fera. Les vies à jamais seront chamboulées. L’échec, une fois de plus, sera constaté. La partie sera perdue.
On te demandait rarement comment ça allait. De toute façon, tu balayais d’un grand geste de la main toutes questions saugrenues sur le sujet. La vie, c’était ta grande affaire, tu négociais avec elle dans le secret, sans intermédiaire. Toujours entrain de courir, de râler, de pester comme si tu avais en toi ce mauvais pressentiment que ton passage sur cette terre serait court, trop court pour faire tout ce que tu avais à faire. Mais chaque jour qui passait, t’en rajoutais, tu trichais, la vie n’a pas aimé. Peut être même que ça n’a peut être pas plu à tout le monde là - haut.
Je sais bien qu’on va tous y passer, y paraît que c’est la règle générale, mais franchement pour toi y’avait pas urgence. Pour d’autres, je ne dis pas, mais toi. Et puis, tout simplement, ce n’était pas ton tour, ni ton heure. C’est pas juste.
Tu te rends compte, t’es parti sans même nous dire au - revoir, sans la moindre accolade, sans le moindre petit mot de réconfort, sans nous dire ce qu’on devait faire de nos vies. Tu t’es tiré comme un voleur, avec dans ta besace une partie de nous-même et l’espoir d’une vie sans chagrin.
Avec tes conneries, je deviens le plus vieux de la bande et donc, bénéfice de l’âge, le chef. Tu parles d’une règle et d’une nomination à la con.
Bon allez, Pierre, tout ce que je viens de te dire, n’en tiens pas compte, c’était pour de rire, on ne va pas tomber dans la sensiblerie, non. Tu sais bien que le pire est toujours certain et qu’on va continuer à vivre. Tiens, on va le faire, rien que pour t’emmerder. Fallait pas nous laisser tomber. Salut, Pierre.

Écrit par : jean

 

Prix "pour vous" :

"Mes amis, vous m'avez choisie pour être votre compagne de lecture quelques instants par jour, et j'en suis flattée. vous venez fureter par ici, vous vous arrêtez un moment, curieux et repartez et parfois, si l'envie est au rendez-vous, vous laissez une petite bafouille, une trace de votre passage, une empreinte.

Je vous fais la promesse de rester fidèle à mes convictions humaines, où respect et partage seront au rendez-vous, de vous faire découvrir des artistes que j'aime, de vous glisser l'actualité qui me touche,de ne pas vous oublier, de vous sourire, de vous écrire, de vous aimer et même pire.

Merci de vous, de cette longévité, de nos lendemains à venir."

(et je ne plagierai pas Barbara en affirmant "ma plus histoire d'amour c'est vous !".)