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18 juillet 2016

un samedi soir sur la Terre

des samedis soirs sur la Terre il y en a tant, que l'on soit ou non des enfants

des samedis soirs pas ordinaires, sur la Terre avec la Lune qui nous éclaire

des samedis soirs qu'on n'oublie jamais, parce que c'est ce jour-là que tout a commencé

des samedis soirs où on rencontre l'amour en se jurant que ça va durer toujours

des samedis soirs où les lèvres se frôlent en attendant qu'on ose plonger dans la vraie farandole

02:12 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (1)

Eric-Emmanuel et monsieur Ibrahim

c'est un auteur qui sait choisir ses mots avec finesse et pertinence. et j'apprécie.

c'est un homme à la classe irréfutable.

j'ai découvert que c'était un comédien investi.

Eric-Emmanuel Schmidt.

son récit "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" ressemble étrangement à "La vie devant soi" de Romain Gary (décidément..) et pourtant il relate de façon fictive l'enfance de Bruno Abraham-Kremer.

à Avignon, j'ai vu Eric-Emmanuel Schmidt jouer le rôle de Momo et interprêter ce texte seul sur scène avec beaucoup d'élégance et d'émotion..

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02:03 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (1)

La promesse de l'aube

j'aime depuis bien des années ce texte et j'en parle bien souvent à mon fils, par ce qu'il contient, sa puissance d'amour, son unicité d'amour, sa beauté d'amour.

j'ai eu le grand plaisir de voir ce texte joué aujourd'hui au festival d'Avignon et c'est peu dire comme il m'a touchée.

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(Comédiens : Céline Dupuis et Stéphane Hervé)

"Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours.
L'humour est une déclaration de dignité, une affirmation de la supériorité de l'homme sur ce qui lui arrive.
Je prenais encore la vie pour un genre littéraire. "

"Ce que je veux dire, c'est qu'elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su où aller depuis."

"On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine."

"Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Partout où vous allez, vous portez en vous le poison des comparaisons et vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu."

01:55 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (1)