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05 mars 2017

qu'est-ce qu'on attend

il faut regarder ce film, il faut réfléchir à demain, il faut prendre les choses en mains, il faut y croire, il faut réagir, nous, nous, nous.

nous tous.

ensemble. solidaires. unis. ensemble.

merci Marie-Monique Robin.

14:27 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

orthographe policée

juste envie de poster cette "anecdote" comme un sourire amer sur cette société décadente, où ce qui a de la valeur ne s'appuie pas sur la qualité et le respect (délivrée par ma radio préférée) :

pour le concours national de recrutement de la police, en Espagne, l'épreuve d'orthographe a été retirée, faute de quoi il n'y aurait eu aucune candidat reçu..

ecco..

14:24 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (0)

printemps des poètes

aujourd'hui, et jusqu'au 19 mars, se tient la 19e édition du Printemps des poètes.

en hommage à une dame de la littérature jeunesse qui vient de s'éteindre, si jeune encore, endormie dans son lit, j'ai envie de poster ce magnifique poème de Ketty Nivyabandi : "Trois ethnies"

Trois ethnies
Trois jolis sourires,
Trois jeunes destins.
Trois petites filles,
Trois éclats de rires qui chatouillent les manguiers…

Elles jouent en cercle en se tenant la main,
Sandales et peurs au vent...
Trois rêves ludiques,
Trois chansons.

Un, deux, trois, elles sautillent,
Et petites nattes se hissent à l’horizon.
Un, deux, trois, elles sautillent,
Six petits pieds se posent sur la terre fébrile;
Fraîchement violée par ses fils,
Féconde et porteuse en son sein de l’Infâme.

Un, deux, trois, et la terre minée s’ouvre.
Rugissante et béante,
Purulente de petits monstres,
Elle avale les trois chansons.

Trois petits bouts d’enfance s’envolent en éclats.
Trois rêves déchiquetés, trois rires muets.
Trois destins étouffés, trois boutons de fleurs écrasés.
Trois chants inachevés…

Un, deux, trois pleurs identiques s’élèvent dans un ciel désastré.
Trois silhouettes vêtues d’imvutano noirs s’allongent, cheveux rasés, âmes calcinées.
Trois mères.
Trois plaies.
Trois cœurs fendus à jamais.
Hutu. Tutsi. Twa.
Trois ethnies. Une seule agonie.
Un seul fleuve de larmes qui s’écoule et s’écoule, à l’infini.

Et ce silence…
Le silence lourd et écarlate du sang des innocents



Texte composé pour l’exposition 'Recyclage d’armes en œuvres d’art’
Maoni (Collectif d'Art)/Bujumbura, Janvier 2010