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07 novembre 2007

mots méli-mélo

voilà le tant attendu jour des résultas du concours dominical :

qui a le mieux codé les mots ?

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1) GM. C. MO. D'L.
PO. M. FMR.
Ecrit par : Marie Zim
(trop doux...)

2) G.H.T D C.D. A. D. P.P. A.G. I.L Z. T. K.C . A.C ! G.T. F.H.é !
Ecrit par : jill.C
(bien fait)

ex aequo
IR G HT A LN 1 IN, 1 BB, 1 H, 1 T.
L ET OQP
Ecrit par : Roxane
(bien imaginé)

ex aequo
GABCCL
LAKCCE
GTXCD
GCSiUEH
Et l'aie H.V.
Ecrit par : Gérard
(compliqué et bien trouvé)

3) C Q I
Ecrit par : le Pierrot
(simple mais percutant !)

ex aequo
L M C BB. L, C « CA LOU AN »
Ecrit par : Eric
(touchant !)

ex aequo
CT BCBG 7 soirée....
G U 1 bobo au coeur
DK lé complètement....
OK, le champagne m'a mis KO
GPT un plomb et fais un discours sur les OGM, ONG, Oméga 3 et aussi sur le tableau de Marcel Duchamp où il y a écrit "L.H.O.O.Q", pauvre joconde....
GT grillée pour mes RTT.

Ecrit par : magic punaise
(un peu "gloubiboulga")

j'ai bien rigolé avec vos mots tornicotés, tronqués, torturés...
merci bien..

06 novembre 2007

Renaudot et Goncourt

(pour faire suite à l'annonce de Jill) voilà donc les résultats des deux prix attribués lundi 5 (hier donc) :

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le prix Goncourt 2007 a été attribué à Gilles Leroy pour Alabama song (Mercure de france) au 14e tour par 4 voix. 2 voix allaient à Olivier Adam qui était en lice avec A l'abri de rien.
le nombre de scrutins nécessaires (14 tours) illustre à quel point les jeux étaien ouverts cette année pour ce prix alors que Les Bienveillantes de Jonathan Littell avait été couronné l'an dernier au 1er tour.

Gilles Leroy, 48 ans, est l'auteur d'une dizaine de romans et écrits divers. Après des débuts dans le journalisme, il quitte Paris dans les années 90 pour se consacrer à l'écriture. Il enchaîne différemment romans et nouvelles depuis son 1er roman Habibi publié en 1987.
Alabama Song est une des surprises de la rentrée littéraire. Sorti discrétement en septembre, ce court roman a été en lice pour la plupart des grands prix littéraires de l'automne.
ce livre raconte à la 1re personne le destin tragique de Zelda Fitzgerald, l'épouse de l'écrivain américain Francis Scott Fitzgerald. d'une écriture élégante, il réussit à ne pas faire une biographie fictive supplémentaire sur ce personnage mythique mais à peindre au contraire le portrait sensible d'une jeune femme tourmentée, condamnée à vivre dans l'ombre du grand écrivain.
Nancy Huston en a déjà fait état dans un magnifique essai : Journal de la création, que je vous recommande aussi...

la surprise est venue avec le prix Renaudot atribué à Daniel Pennac pour Chagrin d'école, ouvrage absent de la sélection. il a fallu 10 scrutins pour que ce livre recueille 6 voix contre 5 à Christophe Donner qui avait été sélectionné pour Un roi sans lendemain.

Daniel Pennac, 62 ans, a été choisi alors même que son dernier livre ne figurait pas parmi les 5 ouvrages retenus dans la dernière sélection de ce prix. le jury Renaudot avait déjà fait de même en 2004 en attribuant son prix à Irène Némirowsky, auteur du roman posthume Suite française, décédée en 1942 à Auschwitz.

Pennac, écrivain à suuccès, reçoit pour la 1re fois un des grands prix littéraires de l'automne. dans son livre autobiographique, Pennac, ancien professeur de français, raconte la blessure d'avoir été, des années plus tôt, cancre.
"Si l'on guérit de la cancrerie, on ne cicatrise jamais tout à fait des blessures qu'elle nous infligea", écrit-il.

Ce sont les suites difficiles d'une maladie qui perturbent d'abord l'élève Pennacchionni - son vrai nom -, qui bénéficie pourtant d'un milieu familial favorisé avec notamment un père polytechnicien. ce seront finalement 3 professeurs et 1 étudiante en hypokhâgne qui redonneront sa confiance en lui au jeune Daniel.
il a déjà été l'auteur d'un essai de réflexion autour de l'éducation Comme un roman et il a signé de nombreux ouvrages pour la jeunesse ainsi que des livres illustrés. ne parlons pas de la célèbre saga centrée autour de Benjamin Malaussène, entamée avec Au bonheur des ogres en 1995...

enfin, le prix Renaudot du meilleur essai a été remis à Olivier Germain-Thomas pour Le Bénarès-Tokyo.

05 novembre 2007

sur le trône

ma merveilleuse amie (un brin allumée je le conçois...) Cez m'a "tagguée" encore :

je dois avouer quelle princesse j'aurai aimé être...

tout comme elle, j'ai eu une pensée pour :

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et puis, non...
si j'étais une princesse, je serais "elle" :
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et en action ça donne cela :


vous la reconnaissez ?
princesse Nausicaa

maintenant je passe le relais à
- Roxane Marie
- Cheyenne
- Béatrice
- Jill
- Marie Zim

allez, les filles, aux confidences...

03 novembre 2007

lettres et mots

et voilà le concours du week-end ! hourra ! j'entends déjà les cris de joie et les morceaux de tarte qui volent...

bon, allons-y posément...

je vous propose d'utiliser des lettres pour faire des mots, des phrases.
normal me direz-vous, c'est toujours ainsi qu'on procède...
que nenni !
ce que je vous demande c'est d'écrire avec des lettres qui remplacent des syllabes.

exemple : L.F.H.É. = elle est fâchée
(exemple emprûnté à Yak Rivais qui est un pro de ce genre de jeux littéraires...)

c'est bon, c'est compris ?
alors, à vous !
résultat : mercredi matin, comme d'habitude.


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Guitry

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à l'occasion du cinquantenaire de la mort de Sacha Guitry (1885-1957), la Cinémathèque à Paris fait revivre cette figure singulière de la vie artistique et intellectuelle française, du 17 octobre au 18 février...

l’idée de cette exposition est née de l’exploration du fonds Lucien et Sacha Guitry, conservé par le département des arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France.
alors que les collections de l’avenue Elisée-Reclus étaient dispersées, le secrétaire de Guitry Henri Jadoux a préservé un ensemble important d’archives, acquis par la BNF en 1995. cette masse de documents, pour la plupart inédits, éclaire d’un jour nouveau la pratique artistique de Guitry (trop souvent réduite à une virtuosité superficielle), en approfondissant l’étude de ses méthodes de travail. Surtout, elle révèle l’un des moteurs essentiels de sa création : l’admiration.
Sacha Guitry aura été, de son vivant, adulé et admiré, puis jalousé et décrié, calomnié. il connut une traversée du désert, avant d'être réhabilité au milieu des années 50 par un jeune critique, François Truffaut.
avec la Bibliothèque nationale de France, la Cinémathèque organise une grande exposition consacrée à Guitry, dont Noëlle Giret et Noël Herpe sont les commissaires.
écrivain, auteur de pièces et d'opérettes, comédien, photographe et dessinateur, publicitaire de talent, cinéaste bien sûr, collectionneur, admirateur, Guitry sera revisité, de part en part, sous les facettes multiples de son personnage.
cette exposition - « Sacha Guitry, Une vie d'artiste » - fera revivre une des figures artistiques parmi les plus singulières du XXe siècle.


et en cadeau cette citation de lui : "Les mots qui font fortune appauvrissent la langue."

et ce petit film où sa voix traînante, paresseuse et si pleine nous revient en pleines oreilles... :

02 novembre 2007

prix Renaudot

le jury a publié lundi la dernière sélection pour son prix qui doit être attribué le 5 novembre.

romans :
- Christophe Donner : Un roi sans lendemain (Grasset)
- Stéphanie Janicot : Le privilège des rêveurs (Albin Michel)
- Venus Khoury-Ghata : Sept pierres pour la femme adultère (Mercure de France)
- Gilles Leroy : Alabama song (Mercure de France)
- Christophe On-dit-Biot : Birmanie (Plon)

essais :
- Thomas Clerc : Paris musée du XXIe siècle (Gallimard)
- Olivier Germain-Thomas : Le Bénarès-Kyoto (Le Rocher)
- Simone Veil : Une vie (Stock)

il ne reste plus qu'à attendre le 5 pour savoir qui sera l'élu... encore une fois, je ne suis pas dans la sélection... encore quarante ans à patienter...



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01 novembre 2007

allo ? oui...

hier, c'était l'incontournable fête d'Halloween.

54108aa35b57f6457a615b902d2c9e15.jpgdéguisements macabres, citrouilles creusées et illuminées, araignées suspendues, bonbons à gogo et village rassemblé...



c'est une drôle de fête et voilà des titres de livres enfants sur ce sujet :
- moi, j'aime pas Halloween de Christine Fêret-Fleury
- une histoire d'Halloween de Pierre Tressos
- joyeux Halloween, petit Père Noël de Lewis Trondheim et Alexis Robin
- dans la nuit d'Halloween de Martine Bourre
- sombres citrouilles de Malika Ferdjoukh

mais dites-moi, est-ce aussi une "tradition" par chez vous ?

Elle...

c'est pas beau de copier, je sais...

mais je n'ai pas pu m'empêcher...

trouvé ça sur un blog :

" Je suis une fille maladrOite .. Je suis une fille catastrOphique . Je suis une fille cOmpliquée . Je suis une fille sensible ...Je suis une fille facilement ecOrchable ... Je suis une fille qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense ... Je suis une fille perdue ... Je suis une fille qui a fait beaucOup d'erreur ... Je suis une fille qui ne les a parfOis pas réparées... Je suis une fille qui fait semblant d'aller bien ... Je suis une fille paranoîaque.. . Je suis une fille bOurrée d'impressiOn ... Je suis une fille qui veut s'en aller ... Je suis une fille qui rêve de partir très lOin.. . Je suis une fille qui vOudrait réussir dans la vie ... Je suis une fille qui y arrivera ... Je suis une fille qui doute toujours d'elle ... Je suis une fille qui n'a pas cOnfiance en elle.. . Je suis une fille jalOuse... Je suis une fille qui aime les chOses simples ...Je suis une fille qui cOmprend rien en math ... Je suis une fille qui radOte ... Je suis une fille qui veut devenir quelqu'un ... je suis une fille qui a rencontrée des personne extra..."

et excepté ce qu'"elle" dit pour les maths, si ce n'était pas "elle" ce pourrait être "moi"... ou vous.
c'est vrai, il y a de chacun de nous toutes (je parle pour les filles surtout...) en "elle"...
mais "elle", certainement, on l'aime aussi pour ça. et "elle" ne le sait même pas...

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31 octobre 2007

ma qué cadavre !!

voilà donc ce que donne notre travail collectif : un beau cadavre exquis (normalement dans la définition, on ne doit pas tenir compte des participations précédentes, alors on retentera quelque chose de plus léger sans lien aucun entre les écrits...) :

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---------------
- Alors, mon enfant, vous en pensez quoi ?

Il est là avec ses boucles blondes entourant son visage poupin et, derrière, qui dépassent de ses épaules enrobées, deux ailes d’une blancheur immaculée et d’un soyeux si fragile.
Je ne l’aurai pas rêvé autrement. Il me dévisage, sent mon embarras et se voudrait rassurant. Mais déjà les larmes glissent sur mes joues. Encore. Et toujours cette impression de suffocation. Chercher vite de l’air pour pouvoir à nouveau respirer.
Qu’arrivera-t-il cette fois si je ne respire plus ? Je ne peux plus mourir, c’est certain. Allons, je dois me reprendre. L’air ne manquera plus ici.

- Il m’avait dit qu’il viendrait me kidnapper pour une éternité de bonheur avec lui. Je hoquète et je balbutie. Il m’avait dit ça, oui, mais quand ?
- Vous ne vous êtes pas trompée d’endroit, au moins ?

Je lève les yeux embués de larmes vers la lourde plaque dorée, posée sur la porte d’entrée. « Deuxièmes vies ».

- Non, c’est bien ici qu’on s’était donné rendez-vous. Pour une deuxième vie comme une promesse d’un bonheur enfin accessible. Lui et moi, et rien d’autre. Aucune entrave, aucun autre lien. Pas d’impossible.
- Je comprends... Il y est peut-être, il suffit de le chercher à l’intérieur.
- Mais il m’avait assuré qu’il serait devant la porte, sur un banc, à m’attendre. Eternellement.
- Désolé.

Peut-être suis-je arrivée trop tôt ? Peut-être n’était-il pas encore prêt ?
Peu importe. Désormais, je suis là et j’attendrai qu’il arrive. J’attendrai cette deuxième vie tant souhaitée. C’est mon seul désir, mon seul horizon.

L'ange semble lire dans mes pensées, ce qui somme toute doit être un jeu d'enfant pour un ange. Et de sa voix cristalline il déclare doucement :
- Vous ne pouvez attendre ici mon enfant ! D'autres prétendants à une seconde vie vont arriver. La liste est si longue ! Vous ne pouvez obstruer l'entrée !
- Je vous en prie ! Je me ferai toute petite. Je resterai là, sur ce banc. Je ne bougerai pas. Je ne dirai pas un mot. Je veux juste qu'il me voit quand il arrivera, qu'il sache que je suis allée au bout de ce que nous avions décidé ensemble. Même s'il ne vient que dans dix ans, vingt ou plus...
Les ailes de l'ange se mettent à frémir. Il me regarde avec tendresse. Me sourit.
- Il n'y a pas de banc mon enfant. Il n'y a rien. Que cette porte à franchir et des promesses à retrouver, à tenir.
Et le temps, ah le temps... dix ans, vingt ans, cela ne veut plus rien dire.
Ici, tout n'est qu'un souffle d'étoile...
Même l'amour... Surtout l'amour...

Je regarde l'ange à nouveau, je lui fais le coup de l'oeil mouillé, celui qui marchait si bien sur terre avec mes soupirants :
- s'il vous plait, juste une petite heure. S'il n'arrive pas dans 60 minutes, je passerai la porte, c'est promis mais je l'aurai perdu à tout jamais, je le sais.Je vous en prie, vous pouvez bien me donner ce tout petit délai vous qui avez l'éternité, non ?

Il fronce ces sourcils dorés, Aie ! je redoute sa réaction... mais un doux sourire éclaire son visage (ben mince ici aussi ça marcherait? Je rêve ! )
- Bon juste une heure alors! et ne restez pas plantée là, tenez asseyez-vous sur ce bout de nuage et surtout pas un mot aux arrivants, vous gâcheriez tout !
Je le remercie sans oser lui demander ce que je pourrai bien gâcher et je m'assoie sur le siège céleste en croisant les doigts pour qu'Il arrive vite , très vite !... Je vois déjà une silhouette qui avance, trop petite..., ce n'est pas lui !

La silhouette masculine progresse résolument vers l’ange et même l’interpelle d’une voix nette :
- Puis-je entrer ?
- Soyez le bienvenu.. .Mais d’où venez-vous donc ainsi ?
- Du village. Je me suis un peu attardé et…

Dans l’émotion que lui cause la vue de l’ange, le nouvel arrivant s’interrompt .Troublé et joyeux d’accéder à un nouveau départ, il a tellement hâte maintenant, qu’il a oublié de saluer.

- Montez …dit simplement l’ange, avec une bonne grâce si douce et si accueillante que l’homme était touché.
- Vous allez ouvrir la porte de la seconde vie.
L’homme s’est arrêté un moment. Une sorte d’affolement passe dans son cerveau surexité et je le vois pâlir. Emporté par un besoin de sincérité, il balbutie :
- J’espère que je vais réussir… J’ai compris …mais malgré tout…
- L’inquiétude au fond de votre cœur est naturelle. L’ange lui prit la main et la porta à ses lèvres.
- Vous vous habituerez vite à un autre genre de vie, et vous vous demanderez bientôt comment vous avez pu supporter.
- Alors…le moment est venu pour moi de m’avancer.
- Oui, si cela vous plaît
- Je suis prêt

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Tandis que l’homme reprenait sa marche d’un pas ferme et souple sur le tapis de perles d’eau, il ne m’avait pas aperçue, je me suis avancée jusqu’au bord de l’embrasure du nuage. Autour de lui, l’ange le guidait pour manœuvrer la lourde porte dorée. Un moment encore … un nuage passait devant mes yeux et il me semblait que des milliers de pétales de lumière formaient un rideau… Et, soudainement j’aperçois la porte entrouverte. Le hall se prolonge par une sorte de galerie merveilleusement décorée et garnie de livres rares. Des ouvertures immenses donnent sur un jardin au delà duquel s’étend un lac… Quand tout à coup une voix chaleureuse m’appelle.

Je n'en crois pas mes oreilles! C'est donc lui qui s'approche? Absorbée par le spectacle de ce corridor ouvert vers une "deuxième vie", je ne l'avais pas vu arriver. Pourtant c'est bien lui, exact au rendez-vous. Avec juste quelques minutes de retard. Il était de coutume de dire dans le monde des vivants que c'étaient toujours les femmes qui se faisaient attendre. Et là, mon empressement semblait avoir fait mentir l'adage. Il est vrai qu'à l'approche de cette porte, nous n'appartenions plus à ce monde des vivants. Nous étions dans une espèce de "No man's land" indéfinissable. Il était là! C'était lui. Jamais dans notre première vie nous n'avions pu ensemble partager le mot "Bonheur". Trop d'obstacles, trop d'interdits, trop de tout... Mais là il était là. Nous n'avions pas encore franchi la porte ni même échangé un seul mot. Mais déjà nous étions réunis. Et pour moi l'expression "Etre sur un petit nuage" prenait soudain tout son sens!

Il me regarde, je le regarde. Cela me rappelle notre rencontre, ces longs échanges de regards muets qui faisaient tout disparaitre autour de nous. Il n'y avait plus que lui et moi. Son regard me rendait belle, si belle. J'avais l'impression d'être unique. Il est confiant, souriant, et là ! Surtout il est là. Ses promesses sont de vraies promesses. Il est au rendez-vous plus beau que jamais, plus tendre et plus doux que je n'aurais oser l'imaginé. Il me tend la main, pour la première fois nos doigts vont se toucher, et nous sommes au paradis, mais nos doigts ne se touchent pas, ne s'effleurent même pas... Pas le temps ! Une main venue de nulle part fait barrage à notre élan. La main d'une autre femme, qui me dévisage avec curiosité.
- Mais... qui êtes-vous ? me demande la belle inconnue.
Qui je suis ? En voilà une question ! D'où sort-elle cette ingénue aux ailes transparentes et aux cheveux si longs ? Et quel toupet de venir ainsi troubler nos émois !
C'est alors qu'il intervient, presque gêné et s'adresse à la femme qui continue à me dévisager :
- Toi ? Toi ici mon ange ? Mais... comment est-ce possible ? Je te croyais morte depuis toutes ces années !
- Mais je l'étais ! répond la femme. Depuis je t'attends ici ! Tu m'avais promis une deuxième vie, un bonheur sans faille, un paradis... Tu en a mis du temps à arriver !...

Le saisissement de mon ami était tel qu’il s’arrêta involontairement. La jeune femme, remarquablement jolie, portait une somptueuse robe encore constellée de joyaux et semblait fort prévenue contre lui.

-J’attends donc de renouer avec notre passion, notre bonheur ancien et nos plaisirs.

Ces mots s’étaient échappés impétueusement de ses lèvres, avec une force qu’elle ne se connaissait pas. Il l’examinait avec une attention discrète, sachant ne rien laisser paraître de ses sentiments. Si belle se disait- il, les descriptions de mes souvenirs restaient au –dessous de la vérité…
Mais les contrastes déconcertants de sa nature étaient bien faits pour désemparer nos âmes, même ici …Je cherchais à saisir un mot qui m’éclaira dans mon inquiétude et l’ange capta mon désarroi. Une lueur joyeuse vint éclairer les prunelles de ses yeux.

- Mes amis, vous ne parvenez jusqu'ici qu'après avoir su traiter vos affaires antérieures avec justice. Ce qui s’est passé hier, il est évident que la question se trouve enterrée. Dans votre seconde vie, vous n’allez pas reprendre le même chemin.

Cette nouvelle produisit chez nous tous une impression complexe. Certes, nous arrivions sans valise, mais il restait pénible de réveiller certains souvenirs, et les allusions ne nous procuraient plus qu’une gêne profonde. Mon cœur serré se dilata un peu à la pensée de la tâche nouvelle qui m’attendait, et qui attendait chacun de nous.

- Tant mieux ! Je serais au regret de vous causer une désillusion, dit-il de ce ton mi-sérieux, mi-railleur qui laissait toujours ses interlocuteurs perplexes. Et un sourire exquis éclaira son visage.

Peu à peu l’embarras de tout à l’heure s’atténuait, disparaissait.
Cet aparté pénible mit mon esprit en alerte. Un élan irrépressible me poussa à avancer la main vers la jeune femme pour la toucher. Dès que mes doigts eurent effleuré son poignet, un nuage de fumée s'éleva et tout disparut autour de nous. Je me retrouvais face à mon amour devant la grande porte fermée. L'ange souriait béatement comme seuls savent sourire les séraphins joufflus. Je l'interrogeais du regard. Tout n'était qu'illusion, me dit-il en guise de réponse. Je commençais à me demander si j'avais eu raison d'avaler la petite pilule rose qui m'avait transportée pour cet improbable rendez-vous. Mais une troupe joyeuse de nouveaux arrivants me tira de mes reflexions : Des baladins aux hardes colorées s'avançaient au sons des tambourins. Qu'ils étaient beaux, gais et habiles : acrobates, montreurs d'ours, magiciens, danseuses gitanes faisaient mille pirouettes et arabesques légères. La porte se mit à grincer et s'entrouvrit.

Le ciel prenait des allures de cour des miracles…Les femmes suivaient avec des corbeilles en osier tressé. Des fleurs et des pétales y avaient été préparés. Des poètes, saltimbanques entre les nuages, ont entonnés des chants. Alors des notes joyeuses éclataient et se propageaient dans la splendeur de notre ciel. Les nuages y brodaient de grandes fleurs délicates sur les soieries tendues, bleues et azurées.
Pendant quelques secondes, ses yeux sombres, ensorcelants et dominateurs se tinrent fixés sur moi. Il avait certainement toute conscience de son pouvoir…En étendant la main, il se saisit délicatement d’une rose rubi magnifique et……
- S’il te plaît, elle est pour toi...
- Merci, merci beaucoup répondis-je. Comme je m’en voulais de ne pas trouver les mots…
Etait-il possible que mon ami me révèle ici des horizons insoupçonnés !
- Eh oui, reprit-il, comme devinant ma pensée. Je deviens lyrique et …sentimental ! mais pas trop !
- Ah, vraiment…Je n’en reviens pas ..
- Et moi non plus, du reste. Voyons, soyons sérieux.
Et nous parlions… Non plus d‘une fleur, mais de musique à présent. Le silence ne tombait plus entre nous. Nous étions sur le seuil de la porte.
- Comme cette musique est entraînante…
- Puis-je te réserver une danse demande-t-il d’une apparence timide ?

-----------
pour le podium, je vous mets tous en 1re place : Marie Zim, Capucine (quel plaisir cette nouvelle recrue !), Gérard, Jill.
parce que l'histoire finale est très belle même si assez drôle, parce que c'est le dernier jour du mois (record de visites sur mon blog bien battu - 2340 -), que c'est le jour d'Halloween et que voilà...
pour une fois, tous ensemble, tous... sur la plus haute marche.

merci encore.

30 octobre 2007

cadeau

un ami auteur m'a offert ça.
et je ne peux résister à vous le montrer.
car, malgré toute la polémique sur cette petite héroïne et la condition féminine, j'ai toujours été fan de ces dessins...

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après tout, dans une autre vie, ça aurait pu être un titre de la célèbre série, non ?

à qui la faute ?

C'est la faute à Voltaire est une association marseillaise qui réalise les activités suivantes :

- recueil de livre sous forme de don
- création d'espaces lecture avec animations au sein de structures à caractère social
- vente d'une partie des ouvrages (Espace Librairie)
- organisation de lectures, rencontres et débats de manière aléatoire, thèmes variés
- ateliers hebdomadaires d'écriture, de reliure et de lecture tous publics
- accueil, orientation et accompagnement de publics en difficultés vers le réseau des bibliothèques publiques
- livre : ateliers hebdomadaires d'écriture, de reliure et de lecture tous publics
- accueil, orientation et accompagnement de publics en difficultés vers le réseau des bibliothèques publiques

depuis maintenant 10 années, à Marseille, “C'est la faute à Voltaire” agit au service de personnes en situation de difficulté sociale et pour ce faire, se place sous le signe de la lutte contre l'exclusion culturelle par l'approche de l'univers des mots.
humilité, générosité et persévérance : peu de bruit et beaucoup d'actions.
au-delà du livre, certes très présent dans les différentes initiatives menées par l'association, le mot – en ce qu'il ouvre de possibles, le mot donné, échangé, rêvé, inventé, détourné, inspiré… – représente le vecteur principal de ce pacifique combat.

dix ans que “C'est la faute à...” reçoit des livres sous forme de don – de particuliers essentiellement –, leur offrant un nouvel avenir ainsi qu'à tous ceux qui y ont accès. 26 000 ouvrages ont ainsi été collectés l'année dernière.
les livres sont classés, répertoriés, puis répartis entre d'une part la librairie où ils seront vendus à prix modique, et d'autre part plusieurs espaces lecture créés dans des structures à caractère social. ici, deux animateurs se chargent du choix des titres, régulièrement réassortis, et de leur accompagnement auprès des publics. Point d'ancrage de l'association, l'espace librairie – 7 000 titres en rayon – permet quant à lui, dans le cadre d'emplois aidés, d'accueillir des personnes inscrites dans une démarche de reconstruction de parcours professionnel, et de dégager une partie des financements nécessaires à la poursuite de la tâche.

dix ans que, en parallèle, “C'est la faute à…” propose des ateliers d'expression écrite et de reliure, soit comme complément des livres mis à disposition ici ou là, soit comme rendez-vous régulier à “l'annexe”, un peu plus bas dans la rue. rendez-vous avec soi-même, rendez-vous avec le regard bienveillant de l'autre. les “Ateliers Voltaire”, d'écriture, se tiennent ainsi chaque mardi. autant de lieux qui démontrent “la nécessité d'espaces d'accueil, d'expression et d'échange ; une nécessité qui s'accroît au fur et à mesure que se complexifient les rapports sociaux, les milieux professionnels, les modes de communication…”

dix ans encore que l'association conçoit des opérations “Coup de plumes”, animations ponctuelles qui s'appuient sur des manifestations publiques comme Lire en Fête, d'envergure nationale, un festival local, une fête de quartier… les dispositifs mis en place aspirent à favoriser la mixité des publics par le biais d'invitations à la démarche d'écriture.
“C'est la faute à Voltaire” compte à son actif une dizaine de “Coup de plumes” aux noms évocateurs tels que Tissu de mensonges, Se donner le mot, La vente aux enchères de mots…, axés sur le détournement de sens, la mise en éveil des idées, le jeu, le rêve, la créativité.

aux côtés de Natacha Clary, douze personnes animent avec détermination ces trois grandes lignes directrices. pour la moitié d'entre eux cette activité est synonyme d’un nouveau départ. Ils vont bénéficier ici d’un soutien, d’un respect et d’un regard propres à les aider à retrouver une image positive d’eux-mêmes, postulat essentiel à la construction d’un projet professionnel.
une grande équipe. mieux que les citer tous, se rendre sur place et les rencontrer, guetter leurs fameux “Coup de plumes” et s'y laisser donner et recevoir, serait le meilleur hommage à leur témoigner.

justement, je voulais leur rendre hommage...

[...] Je ne suis pas notaire, C'est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau, C'est la faute à Rousseau.
Joie est mon caractère, C'est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau, C'est la faute à Rousseau. [...]


extrait de La chanson de Gavroche dans Les Misérables de Victor Hugo

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28 octobre 2007

"ILS" sont fous

longues capes et chapeaux noirs, environ 500 personnes ont attendu en trépignant la sortie du 7e et dernier Harry Potter, vendredi à 00h01, devant une grande librairie des Champs-Elysées, ouverte exceptionnellement en nocturne.

un quart d'heure avant minuit, la foule commençait à s'agiter et scandait le nom du sorcier à lunettes. jusqu'au décompte final, où les fans hurlaient en choeur quand les dernières secondes s'égrénaient comme pour le Nouvel An.

au premier rang, une adolescente appuyée sur des béquilles a attendu plus de trois heures (non, mais je vous jure...). Trois heures également pour Faustine, 12 ans et Diana, 15 ans venues spécialement de Courbevoie.

à 23h50, les premiers de la file d'attente pénétraient dans le Virgin Champs-Elysées. pluie de paillettes à l'intérieur du magasin. dehors, un magicien sur des échasses (Eric, on t'a reconnu...)et un ogre vétu de cuir accueillaient les fans, âgés pour la plupart d'une vingtaine d'années.

Méloë, 20 ans, venue de Versailles, a assisté à une soirée organisée par l'éditeur à quelques centianes de mètres de là. elle a déjà lu le dernier tome en anglais mais attendait minuit pour le lire en français...

après tout, on a tous fait des bêtises quand on était jeunes, non ???

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27 octobre 2007

cadavre exquis

voilà, vous en rêviez, je vous le propose, servi sur un plateau d'argent de partages amusants, sur un napperon brodé de mots dentelés : le concours du week-end, le cadavre exquis.

ci-dessous donc un début d'histoire, le 1er qui passe par là (s'il le souhaite... off course) continue et ainsi de suite... attention : bien lire ce que le précédent a écrit.

mercredi je mettrai l'histoire complète et sur le podium ceux que j'aurai trouvés les plus pertinents (ah là, vous tremblez...) :

"- Alors, mon enfant, vous en pensez quoi ?

Il est là avec ses boucles blondes entourant son visage poupin et, derrière, qui dépassent de ses épaules enrobées, deux ailes d’une blancheur immaculée et d’un soyeux si fragile.
Je ne l’aurai pas rêvé autrement. Il me dévisage, sent mon embarras et se voudrait rassurant. Mais déjà les larmes glissent sur mes joues. Encore. Et toujours cette impression de suffocation. Chercher vite de l’air pour pouvoir à nouveau respirer.
Qu’arrivera-t-il cette fois si je ne respire plus ? Je ne peux plus mourir, c’est certain. Allons, je dois me reprendre. L’air ne manquera plus ici.

- Il m’avait dit qu’il viendrait me kidnapper pour une éternité de bonheur avec lui. Je hoquète et je balbutie. Il m’avait dit ça, oui, mais quand ?
- Vous ne vous êtes pas trompée d’endroit, au moins ?

Je lève les yeux embués de larmes vers la lourde plaque dorée, posée sur la porte d’entrée. « Deuxièmes vies ».

- Non, c’est bien ici qu’on s’était donné rendez-vous. Pour une deuxième vie comme une promesse d’un bonheur enfin accessible. Lui et moi, et rien d’autre. Aucune entrave, aucun autre lien. Pas d’impossible.
- Je comprends... Il y est peut-être, il suffit de le chercher à l’intérieur.
- Mais il m’avait assuré qu’il serait devant la porte, sur un banc, à m’attendre. Eternellement.
- Désolé.

Peut-être suis-je arrivée trop tôt ? Peut-être n’était-il pas encore prêt ?
Peu importe. Désormais, je suis là et j’attendrai qu’il arrive. J’attendrai cette deuxième vie tant souhaitée. C’est mon seul désir, mon seul horizon."

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illustration de Sandrine Lhomme

25 octobre 2007

Quai des bulles

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le festival Quai des bulles célèbre, les 26, 27 et 28 octobre 2007, les 30 ans de Thorgal à Saint-Malo.

le festival consacre une exposition-rétrospective au viking le plus célèbre de la BD.

des planches originales, des toiles et des croquis retraceront les trois décennies des aventures épiques de ce personnage qui a fait son apparition en 1977 dans le journal de Tintin, scénarisé par Jean Van Hamme puis Yves Sente et dessiné par Grzegorz Rosinski. son 30e album "moi Jolan" vient de sortir aux éditions Lombard.

mais attendez, plus de 300 auteurs sont attendus à Quai des bulles, qui est la 2e manifestation de la BD en France après Angoulême, que l'on ne présente plus...

il y a d'autres expositions, des animations, des formations pro..

ça vaut le coup d'un détour en Bretagne...

24 octobre 2007

histoire finie

voilà donc les résultats du concours (c'était super dur et n'y voyez aucun méjugement mais il me fallait faire un choix...) :

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mais avant, juste vous préciser : ce début d'histoire que je vous ai servi là, c'est un rêve que j'ai fait à plusieurs reprises... dont je ne connais pas la fin...

1)
C'est à ce moment là que Mylène se réveilla. Elle était seule dans ce lit.

Encore un rêve...

Elle était immobile. seuls sa respiration et ses soupirs faisaient battre son coeur, son ventre.

Elle glissa ses deux mains sur son ventre et elle s'imagina que c'était lui, là en elle.

Un grand sourire illumina alors, son visage endormi.

Il était en elle à vie.

Ecrit par : Eric

(c'était inévitable... tellement poignant...)

ex aequo
Bisotte ! Verveine !
Drôles de noms ! qu’elle pourrait être leur mission à ces deux-là ? Léo leva les yeux au ciel, repoussa la feuille de papier griffée par l’encre noire. Pouh ! Ca fait « résistance » , ces surnoms : Des maquisards chargés d’emmener des enfants juifs en zone libre ? Vu cent fois, lui dit une petite voix , trouve autre chose mon Léo ou ton éditeur va encore piquer sa crise !
Des extra-terrestres ? Nulle comme idée dit encore la petite voix d’un air franchement railleur. Zut, et si on oubliait la mission pour partir carrément dans une histoire d’amour, Verveine désire Bisotte c’est évident, si on relit bien le début il n’y a aucun doute. Oui mais la mission alors ? Au diable la mission ! Oubliée la mission ! Avec quelques scènes torrides le lecteur ne se saura même plus qu’il y avait une mission.
La petite voix éclata de rire : des scènes torrides, tu veux rire mon Léo, t’as même pas été fichu de décrire un échange de baiser dans ton premier roman qui comportait 368 pages, je te le rappelle ! Par contre t 'as été champion pour faire pleurer dans les chaumières, je dois l'avouer, d'ailleurs même moi ....!
Zut ! J’en ai marre tonna Léo fort en colère mais bien obligé de reconnaître que la description des transports amoureux n’étaient pas son fort . Deux semaines, ça fait deux semaines que je trime sur cette foutue histoire et pas moyen d’avancer plus loin que le premier chapitre. Je suis fichu, grillé : Finie la vie d’artiste, les « Léo » pourriez-vous assurer une séances de signature par ci les « Léo j’ai tellement aimé votre livre , je serais si heureuse de vous rencontrer » par là ! C’est bien beau d’avoir écrit un premier roman, obtenu le prix « Goncourt » à l’unanimité du jury, s’il vous plait ! D’être pendant deux ans l’auteur chéri, le plus en vue des jeunes romanciers du 21ème siècle mais si on ne peut pas en écrire un deuxième roman qu’est-ce qu’on fait ?
Léo, s’écarta de la table avec rage, si vivement qu’il tomba de sa chaise et se retrouva penaud sur le parquet ciré. La petite voix lança un rire joyeux : Ben mon Léo, t’es pas doué pour les scènes d’amour mais un roman comique, qui sait ?

Léo, se releva, sourit et reprit sa plume. Il biffa le début du chapitre et recommença avec ardeur. C’était décidé Bisotte et Verveine seraient les héros d’une comédie hilarante ! Dans ces temps moroses, Léo ferait rire ses lecteurs et produirait « la comédie de l’année ».
Il soupira d’aise ! C’est parti se dit-il en écrivant les premiers mots. Petite voix ne disait rien, penchée sur son épaule. Celle-là même qui avait tant pleurer en suivant l'écriture du roman précédant, suivait la plume des yeux .et un grand sourire lui barrait le visage........

Ecrit par : jill.C

2) .... Elle n'avait pas imaginé que ce serait ainsi. Si simple et en même temps si éprouvant. Elle était montée dans ce train presque avec insouciance. A la place qui lui était réservée, elle avait trouvé ces habits démodés. Une force inconnue l'avait poussée à les enfiler et elle s'était exécutée avec amusement.
C'est à ce moment là que tout avait basculé.
Vêtue de la sorte, elle réalisa qu'elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à la photo de sa grand-mère Bisotte dans le vieux cadre sur la commode.
Mylène sentit à nouveau le drôle de picotement envahir sa poitrine.
Ce devait être un voyage sans histoires, juste une balade, une sorte de pélérinage sur les traces de son aïeule. Et cela prenait l'allure d'un film de science fiction !
Elle savait qu'il allait l'attendre, c'était dans l'ordre des choses.
Et quand elle l'avait vu sur le quai, à l'arrivée du train, le picotement dans sa poitrine s'était accentué.
C'était bien lui... l'amoureux de sa grand-mère. Elle l'avait imaginé vieux, si vieux, d'un autre temps. Et elle s'était retrouvée en face d'un homme jeune et séduisant.
Tout en se remémorant ces instants, Mylène serra plus fort le bras de Jean-Paul, dont elle ignorait presque tout. Elle marchait à ses côtés et elle se demanda si le temps n'était pas en train de lui jouer un mauvais tour.
Lui la dévorait des yeux. Il ne savait pas encore tout l'amour qui allait exploser bientôt entre eux. Comme un orage.
- Ca va Bisotte ?... s'inquièta-t-il en regardant Mylène perdue dans ses pensées.
- Ca va Verveine... répondit Mylène.

Quand elle reposa le vieux cadre sur la commode, Mylène sentit que sa grand-mère Bisotte la regardait différemment, comme si la photo souriait, s'animait avec une envie folle de parler, de raconter, de dire ce qui s'était passé entre les deux amants... Il y avait de cela si longtemps...

Ecrit par : Marie Zim

ex aequo
D'autres attendent... il faut rejoindre leur cave... comment seront-ils après tant de mois passés dans l'obscurité ; Verveine dit qu'il s'en est bien occupé, il donne tous les détails pour le transport à Bisotte. Il ne reste que quelques kilomètres avant d'atteindre Millau, aller si loin pour en chercher... il faut dire... c'est la pénurie à Paris, plus un, pas un seul, certains tueraient père et mère pour en avoir, ne serait-ce qu'un morceau ... c'est pour ça les noms de code... le roquefort est devenu un vrai trésor. C'est la guerre des fromages.

Ecrit par : magic punaise

ex aequo
.... ils s'étaient retrouvés tous les deux au beau milieu des fromages, et ils comprirent aussitôt que leur amour serait plus fort que le roquefort !
Les boutons de la chemise de Bisotte étaient vraiment originaux : ils avaient la forme de petits camembers. Ce détail aiguisa encore plus l'appétit de Verveine, qui commença tout doucement à les déboutonner de haut en bas. Quand apparut la peau blanche de Bisotte, Verveine maîtrisa son ardeur pour ne pas devenir chèvre !
Il devait prendre son temps, tout son temps.... Seconde après seconde.... Comté....
Bisotte se sentait fondre comme une vache qui rit exposée à une trop forte chaleur et elle se laissa aller dans les bras de son aimé, aussi molle qu'un crottin de Chavignol.

Ecrit par : Marie Zim

(je sais ça fait Marie deux fois mais la scène dans la cave à fromages est irresistiblement bien écrite)

3)
Cinq mois qu’ils attendaient ce moment. Cinq mois qu’ils entretenaient cette correspondance quotidienne. Cinq mois que leurs lettres se croisaient, car le courrier voyageait lentement en cette période troublée. Cinq mois qu’ils s’aimaient sans se connaître. Et enfin, ils se rencontraient aujourd’hui. Mais l’heure n’était pas à la bagatelle. Elle lui avait lancé un défi. Ce sont toujours les femmes qui lancent des défis ! Elle voulait savoir si cet admirateur était vraiment digne d’elle. Alors maintenant seule une chose avait de l’importance à ses yeux. Elle prit juste le temps de lui expliquer le contenu de sa mission. Il n’était pas question d’en parler avant dans les courriers qui auraient pu être lus. Alors elle lui expliqua brièvement : Un informateur l’avait mise au parfum : Cet après-midi, à la sortie de l’école, des enfants sans papier allaient être emmenés en autocar vers une destination inconnue, assurément vers un destin très sombre. Par chance, Verveine savait se servir d’un fusil. Pour la conduite de l’autobus, il apprendrait en marchant ! Il n’eût même pas l’ombre d’une hésitation. La douceur de ses yeux et l’arrondi de ses lèvres étaient plus fort que tout !

Ecrit par : Gérard


ex aequo
Les autres résistants les attendaient… Il fallait se battre contre l’ennemi, contre l’ennui.

Ils savaient que la guerre était longue, plusieurs missions les attendaient.

Mais….

Epuisés, ils moururent ensemble au combat.

une balle unique les tua…

…comme si ils étaient liés. L’un ne pouvait vivre sans l’autre

Ecrit par : Eric
(trop triste...)

23 octobre 2007

cinq minutes

voilà une documentation-invitation que j'ai reçue aujourd'hui. je partage...

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ce soir, mardi 23 octobre 2007 de 19h55 à 20h, éteignez vos lumières et donnez à nouveau "5 minutes de répit pour la planète" !

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pourquoi le 23 octobre ?

le 24 octobre, les négociations autour du Grenelle de l'Environnement entreront dans leur phase finale. pour que les positions de l'Alliance pour la planète (plate-forme de plus 70 ONG dont les Amis de la Terre) soient mieux entendues, il est nécessaire qu'elles soient soutenues par une mobilisation massive des citoyens. C'est la raison pour laquelle l'Alliance pour la planète réédite l'opération "5 minutes de répit pour la planète", qui en février dernier a mobilisé près de 3 millions de ménages.

pour cette seconde édition, vous trouverez plus d'informations ici

à noter qu'afin d'éviter une sur-tension à partir de 20 heures, le réseau de transport d'électricité de France (RTE) a été prévenu.
par ailleurs, nous incitons tous celles et ceux qui vont participer à cette action à ne pas rallumer toutes les lumières et les appareils en veille dès 20h.

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préhistoire

pour répondre à Béa, sur la thématique des "premiers hommes" qui était celle cette année du salon de Bordères, je voulais énumérer un peu les livres sur le sujet :

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- cro petite et cro mignon de Michel Gay

- Châan la rebelle de Christine Fêret-Fleury

- Yona, fille de la préhistoire de Florence Reynaud

- les hommes de la préhistoire de Jean-Laurent Monnier

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- pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewis

- homo sapiens, la grande histoire de l'homme expliquée aux enfants de Patricia Chairopoulos et Clara Delpas

et un petit dernier : mon voyage dans la préhistoire de Kitamura Satosh

comme d'habitude si vous en connaissez d'autres, indiquez-les pour notre plus grand plaisir.

je ne peux résister, pour conclure, à vous glisser cette photo prise à Bordères...
tu vois, Béa, ils y étaient...

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22 octobre 2007

bisotte et verveine

" Mylène soupire. elle sent comme un picotement qui s'installe dans sa poitrine. dans cinq minutes elle sera arrivée. le train va entrer en gare. six heures qu'elle attend.
elle se rend à la cabine des toilettes, se regarde dans la glace. elle enlève le bêret qui lui couvre la tête, fait voltiger ses cheveux autour de son crâne et repose le bêret bien vissé pour stabiliser sa coiffure.
elle lisse sa jupe plissée à carreaux marron et vérifie que sa veste de velours cotelée ne lui comprime pas trop la poitrine. Elle jette un oeil à ses mocassins à pompons. elle se veut irreprochable.
elle souffle un grand coup se dirige vers la porte vitrée et attend l'arrêt du train.

elle descend sur le quai, son regard fouille les passagers et soudain il s'approche. elle ne le connaît pas mais elle l'imaginait exactement comme ça. peut-être moins jeune. mais grand et avenant, ça c'est certain. il vient vers elle.
- Bisotte ?
- Verveine ?
Mylène sent soudain tout le désespoir et l'angoisse de ces derniers jours remonter en elle et elle déverse tout ça dans le regard sombre de Jean-Paul, alias Verveine.

il s'attarde sur la douceur de ses yeux à elle. l'arrondi de ses lèvres et le léger tremblement qui les motive. il comprend ce que les autres voulaient dire en expliquant que "Bisotte était vraiment particulière", il sait déjà que entre eux ce ne sera pas ordinaire. il a déjà tellement envie de la protéger. mais ce n'est pas elle qu'il faut protéger, d'autres attendent.
il expire un grand coup et pose ses deux mains sur ses épaules, comme un chef de troupe ferait à un soldat pour lui donner du courage.

- allez, viens, ils ont besoin de nous, ils nous attendent.

un sifflet bruyant annonce que déjà le train repart.
Mylène secoue la tête, surprise. elle avait presque oublié sa mission. elle serre la boutonnière de sa veste et remonte le col bien haut dans son cou et attrape le bras de Verveine. d'un pas pressé, ils se mettent en route..."

allez, à vous d'inventer la fin...

résultats du concours mercredi soir...

et pour illustrer ce début d'histoire :

20 octobre 2007

voilà des photos !

en direct du salon du livre frissonnant de Bordères : voilà pour Nicole, une photo (non, je n'ai pas pris mon appareil - encore oublié !! -, mais j'ai des alliées) de son album, son illustratrice, son éditrice....

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et pour mes fans (petits et grands... oh ben ça va on peut rêver...) des photos de l'"auteur" en action...

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19 octobre 2007

Frissons à Bordères

voilà où je serai durant trois jours :

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frissons garantis...

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soyez sages...


et préparez-vous pour le prochain concours...
des idées ?