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17 novembre 2020

Cogito ergo sum

Je ne sais pas qui je suis, alors que je cours sur ce chemin que pourtant je devrais maintenant connaître par cœur.

Je me sens  coupée en deux : mon corps que je sens courir, mes jambes que je sens accélérer alors car je leur demande de faire plus d’efforts et ma tête, l’intérieur de ma tête plutôt, je m’entends parler, je  m’entends penser, j’entends cette voix que je trouve de plus en plus rauque, et je me demande : « est-ce possible que ce soit moi, cette voie, ces pensées, cet esprit ? »

Je vis et je me vois vivre je suis dans une bulle je ne sais plus où aller ni quoi faire. Je vois toutes les pages de mon livre qui se sont tournées, toutes les marches d’escalier que j’ai grimpées. Et pourquoi faire tout ça ?

Elle m’a dit : « toutes les étoiles sont alignées dans ton ciel, c’est maintenant, tu dois le faire. Pars. lâche tout. Recommence à nouveau, ailleurs. »

Je ne sais pas si elle a raison. Je ne sais plus qui je suis je ne sais plus à quoi ça sert tout ça.

Je fais les choses automatiquement, comment ça va Rudy.

je fais les choses automatiquement, comment ça pourrait-il.

Un jour il y a 11 ans, je crois que j’ai tout lâché à l’intérieur. Je crois que j’ai perdu pied dans tout type de construction. Plus rien ne servira plus jamais rien.

chaque jour, je suis en lien avec mes enfants à distance chaque jour, je vois d’autres enfants. De près ou de loin chaque jour j’écris, et j’ai envie d’écrire encore plein d’autres choses. Chaque jour, je pense, et ces pensées tournent dans ma tête. Chaque jour, c’est un éternel recommencement.

Je ne sais pas qui je suis. je me regarde être.