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16 novembre 2023

maison des femmes

c'est ce que je voudrais créer...

une maison pour accueillir des femmes en difficulté, quelle qu'en soit la raison...

profiter de cette grande maison que je me décarcasse à payer pour tricoter un lien entre des femmes qui auraient besoin d'une pause, d'un soutien, d'une énergie commune, pour rebondir, repartir du bon pied, se savoir accompagnées.

pas facile de régler administrativement tout cela, mais ma vie repose sur cela : le soutien à l'autre.

sans cela, je ne vis rien, je fais semblant, je me mens.

Alors, je mets toute mon énergie sur ce projet et hop ! hop ! j'y crois...

 

Le projet de La Maison des femmes de Roubaix a été initié et accompagné par le CCAS de la ville.

ciné...

on était partis pour 3 heures minimum de visionnage d'un film que l'on voulait voir. Di Caprio, Scorcese... ça promettait d'être bien.

par un coup du sort qui s'avéra trompeur, on a atterri dans une "grande salle" d'un grand complexe... tout ce qu'on fuit et pour cause... on n'en a pas l'habitude. avec nos cinémas de "campagne", on se sait en lieu "protégé", petite salle, public averti, respect pour tous.

mal nous en a pris de "cautionner" une grande salle Pathé, nous les campagnards.

à nos côtés, un couple d'une soixantaine d'années, pas très éloigné de nos âges, in fine, en tout cas pas la jeune génération, avait prévu de passer une soirée "comme à la maison"...

ouvrir son paquet de chips et grignoter sans tenir compte du bruit généré, boire, ouvrir ses sacs (mais Dieu qu'une fermeture éclair peut être bruyante !), regarder son téléphone et commenter le film, comme s'ils étaient seuls dans cette salle, semblait le principe de nos voisins, bruyants, irrespectueux et "seuls au monde".

Je ne sais plus quel âge j'ai dans ces cas-là, mais je me sens si vieille, si dépassée... ce couple avait un peu plus que mon âge (ouais, pas de discours malveillant sur la jeunesse !!!) et n'avait aucun respect pour l'entourage.

ai-je loupé un épisode à propos de l'avenir de ce monde "tous ensemble" ou suis-je une idiote utopiste ?

je suis indisposée par ce genre de comportement égoïste, "narcissique" comme disait ce matin Vincent Coquebert sur France Inter.

qu'est-ce que j'ai loupé ? pas suivi ? 

je suis décalée, c'est certain....

07 novembre 2023

le retour

c'est une date qui me remplit de joie, il y a 28 ans, je poussais mon gros bidon en avant et je sentais que bientôt j'avais voir le bout du nez de cette petite fille annoncée.

c'est une date qui fait naître en moi comme un tsunami intérieur, la veille d'un jour inoubliable et cruel.

une date pour deux évènements aux antipodes : la vie et la mort.

 

mais je reviens ici, un peu, pour discuter, échanger, comme avant, parce que la vie a bougé et moi vieilli.

je verrai bien si vous êtes au rendez-vous...

21 juin 2020

la vieille maison

elle entre dans cette vieille maison familiale, elle y a vécu, elle la connait. elle la connait depuis l'enfance. elle a joué dans toutes les pièces, exploré ce qui était possible d'explorer, elle a ri, dansé, dormi dans cette maison.

elle en a aimé les odeurs, les coins et les recoins, elle pensait qu'elle vivrait toujours là... et puis, elle s'est éloignée de la vieille maison. elle n'a plus eu envie d'y revenir. elle ne l'intriguait plus. elle a essayé plusieurs fois, elle a posé ses bagages et est restée quelques jours, mais le charme était rompu, elle la trouvait vieillotte, désuète, passée...

 

un jour, elle est revenue. confinement, avait-on dit. elle devait s'isoler. ne plus voir personne, rester enfermée, éviter tout contact.

elle a posé ses valises, une nouvelle fois, ouvert les volets. une lumière particulière entrait par les fenêtres. il y avait une douce odeur de fleurs, de fruits, d'avant, de maintenant.

elle est retournée dans toutes les pièces et a découvert des trésors qu'elle n'avait jamais vus, a découvert des endroits jamais explorés. elle a trouvé ça délicieusement plaisant de vivre dans cette vieille maison familiale qu'elle croyait connaître si bien.

elle n'avait jamais compris que cela pouvait être si bien, ici.

elle n'a plus envie de partir, de quitter cette maison qu'elle connait depuis longtemps.

 

 

20 février 2020

the voice

elle ferme les yeux. son cerveau devient une grande salle de bal. vide. aucun meuble, aucun danseur. juste son visage en gros plan sur les murs. et sa voix qui emplit l'espace, délicieuse acoustique qui s'infiltre dans chacun de ses globules, les blancs, les rouges et peut-être même les bleus, va savoir...

elle se demande comment on peut aimer une telle voix, l'aimer, l'embrasser, la lêcher ? elle en a rêvé, l'a déclinée sur de longs voyages fantasques. mais la vivre ? elle ne sait pas.

elle voudrait l'avaler, l'engloutir, la gober, la voix et lui aussi, le gober en entier, mais il est trop grand, trop trop grand, elle ne pourra pas. elle l'entend rire et sourire, sa chaleur, sa douceur sur cette voix incroyable. rauque, caverneuse, grave...

elle se sent couler au fond de sa piscine intérieure, incapable de remonter, incapable de refaire surface. son grand pul marine, tout déchiré au coude... qu'elle ne veut pas recoudre... elle ne peut pas dormir. elle n'y arrive pas.

alors au matin, quand le réveil sonne, elle plie ses bras le long de son grand corps, replie ses jambes sous son buste, son buste sur ses genoux, sa tête dans son cou. elle le plie, le replie, le replie encore. elle va le ranger dans un coin de sa tête, elle doit recommencer à respirer normalement. elle doit reprendre pied dans sa vie, remonter à la surface et respirer à nouveau.

elle avait dit "ça" ou rien d'autre. rien d'autre.

il est "ça". rien d'autre.

elle part travailler et quand elle rentre le midi, elle s'allonge sur une couverture et s'endort à même le sol de la terrasse, sous le soleil qui réchauffe son corps. parce qu'il faut qu'elle se recharge. parce qu'il est là. parce qu'il ne partira pas, ne partira plus.

il est "ça", là, maintenant.

27 janvier 2019

en héritage

sauvage, belle et particulière, elle avait ce port altier qui pouvait vous coller contre le mur, muet, glacé, incapable d'un seul mot, d'un seul geste.

un regard pénétrant, qui n'avait surtout pas envie, pourtant, de vous pénétrer. 

tout était assorti, tout était contrôlé, tout était impeccable.

la jeune femme avait participé à des concours de beauté et les avait gagnés. belle, sauvage, particulière. elle ne craignait pas les autres, elle savait juste que son honneur était important, qu'elle garderait ce port altier, qu'elle ne baisserait pas la tête.

j'ai hérité d'elle cette force, cette nécessaire attitude de fierté, de survie, ne pas baisser la tête, rester droit.

comme elle, j'ai connu la disparition de mon amour, j'ai connu les larmes dans la salle de bain que l'on cache, j'ai connu les dents serrées et les poings fermés, le combat et la réussite, la colère (qui s'est vite évaporée pour ma part).

j'ai hérité de ses yeux noisettes, ses seins fermes et ses mollets solides. 

pour le reste, je l'ai tricoté seule, maille après maille. c'est ce qui nous lie et nous sépare, nos ressemblances, nos différences, le même sang, la même force, l'héritage de la descendance...

20 janvier 2019

la voix du ventre

elle pose sa main sur son ventre. ferme les yeux. laisse passer la petite respiration qui gonfle et dégonfle le mont de chair ferme jusqu’à son épaule son cœur son cou.

sa bouche.

ce ventre a porté des enfants, accusé les coups reçus, accepté des vagues de plaisir, s’est tordu sous la souffrance, le doute, l’espérance. il a saigné chaque mois et encore maintenant. Mangé, bu, vomi.

elle ferme les yeux et laisse arriver les émotions vibrations souvenirs envies messages. ce n’est qu’un moment, un léger moment physique où sa main, en contact avec son ventre, essaie de trouver du sens. ce n’est qu’un moment mais il existe.

il a dit : écrit avec ton ventre.

elle voudrait comprendre, y arriver, trouver du sens.

allongée sur le lit double, enveloppée dans le silence de la chambre, elle pose sa main sur son ventre. ferme les yeux. pense à ses mots. elle interroge : qui es-tu, toi, au-dedans ? là, tout au fond ?

06 janvier 2019

résurrection

faut-il passer par une période de trouble, de flou, de mal-être, de bouillasse pour revenir un jour à la surface, taper du pied au fond, lorsqu'on est tout au fond de la piscine, dans son petit pull marine, tout déchiré au coude, qu'on n'a pas voulu recoudre ?

je veux bien croire que oui, en ce qui me concerne.

des années de flou, de trouble, sans savoir où me positionner, où et comment être, avec une énergie au rabais, une volonté de faire oui toujours là, comme un fonctionnement unique, mais pas la vraie foi, celle du fond des tripes qui mène vers le sommet...

la voilà revenue.

ça a pris du temps et rien n'est encore définitif, mais je la sens au bord de mon moi, toute là, presque à être touchée de doigt.

je vais avoir 52 ans et je m'entraine pour un marathon, je tricote des pulls, je range à nouveau petit à petit tout chez moi, je vais reprendre les travaux et j'écris des histoires pour la jeunesse, je me suis engagée dans le défi "pas une goutte d'alcool pendant un mois", j'ai une petite famille en or, je respire et je savoure, je reviens... je me reviens.

et c'est le plus important.

 

11 novembre 2018

happy birthday

elle avait 14 ans. c'était son anniversaire.

on a fêté son anniversaire toute la journée, en famille.

je n'étais pas là, pourtant. j'étais avec lui. mon esprit était avec lui, mon coeur était avec lui, mon âme était avec lui.

mon futur était avec lui. "aujourd'hui et pour toujours."

je parlais, écoutais, servais les plats mais je n'étais pas là, j'étais avec lui.

quand tout le monde est parti, il venait, elle a été dans la salle de bain se recoiffer "je me fais belle pour mon beau-père" a-t-elle dit.

 

elle m'a relevée parfois, je l'ai accompagnée, encouragée, félicitée, tout le temps. j'ai frissonné de ses réussites et souri de ses bonheurs. on ne s'est jamais lâché la main. je suis la reine de son royaume, elle est l'absolu de mon univers.

elle a maintenant 23 ans.

elle est mon roc. dure et douce.

elle est mon oiseau rare.

08 novembre 2018

8 novembre

j'étais devenue son "coquelicot", d'ailleurs il ne disait pas qu'il m'aimait, mais qu'il me "coquelicotait", cette fleur fragile qui avait parasité son grand champ, trop clame, trop conforme à ce qu'on attendait de lui, pensait-il.

avec moi, il pouvait enfin se permettre de ne pas être parfait et ça le troublait tout autant que ça le soulageait.

un 8 novembre, quelque part sur cette terre, il a appelé et m'a assuré que sa place était avec moi, ce jour-là et pour toujours. il venait vers moi, on allait se retrouver pour ne plus se quitter...

il avait raison, sa place est avec moi, depuis ce jour et pour toujours.

parce que les coquelicots ont la vie longue...

 

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06 novembre 2018

reine Elisabeth

- appelez-moi Elisabeth, reine Elisabeth ! maintenant je ne répondrai qu'à ce nom-là.

les "sujets" installés en cercle autour de la fillette, ouvraient de grand yeux surpris.

qu'était-ce donc cette nouvelle lubie ?

- je me consacrerai uniquement à mon royaume, c'est-à-dire vous, les fidèles soldats.

Gribouille, le chat tigré étira une patte, déjà fatigué des propos de sa maîtresse. Tipok, le gros berger allemand ne pensait qu'à sa gamelle du soir qui ne lui serait servie que dans longtemps. Flocon, le petit hamster, lui écoutait avec attention.

- je lirai des tas de livres, je ferai du sport, je vous inventerai de jolies promenades, je gérerai l'harmonie entre nous, j'organiserai vos rotations pour la pâtée du soir, je passerai du temps avec chacun d'entre vous, vous soignerai... je ne laisserai personne s'imposer entre nous. je vous serai totalement dévouée.

elle était fière de sa décision. déterminée.

elle allait gérer sa vie comme elle l'entendait et sa vie serait sans aucun inconnu pour l'importuner.

04 avril 2018

giboulées

il avait du noir sous les yeux, un train bien marqué et un sourire joyeux, presqu'enfantin.

il a ouvert la portière de sa voiture :

- montez, je vous ramène !

j'étais partie courir (entrainement oblige !) sous un ciel incertain et une tempête de grêlons venait de me surprendre. il souriait, pas étonné de ce temps de giboulées, il venait de terminer sa matinée de boulot, il n'était pas pressé.

le matin même je commençais à douter, je m'accrochais à la confiance que je voulais cultiver en mes choix. le matin même je ne savais plus bien.

quand il m'a déposée devant chez moi, le soleil est revenu, éblouissant.

- soyez plus vigilante, la prochaine fois, a-t-il ri.

- promis papa !

la vie venait de me faire un beau clin d'oeil. je ne doutais plus.

03 avril 2018

la vieille dame

La vieille dame avance péniblement, les mains encombrées de lourdes valises qu'elle train tant bien que mal. elle porte des charentaises neuves aux pieds et donne l'impression d'avoir enfilé un maximum de vêtements sur elle pour ne pas avoir à les glisser dans ses valises. elle galère pour faire rouler ses bagages.

Je m'arrête et lui propose mon aide.

- Dégage ! me répond-elle.

Surprise par sa réplique, j'en suis presque amusée et ne bouge pas, en questionnant :

- Quoi ?

Du doigt, elle me montre le local à poubelle avec un large sourire. La paix semble revenue entre nous.

J'insiste :

- Vous voulez aller là ?

- Non, toi, tu vas là, parce que tu es une poubelle, un parasite de la société...

Elle a un drôle d'accent. Elle n'est pas d'origine française. Je reste encore pantoise, ne sachant comment réagir, je la regarde en souriant. Elle est touchante, elle est parfaite dans son rôle de femme en colère qui déteste le monde entier et cela me fait sourire.

- Tu vas te chercher une activité et bouger de là.

Soudain, je me secoue, j'ai cours, je dois y aller et visiblement, elle n'a pas envie de mon aide. Mais quand même :

- Ca te fait du bien de cracher des injures, n'est-ce pas ? 

Je suis sincère, je pense qu'elle en veut à tout le monde, qu'elle n'a que cette façon de se "venger"d'une société qui l'a malmenée. Je ne ressens qu'un élan doux envers elle.

Son sourire s'efface, elle me jette une de ses valises sur moi, j'esquive, je lui souhaite une belle journée et m'en vais. J'aurais du avoir la délicatesse de sentir qu'elle ne voulait pas d'aide, qu'elle ne demandait rien, qu'elle avait juste envie qu'on lui foute la paix.

En partant, deux hommes, sourire hilare sur le visage, me croisent.

- Vous l'avez fait exprès, avouez ?

- Euh... de quoi ?

- De pousser la valise de cette vieille. 

- De quoi ?

- Oui, vous l'avez poussée,vous avez fait exprès.

- Non, messieurs, je voulais l'aider. Elle n'a pas voulu, elle m'a poussée.

- Alors, vous, vous êtes trop gentille.

Maintenant, je suis fâchée. Fâchée de constater que les gens se méprennent toujours négativement sur les intentions des autres et s'amusent de voir la maltraitance.

La logique sur cette Terre c'est de pousser les vieilles, pas de les aider. Quelle connerie..

08 décembre 2017

le bord de la route

elle ramasse le dernier morceau voletant sur le sol bétonné. elle a trouvé le dernier morceau du message.

elle a toutes les pièces, des dizaines d'années qu'elle est à la recherche de ces morceaux éparpillés, qu'elle se demande ce que ça veut dire..

elle a rampé, pleuré, bavé, douté, bravé les embuches et affronté les tempêtes...

mais cela n'était pas la peine. elle avait tout là, à portée de mains et elle ne le savait pas.

elle lit le message, elle sourit.

contrairement à ce qu'elle pense depuis des dizaines d'années, elle n'a pas été abandonnée sur le bord de la route, laissée là sans repère, sans père, sans repaire.

"ma fille, la vie n'est pas facile et tu vas le découvrir, mais la vie est belle. dure mais belle.

je te sais battante, déterminée, décidée, butée, astucieuse et débrouillarde. je t'ai laissé tout cela en partant, j'ai tout mis dans un paquet que j'ai glissé au dedans de ton coeur, tu n'as qu'à bien chercher, tout y est.

tu peux être heureuse, vivante, vaillante, vibrante. tu peux et tu vas l'être.

parce que tu es ma fille.

papa"

elle sait que plus personne n'influencera ses choix, plus personne ne lui dira "viens vite !" ou "attends un peu".

elle n'est là que pour elle, elle ne compte que pour elle, elle seule saura, décidera, jouira, évoluera en fonction de ses envies. elle sera la maîtresse de son jeu, la seule, la plus importante, la plus impliquée.

elle n'a pas besoin de l'amour des autres, elle s'en moque, qu'il y en ait ou pas, elle est là pour elle... parce qu'il y a ce paquet qu'il a laissé pour elle, en son coeur, en partant et qu'elle découvre en totalité, maintenant.

enfin.

18 juillet 2017

mon fils, ma bataille

on ne s'y attend pas.

on garde des images dans notre tête, des odeurs, des sensations, on croit que rien ne change.

lui et moi on était fusionnels.

petit bout d'homme accroché à ma taille, à mon cou, à ma vie, à mon moi. la prolongation de mon moi.

chaleur, partage, connexion... 

l'un et l'autre rivés.

j'ouvre les yeux cet été et trouve un homme en face de moi. toujours fusionnel, rivé, connecté, mais grand, musclé, barbu, souple... 

je n'en reviens pas.

le petit bout d'homme est devenu une montagne carrée, solide, si tendre.

Image du Blog angeltm.centerblog.net

dessin tiré d blog d'Angeltm

dys

je viens de suivre une formation sur les troubles d'apprentissage pour les enfants "dys" et haut potentiel (HP) inadaptés dans un circuit scolaire classique, tellement largués quand il faut être dans le moule, tellement riches de tout ce qui ne se voit pas.

 enseigner est une chose,

écrire pour les enfants en est une autre,

toucher du doigt les difficultés que peuvent rencontrer les apprenants tout au long de leurs apprentissages me paraît être le fondement de l'évolution de mon travail.

je ne sais pas où cela va me mener, mais j'ai ouvert une caverne d'Ali Baba et je sens qu'un trésor est à y découvrir...

 Résultat de recherche d'images pour "les dys"

12 juin 2017

Romanie

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maintenant j'habite un autre pays
maintenant, je vis en Romanie
je ne sais pas pourquoi mais je sais celui
j'ai mis mes affaires dans un caddie
le vert, celui de ma mamie
j'ai tout posé au pied du lit
la force des mains, les frissons, les envies
merci

07 juin 2017

avertissement

le doigt s'est tendu vers elle, pointant son coeur réduit en cendres :

- toi, tu seras seule. encore. tu croyais quoi ? que tu allais t'en sortir comme ça, avec une pirouette ?

elle met un genou à terre, incapable de tenir debout.

- tu croyais quoi, dis-le ? qu'il suffisait d'un baiser langoureux, une nuit à deux, un catalogue de belles promesses et tout allait changer ? non, mais c'est à hurler de rire ! tu es pathétique ma pauvre. pa-thé-ti-que !

les mots sont autant de coups qu'elle reçoit en plein ventre.

- tu seras seule, encore. tu retourneras aux doutes, aux errances, aux larmes, aux regards en biais, aux regards ennemis. tu te demanderas pourquoi, ce que tu as bien pu faire pour subir ça, tu penseras que tu en as fait trop, ou pas assez. tu ne sauras plus. plus jamais. tu erreras.

elle se plie en deux. douleur intense.

- tu n'oublieras pas. tu ne pourras pas. et tu resteras seule. encore. parce que c'est ainsi que tu dois être.

20 février 2017

PNE

voilà, cette année encore, c'est officiel, je fais partie des 50 nouvelles pré-sélectionnées parmi les 271 envoyées au Prix de la nouvelle érotique...
j'ai reçu ce message (voici un extrait) qui me permettra de patienter jusqu'au 25 mars à minuit, pour apprendre que je ne suis pas la gagnante mais tant pis, encore une fois le plaisir était au rendez-vous...

"Cher(e) auteur(e),

Félicitations ! Votre nouvelle est retenue parmi les 50 textes qui participeront aux délibérations finales du PNE 2017 !

C'est avec une immense joie que nous vous confirmons le passage déterminant de l'étape des présélections. Nous vous félicitons très sincèrement, car faire partie de cette short-liste révèle d'ores et déjà chez chacun(e) d'entre vous un niveau d'écriture et d'imagination particulièrement appréciable.

Que cela soit structurel ou le fruit d'une combinaison de planètes favorable le soir du 29 octobre, vous avez su retenir l'attention du jury de présélection.
"

29 janvier 2017

écriture

au commencement il y avait la peur, le souvenir des mots durs, des regards sans âme, des absences, des oublis, des manquements.

il y avait la peur devenue familière, ancrée, encrée dans l'histoire pour longtemps.

la peur a porté l'encre, le stylo, la main. la peur a brouillé les pistes, tordu les tripes, entortillé les courages, tué les initiatives, démoli la confiance.

il y a eu ensuite les coups du sort, les coups du hasard ou les mauvais coups tout courts, enchainés, accumulés, déstabilisants, déroutants.

pas facile de croire.

pas facile d'avancer. de continuer, de ne plus avoir peur, de prendre des risques, de le faire..

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