28 janvier 2010
livre inter 2010
L’aventure du Livre Inter se perpétue pour la 36ème année. Lecteurs, jurés, auditeurs, auteurs… vont vivre jusqu’en juin 2010 le plaisir de lire et le plaisir de partager.
Catherine Clément - Présidente du jury 2010
Catherine Clément a enseigné la philosophie pendant quinze ans à l'Université, en commençant à la Sorbonne en 1964 à l'époque où il n'y avait qu'une seule Sorbonne, une seule université à Paris. Elle a publié plus d'une vingtaine d'essais sur l'anthropologie et la psychanalyse, et un livre - un seul- de philosophie pure.
Romancière: elle publié une vingtaine de romans, dont quelques-uns ont accédé au rang sacré de "best-seller".
Née en 1939 à Paris, dans une commune qui s'appelle aujourd'hui Boulogne-Billancourt. Catherine Clément a passé la guerre dans un petit village sur le bord de la Loire, en Anjou. Ses premiers souvenirs sont les ponts qui explosent et les obus qui tombent.Réfugiés dans le Lot et Garonne, ses grands-parents juifs, Georges et Sipa Gornick, ont été dénoncés, arrêtés, envoyés à Drancy puis Auschwitz, dont ils ne sont pas revenus. La famille apprendra après la guerre qu'ils ont été gazés en mai 1944. Ils étaient dans l'avant-dernier convoi de juifs français. Catherine Clément affirme que cet événement a pesé sur tous ses choix : « je suis devenue philosophe à cause de "ça" et mes romans m'ont permis d'échapper à "ça" ».
Catherine Clément s’est intéressée à la psychanalyse à partir de 1959, et à l'ethnologie à partir de 1962, après que Claude Lévi-Strauss lui ait demandé d'intervenir sur un mythe africain dans son séminaire d'Anthropologie structurale au Collège de France.Ses études ont été classiques: Ecole Normale Supérieure, agrégation de philosophie, un an d'enseignement dans le secondaire et tout de suite, l'enseignement supérieur. Elle a été la première "assistante" (chargée de cours et de travaux pratiques) auprès de Vladimir Jankélévitch, qui dirigeait aussi sa thèse.
En 1976, elle se met en congé pour devenir journaliste dans un quotidien aujourd'hui disparu, Le Matin de Paris. Elle y dirige la rubrique culturelle jusqu'en 1982.Puis elle a voulu connaître le monde.
De 1982 à 1987, elle dirige au quai d'Orsay l'association française d'action artistique, l'AFAA, aujourd'hui devenu Cultures-France, chargée des échanges artistiques entre la France et les autres pays. Elle y monte l'Année de l'Inde et amorcé les années France-Brésil, entre autres.
En 1987, elle part en Inde avec son compagnon, ambassadeur de France en Inde; elle le suit ensuite à Vienne en Autriche et à Dakar au Sénégal. Elle enseigne bénévolement en anglais à la Nehru University à Delhi, dans le département de Sciences of language, en français à l'Université de Vienne dans le département du théâtre et à l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar dans le département de philosophie.
Mais surtout elle prend le temps d'écrire.Après douze ans à l'étranger, c'est le retour en France.
Aujourd'hui, Catherine Clément dirige l'Université populaire du musée du quai Branly, qu’ellea fondée selon le principe de la formation permanente inventée au Danemark par le pasteur Grundtvig: Les cycles d'enseignement et de réflexion sont ouverts à tous gratuitement.L’an dernier elle a donné des cours de "pensée du théâtre" au Conservatoire National d'art dramatique, à l'invitation de Daniel Mesguich: des cours consacrés au rapport entre le théâtre et la transe.
Son nouveau roman « 10 000 guitares » paraîtra au Seuil en Février
23:20 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
J'ai lu il y a de nombreuses années "Le Voyage de Théo" qui, malgré un ton parfois un peu naïf m'avait beaucoup plu et interpelé. En lisant un peu plus de sa vie et son parcours, j'ai envie d'aller découvrir d'autres écrits de la plume de Catherine Clément.
Quant à l'université qu'elle dirige, je trouve son principe de base très louable et enrichissant, dommage que ce ne soit pas plus connu et répandu :/
Écrit par : Sabbio | 29 janvier 2010
je l'ai beaucoup lue mais c'est vrai que le voyage de Théo est un roman qui restera gravé dans mon disque dur de lectrice...
Écrit par : Babelle | 30 janvier 2010
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