12 octobre 2010
Chronique (1)
Je déambule au milieu des étals du marché. je sens le poids de mon petit sac en osier vert sur mon épaule. Dedans il y a les habits de ma fille les chaussures de ma fille le sachet de bonbons de ma fille. Un livre de Russell Banks. et les petites bouteilles de limonade Abbondio 25 centilitres que je viens d'acheter.
Je déambule je regarde à peine les étalages de fruits de fromages de bijoux. Les montres à cinq euros. Les foulards multicolores. Le maquillage bon marché.
Je me dépêche. J'ai peur de ne pas être revenue à temps pour accueillir ma fille.
Dimitrios m'a interpellée devant la vitrine des limonades. Un vieux professeur de mathématiques grec, à la retraite qui finit sa vie entre la France et la Grèce. Je suis de Corfou, précise-t-il, et si vous voulez venir en Grèce je vous invite volontiers. Il m' laissé son numéro d eportable. M'a demandé si mon mari était jaloux. Il pourrait être mon grand-père. Ces hommes n'ont aucun doute sur l'exigence que nous avons nous les femmes à la quarantaine. J'aimerais bien aller en Grèce avec les enfants.
Les enfants...
Je ne dois pas me perdre à force de déambuler ainsi. Je dois vite retrouver le chemin de la clinique. Arriver avec elle dans la chambre 103. Est-ce que mon mari est jaloux ? Non. Il ne l'a jamais été ne l'a jamais montré. Et aujourd'hui il n'a de mari que le titre. Nous sommes séparés. La relation est restée tendre respectueuse affectueuse. Ca surprend ça choque. Ca énerve aussi...
08:33 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
J'attends la suite pour demeler le fil de vie de ces personnages! :)
Écrit par : cheyenne / Laura Millaud | 12 octobre 2010
Toujours le talent d'en dire beaucoup avec si peu de mots!
Je ne comprends pas les sentiments négatifs, être surpris pourquoi pas mais pourquoi être choqué ou énervé, c'est dommage...
Écrit par : Sabbio | 23 octobre 2010
Les commentaires sont fermés.