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09 novembre 2010

Houellebecq vs Goncourt

 

"Il n’a jamais caché qu’il pensait mériter ce prix-là. Evincé en 1998 avec «Les particules élémentaires» et, sept ans plus tard, à une voix près, avec «La possibilité d’une île», Michel Houellebecq a longtemps entretenu des rapports amour-haine avec le Goncourt. Cette fois, à 54 ans, il a le sourire… intérieur. «C’est une sensation bizarre, mais je suis profondément heureux. (…) Il y a des gens qui ne sont au courant de la littérature contemporaine que grâce au Goncourt. Et la littérature n’est pas au centre des préoccupations des Français. Donc, c’est intéressant», a-t-il déclaré hier.

A la fois contesté, mal aimé, médiatisé à l’extrême, le Droopy des lettres françaises, qui se vend d’ailleurs fort bien, tient sa revanche avec «La carte et le territoire». Déjà 150 000 exemplaires écoulés. Ce qui n’est qu’un début, car grâce au Goncourt, la donne est souvent triplée.

Rien que du bonheur puisque, en plus, Houellebecq baigne dans un climat délicieusement consensuel. Aucune rixe de café littéraire, aucun scandale, mises à part les vagues accusations de plagiat wikipédiesque, n’ont entaché la sortie du livre en septembre dernier. Chantre de la misère affective et intellectuelle de l’homme occidental, Houellebecq cartographie ici une société friande de passions vaines, à la pensée et aux comportements stéréotypés. Sans émotion particulière, avec une plume distante et piquante. Tout le talent du désenchantement, dont les états dépressifs et l’adaptation à un monde instable, thèmes chers à l’écrivain français le plus célèbre à l’étranger.

La férocité bien exprimée
Les critiques, quasi unanimes, ont salué le roman. Bernard Pivot (également juré du Goncourt), a écrit pudiquement à l’automne: «On peut ne pas aimer un livre et considérer que ce livre est une œuvre majeure.» Pour Jérôme Garcin (Le nouvel Observateur), «non seulement Houellebecq aurait dû avoir le Goncourt depuis longtemps, mais c’est son meilleur roman».

Entre autres voix prestigieuses dans un chœur unanime à réhabiliter un trublion au sein d’une littérature provocatrice juste ce qu’il faut, narcissique à souhait, juste reflet d’une époque immodeste, cupide, sans loyauté et victimaire. Reste, chez Houellebecq, la férocité bien exprimée."

Patricia Gnasso


La carte et le territoire

 

Commentaires

J'aurais aimé avoir ton avis sur cet auteur, cette attibution...

Écrit par : Sabbio | 09 novembre 2010

Ces 4 dernières années, celui qui allait être nommé quelques semaines plus tard lauréat du prix Goncourt se trouvait sur la Place de l'Hôtel de Ville de MANOSQUE (04) le dernier week-end de Septembre à l'occasion du festivazl des Correspondances de Manosque: ce fut le cas de Jonathan Littell en 2006, de Gilles Leroy en 2007, de Atiq Rahimi en 2008 et de Marie Ndiaye en 2009. Cette année notre "ami" Olivier Adam, habitué des Correspondances avait sûrement vu le coup venir. Il nous a présenté son roman "Le coeur régulier" sur cette même place le Dimanche 26 Septembre à 10H. Un très grand moment pour le nombreux public présent. Cà a failli marcher car Olivier Adam était dans la sélection, puis dans les 8 derniers mais ne figurait plus dans le dernier carré. Il n'était pas présent ce jour là mais sans doute,l'ombre de Michel Houellebecq devait planer sur la Place.

Écrit par : Gérard | 09 novembre 2010

waouh ! très joli moment partagé G-Rare. je ne viens plus moi aux Correspondances ?

Écrit par : calouan | 09 novembre 2010

Qui a lu ce Goncourt ??

Écrit par : cheyenne / Laura Millaud | 10 novembre 2010

Tiens le Goncourt a été annoncé? Ah bon.

Écrit par : Babelle | 10 novembre 2010

Pas lu!!! le dernier Goncourt que j'ai eu entre les mains c'était "Rouge Brésil" magnifique mais ça fait un bail!!!De toute façon j'attends toujours qu'un livre sorte en poche sauf exception bien sûr....

Écrit par : Babelle | 10 novembre 2010

Ce qui serait super c'est que tu sois conviée à une conférence un Dimanche matin lors des prochaines Correspondances...

Écrit par : Gérard | 10 novembre 2010

mais oui, G-Rare, volontiers... lance l'invitation !
jamais lu du Houellebecq ! j'ai du mal avec les personnages trop médiatisés... stupide, je sais....

Écrit par : calouan | 10 novembre 2010

HOUELLEBECQ, ROI DES "CONCIERGES EN REVOLUTION"

Avec sa tête de pauvre type Houellebecq écrit des livres de pauvres types.

Auteur d'une littérature minable écrite pour des minables qui l'adulent, cette face d'avorton a la plume rase, le verbe bas, la pensée vile.

Houllebecq est le chantre des ratés. D'où son formidable succès.

Dans ses livres il a placé sans complexe le Dupont sur un trône -celui de l'insignifiance mais peu importe, un trône est un trône à ses yeux- revendiquant le droit de faire régner la loi du commun -pour ne pas dire du rien du tout- sur les étagères les plus prisées des bibliothèques. Au nom de son air d'abruti.

Chez Houellebecq les petits présentés comme des victimes de leur petitesse gagnent toujours du début à la fin : avec lui c'est la revanche des eaux troubles de la sexualité sur l'onde pure de l'esprit, le triomphe de la fosse des sentiments sur la verdure des sommets, la gloire du quotidien inepte sur l'intemporel vol de l'âme, la victoire des êtres médiocres et de leur oeuvres crasseuses sur les neiges éternelles de l'Art.

L'époque étant comme on le sait à la totale dégénérescence littéraire, Houllebecq est le plus fameux de ses représentants.

De ce déchet de notre civilisation en pleine dérive culturelle, on a fait une légende vivante.

Roi des Dupont auxquels il s'adresse, Houllebecq est un produit marketing performant, inusable, réutilisable à chaque rentrée littéraire ! Il suffit juste de changer l'emballage de ses bouquins chaque année. Bref, la gloire des éditeurs. Pardon, des vendeurs de papiers.

Houellebecq est un phénomène : chacune de ses apparitions télévisées est un événement.

Dès que passe sur les écrans plats de la France attablée sa tête molle de vieux puceau frustré et libidineux, il fait chavirer le coeur des ménagères monoparentales ménopausées, miroiter des jours encore plus tièdes aux concupiscents concierges constipés, espérer un sirop de bonheur pseudo littéraire toujours plus vil et fade aux minus malades, comme lui, de leur existence de nabot.
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Complément à l'article
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Pour rappel, voici ,un extrait de l'interview par Vignale (texte numéro 509) au sujet de la littérature :

Vignale - Quels sont les auteurs contemporains qui ont vos faveurs littéraires ? Houellebecq vous touche-t-il davantage qu’un Beigbeder, un Zeller ou un Moix ou bien vous ne lisez que les morts ?

Raphaël Zacharie de IZARRA - Je suis fièrement inculte. Vierge de bien des influences mais non point sans avis. Je connais les titres et les têtes des écrivains actuels, mais guère plus. Rares sont ceux qui ont su me plaire avec leurs mots. Je possède une intuition étrange : je sais reconnaître un auteur de valeur sans ouvrir un seul de ses livres, juste en lisant sur ses traits. Car la Littérature transparaît sans fard sur la face des auteurs dignes de ce nom. Sur leur front, moi je la vois dans sa vérité. La Littérature ne m’échappe pas.

J’ai l’oeil pour ces choses. Et lorsque je vérifie les écrits de l’auteur ainsi sondé, je constate que je ne me trompe jamais. Celui qui parle en auteur mais qui n’a pas l’éclat de la Littérature entre les deux yeux, je le sais avant même de lire sa première page.

J’estime sans l’avoir lu que Houellebecq, s’il possède effectivement quelque plume (pour avoir survolé de très loin une ou deux de ses pages, je n’ignore pas de quoi je parle) manque singulièrement de hauteur ne serait-ce que parce qu’il a commis l’impudeur de montrer sa face aux caméras de télévision. Trivialité impardonnable pour un auteur digne de ce nom.

http://izarralune.blogspot.com/2007/05/509-vignale-me-pose-dix-questions.html

Raphaël Zacharie de IZARRA

Écrit par : Raphaël Zacharie de IZARRA | 16 novembre 2010

Raphaël Zacharie et compagnie, je ne vous connais pas mais pour une rencontre, elle est percutante !
entrée fracassante sur mon blog, que je ressens presque comme une révolte soufflée...
tout va bien par chez vous ?

Écrit par : calouan | 16 novembre 2010

Les commentaires sont fermés.