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05 mai 2011

sorcier

je viens de recevoir ce travail, initié au cours d'une rencontre dans le cadre du salon du livre Frissons à Bordères qui a eu lieu en octobre dernier...

je garde une souvenir très ému de cette intervention et cet écrit est un vrai cadeau... que je partage avec vous :

Le sorcier

 

 

Il était une fois, dans la forêt interdite, un sorcier qui s’appelait monsieur Poilu. On le nommait ainsi parce qu’il était couvert de poils. Avec ses habits troués, son nez crochu, sa verrue et ses yeux rouges de crapaud,  il terrorisait tout le monde. Il avait un caractère assez malfaisant. Il adorait embêter les personnes. Il se promenait toujours accompagné d’un chien, d’un serpent à sonnette, d’une mygale et d’une chauve-souris. Comme accessoires, il avait un chaudron, des livres de sorcellerie et un balai en bois de chêne.

Non loin du château de Monsieur Poilu vivait une petite fille qui s’appelait Rose. Elle habitait dans une magnifique maison rose, avec des volets roses et une cheminée rose.

Elle s’appelait Rose parce qu’elle avait des joues roses, des cheveux  roses, des habits roses et des lunettes roses.

Elle était orpheline de père et vivait avec sa mère.

Ce jour-là, elle alla cueillir des champignons, énervée  d’avoir eu un zéro sur dix en mathématiques.

Tout à coup, elle entendit un bruit. C’était le chien du sorcier voisin. Avec ses babines retroussées, il menaçait de la manger, car il n’aimait pas Rose. D’ailleurs, il n’aimait aucun enfant, tout comme son maître. 

Pour se défendre, la petite fille donna un coup de pied au chien et lui tira les moustaches. Celui-ci aboya pour appeler son maître qui se réveilla en sursaut et partit dans la forêt. Il vit Rose en train de maltraiter son chien. Fou de rage, il chercha  dans ses poches le manuscrit de sorcellerie mais il l’avait oublié. Il repartit au château, prit le livre de sorts et revint dans la forêt, se concentra sur le manuel qui s’ouvrit par magie à la page du sort du bonhomme de neige. Il exécuta le sort et dit deux fois  « BONHOMME TE BEIGE » mais cela ne marcha pas alors il rectifia « BONHOMME DE NEIGE ». Et « HOP ! », un magnifique bonhomme de neige avec un chapeau rose apparut. Hélas il se mit, à pleuvoir et le bonhomme de neige fondit. La petite fille retrouva son apparence humaine.

Mais toute surprise, elle ne pensa pas à s’enfuir et le sorcier la captura.

Maintenant que Rose était prisonnière, Monsieur Poilu avait tout le temps de trouver un nouveau sort.
Il s’installa confortablement dans son fauteuil entouré de sa chauve-souris, de son serpent à sonnette, de sa mygale et de son fidèle Croc.
Il consulta ses livres de sorcellerie. A la page cinq cent dix, il y avait écrit «Changer une petite fille en chaussette pourrie».  Il se dit «Non,  c'est beaucoup trop répugnant!!». A la page suivante, il lut «Changer une petite fille en chat noir qui crache des crapauds. Oui! C'est ça qu'il me faut. Elle va regretter d'avoir maltraité Croc.» Il regarda les ingrédients:

-Des piques de hérisson

-Des champignons empoisonnés.

-Des doigts maladroits

-Une oreille gauche d’humain

-De la poudre de craie

-Un squelette d’une petite fille dont le prénom commence par la lettre C.

La formule était : « Abracadabra, je souhaite que cette petite fille soit changée en chat noir qui crache des crapauds ! » Le sorcier la trouva à son goût.

Alors, il alla chercher tous les ingrédients.
En versant les ingrédients dans le chaudron, il chanta une chanson qui fit pleuvoir :

« Je suis le plus grand méchant sorcier du monde ! Je fais peur à tout le monde ! »

Quand il chanta, la fumée devint noire et ses animaux eurent tellement peur qu’ils se cachèrent sous le livre. Il continuait à chanter :

« Tout le monde a peur de moi ! Si quelqu’un m’embête il goûtera à mes potions ! Attention ! Je suis le plus grand méchant du monde ! Je fais peur à tout le monde ! »

Il allait goûter la potion. Il se dit « NON ! Je suis  vraiment bête comme un âne ! Si je la goûte je vais me transformer ! ». Il mit la potion dans une gourde. Mais il se rendit compte qu’il n’avait pas attendu 20 minutes !

« En fait si !  Je suis bête comme un âne ! » Se dit-il. Il recommença la potion. Une fois qu’elle fut terminée, il alla voir Rose en chantonnant.

 

Il lui dit  « tu resteras là pendant toute ta vie ! » Il montra le verre de potion il lui fit croire que c’était de l’eau. La fille terrorisée crut le sorcier et but la potion.

Monsieur Poilu récita la formule magique avec un sourire diabolique.
Elle se transforma aussitôt en chat noir qui crache des crapauds, mais sa truffe resta rose.
Le sorcier, qui rigolait ne vit pas qu’il faisait tomber les clés. Il repartit content de sa vengeance.
 Agile comme un chat,  Rose monta sur les barreaux, tourna la clef et s’échappa de la prison.

Elle courut chez sa mère et alla à la fenêtre. La mère qui ne reconnut  pas Rose ouvrit et cria «Je ne veux pas de chat ici ! Va-t-en sale bête!»
La petite fille qui voulait parler, dit « boua,boua » en crachant des crapauds. Mais sa mère hurla de peur et la chassa. 

 

Quand Rose repartit dans la forêt interdite, elle était malheureuse. Qu’allait-il lui arriver ? Elle commençait à regretter d’avoir maltraité Croc. Sa mère ne l’avait pas reconnue, personne n’allait la reconnaître.
Où allait-elle dormir, comment pourrait-elle se tirer de ce mauvais pas ?

 

C’est alors qu’elle pensa à son amie Rutabaga. Elle était sorcière. Elle habitait près de chez Monsieur Poilu, au fond de la forêt. Elle vivait seule dans un manoir, avec un crapaud. Elle marchait avec une canne.  Rutabaga était laide. Ses yeux étaient noirs comme une robe d’enterrement, son nez ressemblait à celui de Pinocchio quand il ment, ses dents étaient jaunes et marron comme une tartine de nutella et de miel. Elle détestait se doucher.

Elle était grincheuse comme une mémé. Mais, elle adorait sa meilleure amie Rose et elle aurait pu faire n’importe quoi pour l’aider.

Rose frappa à la porte. Rutabaga demanda le mot de passe. Elle essaya de dire «Rutabaga» sans succès à cause des crapauds qui sortaient de sa bouche.  Mais Rutabaga comprit car elle connaissait toutes les langues du monde. Elle ouvrit la porte et elle vit un chat noir à la truffe rose  qui crachait des crapauds.

Rouge de colère, elle hurla : «Un chat noir qui crache des crapauds ! Je n'en ai pas besoin ». Rose répondit «boua, boua, boua» ce qui voulait dire:«Je suis Rose ton amie». Rutabaga fut surprise! Elle expliqua :  

- Je connais toutes les langues du monde, tu peux me parler, je te comprendrai. Raconte-moi ce qui s’est passé. » 
Et Rose fit le récit de ses mésaventures.

-  Je sais comment t’aider. Je connais une potion qui pourra résoudre ton problème.  Il faut des chauves-souris, des rats, des oreilles droites, des clés sorties de la poche d’un mort.

Et Rutabaga se mit à chantonner en allant chercher les ingrédients. Puis elle alla dans son atelier pour préparer la potion. Elle mit les chauves-souris à sécher durant quinze minutes. Pendant ce temps Rutabaga coupa la queue du rat en fines rondelles et la mit dans le chaudron à cuire. Elle découpa les oreilles droites en pointes et les rajouta dans la préparation. Maintenant que les quinze minutes étaient passées, elle alla chercher les chauves-souris et les mit à cuire dans le chaudron. Elle fit tremper les clés et  n’oublia pas de gratter le métal avec un couteau puis les ajouta aux autres ingrédients. Elle rangea soigneusement la potion dans une poche au congélateur. Elle sortit de son atelier, se lava les mains. Elle attendit une heure et demie.  Elle reprit la poche où elle avait mis la potion et se rendit chez monsieur Poilu. Puis Rutabaga versa la potion du chat-crapaud  dans le livre du sorcier. Grâce à cette potion, celui qui prononcerait la formule  se transformerait en chat qui crache des crapauds  et libérerait Rose de sa malédiction.
Mr  poilu, qui cherchait une formule dans son grimoire, lut la formule « crapaud – chat » en pensant  au mauvais tour  qu’il avait joué à Rose.

Mais malheureusement pour lui, c’était la formule magique. Il se transforma aussitôt en chat à la truffe poilue et Rose redevint une petite fille.

 

Rose et Rutabaga se moquaient de lui chaque fois qu’elles le voyaient. Il resta ainsi toute sa vie.

 

 

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