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14 avril 2012

mort d'un commis voyageur

vu hier soir au théâtre de la Criée, une pièce qui m'a laissé sans voix, tant la mise en scène et le jeu des acteurs sont époustouflants..

"mort d'un commis voyageur" d'Arthur Miller est superbement interprêtée par un lot d'acteurs sincères et efficaces.

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Mort d’un commis voyageur n’est pas seulement l’œuvre grâce à laquelle Arthur Miller est devenu célèbre du jour au lendemain, c’est aussi l’une des plus jouées dans le monde depuis sa création en 1949.

avec Nadia Fabrizio, Dominique Pitoiset, Pierre-Alain Chapuis, Cyrille Henry, Adrien Cauchetier, Adeline Jondot, Christophe Poulain, Tom Linton, Roberto Magalhaes.
Mise en scène et scénographie Dominique Pitoiset - collaboration artistique Daniel Loayza - dramaturgie Mariette Navarro - lumièresChristophe Pitoiset - costumes Axel Aust, Odile Béranger - accessoires Marc Valladon - son Michel Maurer - maquillage Cécile Kretschmar.

Willy Loman est un représentant de commerce qui sillonne, avec dévouement, les routes de son pays depuis plusieurs décennies pour le compte de la Compagnie Wagner. Il a, comme beaucoup, cru aux idéaux du libéralisme sans voir venir le mal caché. Il a payé avec patience et honnêteté les traites de sa maison et élevé ses enfants comme il le pouvait en père trop souvent absent. Et puis les temps et les hommes ont changé…

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« S’il a de la chance, l’écrivain peut changer le monde. »
Arthur Miller

Mort d’un commis voyageur est l’histoire tragique d’un homme de la classe moyenne qui a soumis sa vie aux exigences de la société de consommation et qui, confronté à la brutalité pragmatique de la crise de l’économie du système capitaliste, comprend que son assurance vie fait de lui un homme qui a plus de valeur mort que vif.

L’auteur n’a jamais caché qu’il s’est inspiré des représentants qui travaillaient dans la fabrique de son père. Le drame qu’il a écrit, il en a été le témoin. C’est, au-delà de son talent, cet accent de vérité qui donne à sa pièce
sa dimension universelle.

Willy Loman n’est pas au bon endroit. Pas au bon moment. Il se démène avec ses décalages, qui provoquent son immense fatigue, sa grande tristesse. Il rentre chez lui alors qu’il devrait être sur la route. Il vit à Brooklyn où les immeubles lui cachent l’horizon, alors qu’il rêvait de grands espaces pour lui et pour sa famille. Il se heurte à l’indifférence générale, dans un monde où tout ce qui compte est de rapporter de l’argent, alors qu’il ne cherche dans son métier qu’à être aimé et reconnu, de ville en ville, de rencontre en rencontre. Sans vraiment se l’avouer, il est exclu de quelque chose. Il a été laissé sur le bord de la route.
Alors Willy déplace le réel. Fait de petits arrangements avec le temps. Ouvre des espaces dans les possibles.
Mariette Navarro, dramaturge
 

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