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04 janvier 2013

intrépide

fallait-il qu'on en vienne là, que je souffre, que je meure, pour que mon pays accepte d'ouvrir les yeux, les oreilles et l'âme ?

ils étaient six. et moi ? 

moi je n'étais pas seule. il y avait mon compagnon.

mais je suis une femme.

ils m'ont attrapée au fond du bus et tout a été si rapide. j'entends les rires, mes vêtements qui se déchirent, la brûlure entre mes jambes, le sang qui coulait, leurs rires, leurs mains sur moi je les sens, leurs yeux avides je les vois...

ensuite les coups. si durs. ils avaient des abrres de fer.

ils m'ont tapée encore et encore et encore.

jetée sur le trottoir. ils riaient encore. ils disaient qu'ils ne craignaient rien, qu'ils étaient intouchables, protégés..

ils se sont trompés.

fallit-il qu'on en vienne là, que j'y laisse ma vie et ma pureté pour que le pays se révolte, la justice se révolte, le gouvernement tremble de cette révolte ?

la loi contre le viol portera mon nom mais moi je ne porterai jamais plus rien.

je reste "l'intrépide", celle qui a fait bouger le pays. au prix de sa vie.


le 16 décembre, à New Delhi, une jeune étudiante de 23 ans a été violée par six hommes puis rouée de coups à l'aide de barres de fer avant d'être laissée mourante dans la rue. ainsi que son compagnon fort mal en point aussi.

elle a décédé de ses blessures à l'hôpital. un vent de révolte souffle dans le pays, les femmes veulent être entendues dans leurs conditions au quotidien si mal connues et les avocats commis d'office ne veulent pas défendre les 6 accusés. la loi contre le viol qui se prépare en Inde portera le nom de cette jeune femme ou à défaut s'appelera "Intrépide"...

Commentaires

Je crois qu'au moins, cette jeune femme ne sera pas morte pour "rien". Et après une telle épreuve, ne vaut-il pas mieux mourir ?

Écrit par : Laura Millaud | 05 janvier 2013

pour elle, c'était peut-être effectivement préférable. mais pour son compagnon d'abord qui a assisté à la séance d'une violence inouïe et vivra tte sa vie avec ses images en lui... et faut-il ensuite en arriver à cela pour qu'on prenne conscience qu'il faut se respecter les uns les autres ??

Écrit par : calouan | 05 janvier 2013

Malheureusement, nous sommes ainsi, à ne réagir qu'au dernier moment ou après un terrible drame !
JE ne savais pas que son fiancé avait assisté à l'assassinat de son amie ! Quelle horreur !

Écrit par : Laura Millaud | 06 janvier 2013

justement, j'ai reçu ça sur ma messagerie, je partage :
Elle n’était qu’une simple étudiante de 23 ans qui voulait prendre le bus le mois dernier, à Delhi, quand six hommes ont verrouillé les portes et l’ont violée sauvagement pendant plusieurs heures avec une barre de fer avant de la jeter, nue, dans la rue. Après s’être battue courageusement pour rester en vie, elle est morte samedi dernier.

Dans toute l’Inde, des citoyens organisent d’importants mouvements de protestation pour que ces agressions cessent. En Inde, une femme est violée toutes les 22 minutes, et seule une infime fraction d’entre elles voient ce crime condamné par des juges. Dans le monde, on estime que 7 femmes sur 10 seront agressées physiquement ou sexuellement au cours de leur vie. L’horreur du drame de Delhi est la goutte d’eau qui fait déborder le vase: aujourd’hui, en 2013, il est temps de déclarer la guerre aux agressions physiques envers les femmes. Nous pouvons gagner notre première bataille en Inde.

Le gouvernement, qui a convoqué une commission extraordinaire, est encore à l'écoute des propositions citoyennes pendant 24 heures. Il faut instaurer de toute urgence un meilleur suivi judiciaire et un programme de sensibilisation pour changer les comportements masculins qui engendrent des violences envers les femmes. Avec un million de signatures, nous pourrons faire en sorte que les tortures subies par cette jeune étudiante restent à l’avenir un cas isolé.

http://www.avaaz.org/fr/inde_la_fin_des_violences_aux_femmes/?bVTaKab&v=20682

Le meneur de la bande d’hommes accusés du viol a déclaré que l’étudiante avait mérité son sort car elle avait osé lui tenir tête. La culpabilisation de la victime et ces comportements indignes sont courants dans la société indienne, y compris dans la police, qui néglige régulièrement les affaires de viol. Dans le monde entier, ces attitudes participent à la répression des femmes et encouragent certains hommes dans leurs violences. Par le passé, des campagnes d’éducation citoyennes dûment financées par les pouvoirs publics ont prouvé leur impact sur certains problèmes de société comme le tabac ou l’alcool au volant. Elles peuvent changer la situation des femmes. Nous devons nous attaquer aux causes de cette véritable épidémie de viols en Inde, renforcer les lois et accélérer les procédures légales.

En Inde, l’espace publicitaire est relativement bon marché. En rassemblant des fonds suffisants, nous pourrons envahir les ondes et toucher différents segments de population. Les publicités devront s’adresser aux spectateurs les plus misogynes en jetant l’opprobre sur leur comportement. Nous voulons faire porter notre message par des personnalités, comme des stars du sport qui bénéficient d’une certaine autorité morale.

Nous n’avons qu’une journée pour convaincre la commission d’enquête sur les violences sexuelles. Les progrès réalisés en Inde pourront à leur tour inspirer d’autres pays. L’argent dépensé dans cette campagne sera largement remboursé par la réduction de la pauvreté et par le développement économique, car nous savons aujourd’hui que l’autonomie des femmes est l’un des plus grands moteurs du progrès social et économique. Cliquez ici pour envoyer directement un message au gouvernement indien:

http://www.avaaz.org/fr/inde_la_fin_des_violences_aux_femmes/?bVTaKab&v=20682

Les membres d’Avaaz sont depuis longtemps en première ligne dans la guerre contre les violences faites aux femmes: après s’être opposés à la lapidation en Iran, après avoir soutenu le droit des femmes à disposer de leur corps au Maroc, en Ouzbékistan et au Honduras, après avoir appelé à la lutte contre le trafic des femmes, les membres d’Avaaz entament la nouvelle année avec détermination pour apporter un nouvel espoir aux femmes indiennes.

Écrit par : calouan | 06 janvier 2013

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