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21 avril 2013

Ramonet et Montesquieu

je vous en ai parlé plusieurs fois de cet atelier d'écriture initié lors du slaon du livre d'Arcachon. voilà ce que donne le texte une fois terminé.

je suis épatée ! du super travail !

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Le jour se lève, les hirondelles trissent déjà nombreuses autours des tours du château de La Brède. Dans les douves de la bâtisse féodale, deux enfants pêchent le brochet, la perche et le gardon. L’un des drôles, prénommé Ramonet, le petit Raymond, à cause de sa petite taille, est pauvre, mal vêtu, les pieds nus, sans sabots. L’autre, Charles, vêtu d’une belle chemise à jabot, est fils des nobles du château, endimanché mais débraillé, les pieds chaussés de souliers à boucles. Ils se

chamaillent pour la raison que Madeleine, la tendre et sublime paysanne, est éprise de Charles alors

même qu’elle avait été la belle et bien-aimée de Ramonet.

Après cette dispute, Ramonet, fou de colère, se rend au poulailler pour dérober des oeufs pourris. Charles, énervé, décide de se calmer en courant vers la forêt ; il tape sur tout ce qu’il trouve.

Quand il entend des poules caqueter de peur. Il s’empresse de se diriger vers le poulailler pour voir ce qui s’y passe. Il voit Ramonet, il s’enquiert de ce qu’il fait là, l’accuse de voler des oeufs. Ramonet se justifie, en expliquant qu’il veut se venger de Madeleine, en lui jetant des oeufs pourris, lors du carnaval.

« Comment ? Qu’ai-je entendu de ta part ? Mon pauvre ! Si tu commences comme ça, tu finiras dans une geôle, car qui vole un oeuf vole un boeuf… si mon père l’apprend, il va te flageller… et puis jeter des oeufs pourris sur elle, ce n’est pas galant … et méfie-toi : Qui sème le vent récolte la tempête… pourris ou pas, ces oeufs ne sont pas à toi… tu devrais plutôt prendre exemple sur ton digne père comme tel père, tel fils… Madeleine a le droit de choisir, quand on n’a pas ce qu’on aime il faut aimer ce qu’on a… et si la maréchaussée t’attrape, y songes-tu ? … tu t’en repentiras… et puis, de toute façon, rira bien qui rira le dernier. »

L’après-midi, au carnaval, Ramonet prépare son lance-pierre et se munit d’oeufs pourris. Il entreprend de se déguiser pour ne pas être reconnu : il va dans la vieille grange, prend un sac de chanvre, le troue, l’enfile, puis il se barbouille de cendres et de terre. Sur la place de l’église, les villageois en liesse, déguisés, s’impatientent, en attendant le coup de canon qui donne le départ du défilé. Seul Ramonet est tendu : A-t-il eu une bonne idée ? Comment Madeleine va-t-elle réagir ? Il est

attentif, concentré, le regard dur et mystérieux. Charles quant à lui, s’est vêtu d’un costume plus

recherché.

Ramonet fouille dans sa sacoche, il vise Madeleine et projette ses oeufs pourris. Au même moment, Charles arrive pour offrir à Madeleine un biscuit en forme de coeur acheté à un colporteur. Malencontreusement, notre petit noble se trouve alors sur le trajectoire des oeufs et ces projectiles souillent son beau costume de Grand Turc ; Madeleine reçoit quelques éclaboussures. Charles est ridiculisé tellement l’odeur qu’il dégage est nauséabonde. Gênée, Madeleine s’éclipse avec un autre garçon qui l’amène au bal. Alors Charles et Ramonet réconciliés partent aux douves se baigner.

 

( Quelques années plus tard, Charles deviendra baron de Montesquieu et seigneur de La Brède ; Ramonet, le petit Raymond, sera son intendant. Charles de Montesquieu sera propriétaire de terres à Mios. )

Commentaires

Elle est originalement triste cette histoire. Qui faut-il plaindre ? Ramonet et Charles ? Madeleine ? Ramonet et Charles parce qu'ils n'ont pas su attendre celle qu'ils disaient vraiment aimer. Madeleine parce qu'à l'évidence l'amour, celui qui fait du bien et du mal, lui semble étranger, préférant constamment la nouveauté.

" Ce soir j´attends Madeleine
J´ai apporté du lilas
J´en apporte toutes les s´maines
Madeleine elle aime bien ça "

Écrit par : jean | 24 avril 2013

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