05 mars 2014
concours "tireur à la ligne"
vous avez été excellents dans le cadavre exquis, alors je me permets de relancer le truc mais d'une façon différente :
un des jeux littéraires inventés par les membres de L'OuLiPo : le tireur à la ligne.
"tirer à la ligne" c’est, pour un journaliste, faire long là où on pourrait faire court : on digresse, on ajoute des adjectifs, sans pour autant augmenter l’information… Pour qui est payé « à la ligne » ou à la « pige », l’intérêt économique saute aux yeux !
l’exercice oulipien du tireur à la ligne est cependant un peu différent : il s’agit, en partant d’une phrase de départ A et d’une phrase d’arrivée B, complètement indépendantes l’une de l’autre, d’insérer une phrase intermédiaire C (en faisant en sorte que ce que l’on dit reste plausible), puis de recommencer l’opération en insérant une phrase D entre A et C, une phrase E entre C et B… et continuer ainsi à insérer chaque fois une phrase nouvelle entre deux phrases existantes…
donc je vous propose deux phrases (issues d'une nouvelle que j'ai écrite parue dans un ouvrage collectif "La volonté" des éditions Edilivre, intitulée "douleurs et tremblements"), une est la phrase A, l'autre sera la phrase B. et entre les deux vous glissez une phrase. puis une autre. et encore une autre...
c'est compris ?
alors c'est parti...
phrase A : Je me réveille en sursaut.
phrase B : Je revois ses yeux cernés, son corps amaigri et cette plaie si profonde.
21:36 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
je me réveille en sursaut.Je suis seule dans cette chambre .Je revois ses yeux cernés,son
corps amaigri et cette plaie si profonde.
Écrit par : lo | 06 mars 2014
Je me réveille en sursaut. Complainte passagère, ta voix en écho. Je suis seule dans cette chambre. Une porte s'est ouverte dans la nuit. Je revois ses yeux cernés, son corps amaigri et cette plaie si profonde.
Écrit par : calouan14 | 10 mars 2014
Je me réveille en sursaut. Complainte passagère, ta voix en écho. Je suis seule dans cette chambre. Une porte s'est ouverte dans la nuit. Puis elle s’est refermée, bruyamment. Les voisins sont rentrés, comme d’habitude ils s’engueulent, les mots sont fleuris et imagés. Il ne les a jamais aimés, a fini par les haïr et eut maintes fois l’occasion de le leur faire savoir. Il n’en dormait plus, ne supportant plus de les savoir de l’autre côté du mur. Une nuit, ils en sont même venus aux mains, la dispute fut d’une rare violence. Oui, c’est cette nuit-là qu’il reçut ce coup de couteau dans le ventre. Je revois ses yeux cernés, son corps amaigri et cette plaie si profonde.
Écrit par : jean | 10 mars 2014
!!!???...
Écrit par : calouan14 | 11 mars 2014
c'est un peu long Jean, pour une seule phrase.... ;)
Écrit par : calouan | 11 mars 2014
Mea culpa, je me suis laissé aller, vous avez raison toutes deux, vraiment désolé d'avoir plombé le concours. J'aurais voulu être journaliste, en fait, et d'aller à la pêche à la ligne histoire de nourrir plaisamment ma petite famille.
Voici ma version recadrée :
Je me réveille en sursaut. Complainte passagère, ta voix en écho. Je suis seule dans cette chambre. Une porte s'est ouverte dans la nuit. Puis elle s’est refermée, bruyamment.Je revois ses yeux cernés, son corps amaigri et cette plaie si profonde.
Écrit par : jean | 11 mars 2014
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