09 avril 2014
concours "discours"
c'est la période, des discours en veux-tu en voilà, des intéressants, des moins.
alors, je vous propose d'écrire librement aujourd'hui, un discours parce que... eh bien parce que vous avez eu une promotion au boulot et vous êtes devenu(e) le nouveau/velle chef de l'équipe, vous venez de décrocher un nouveau boulot, vous avez été élu le président de la copropriété, le maire de votre ville, la meilleure copine de la Terre...
je vous laisse choisir les circonstances, mais je vous demande de nous écrire un discours où je mêle remerciements et promesses de ce que vous allez mettre en place, améliorer, apporter en plue-value dans votre poste.
et soyez convaincants, OK ?
alors au boulot !
07:49 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (14)
Commentaires
bref, un discours qui en dit long ...
Écrit par : jean | 09 avril 2014
Pas drôle ton jeu, ca rappelle trop le boulot !!! :(
Écrit par : Laura Millaud | 09 avril 2014
mais non, imagine que ton chéri te demande en mariage. c'est l'homme de ta vie, tu veux le remercier et lui montrer qu'il a eu raison de t'aimer ainsi car tu vas le chérir toute ta vie et et tu vas lui faire ci et ça et tu lui promets encore ci et ça...
ce n'est pas du boulot, ça, tout de même !
Écrit par : Calouan | 09 avril 2014
c'est un sacré boulot que de mener un mariage au long cours, Gérard! ;)
Écrit par : Babelle | 10 avril 2014
je plaisante, là... ^^^-^^
Écrit par : Babelle | 10 avril 2014
Pierre,
Mon Pierre,
Je sais combien cette nomination je te la dois et pourtant je me dois de te dire sans tourner autour du pot que je ne te dis pas merci.
Mais qu’est-ce que tu n’as pas encore été inventé pour faire ton original ? Espèce de gros couillon.
Mais bon sang, dimanche prochain, tu savais parfaitement bien qu’on avait tous rendez-vous pour une grande virée, notre grande virée bisannuelle. Sur les lieux de nos exploits d’antan et de nos jeunesses ridées. Ça faisait même un bon mois que je subissais à nouveau et quasi quotidiennement tes sarcasmes lassants quant à l’organisation méthodique de mon soit - disant pèlerinage. Tu te foutais bien de moi mais au fond je savais bien que tu attendais ce moment de retrouvailles avec une impatience contenue et même une légère inquiétude. J’avais consulté les grenouilles et mes articulations, c’était certain, le beau temps serait de la partie. Alors ? Tu ne pouvais pas avoir oublié, ce n’est pas possible. Chacun de nous s’enthousiasmait déjà, se réjouissait à l’avance, salivait, se languissait. Rien que l’idée de nous revoir nous permettait de tenir le coup et de supporter les affres et les tristes vicissitudes de nos petites vies sans guère d’éclat.
Et toi, sans même avoir la délicatesse de nous avertir, à quelques nuits du grand jour, tu ne trouves rien de mieux à faire que de mourir. Dans ton lit en plus. En silence et en sommeil. Sans même qu’Hélène, ta douce Hélène, à tes côtés s’en rende compte. Un cœur trop gros qui aurait lâché. Tout ça, mon vieux, ça ne te ressemble pas. En plus, toi, le superstitieux, tu meurs un vendredi 13, ça va te porter malheur, moi, je te le dis. Ce n’est vraiment pas des manières, excuse-moi de te le dire sur ce ton mais je trouve que c’est même inamical, digne de la haute trahison.
Tu nous fais passer pour quoi maintenant, on est tous là comme des cons devant ta tombe et son trou béant. Dis-moi, franchement, qu’est-ce qu’on va devenir nous, sans toi ?
La mort est une expérience qu’il faut au moins vivre une fois dans sa vie, te plaisais-tu à répéter. Tu parles. Tu savais rire de tout ou presque. Seules la bonne bouffe, le bon vin et les femmes, tes sujets de prédilections, ne pouvaient à tes yeux supporter l’ironie douteuse. Aujourd’hui, tu ne nous fais plus rire. Plus rien n’aura de goût. Les vins pourtant tirés pourront garder la chambre, je ne les boirais pas. Les jambons peuvent s’en retourner à Parme ou à Bayonne. Les pâtés devenir du sable. La viande se faisander. M’en fous. Les rires resteront dans les gorges. Les larmes couleront sur les joues des femmes sans que tu puisses les effacer. Les yeux rougiront, les têtes se baisseront, les visages se fermeront, les mains se serreront, les corps seront las. Les corps se rapprocheront, rien n’y fera. Les vies à jamais seront chamboulées. L’échec, une fois de plus, sera constaté. La partie sera perdue.
On te demandait rarement comment ça allait. De toute façon, tu balayais d’un grand geste de la main toutes questions saugrenues sur le sujet. La vie, c’était ta grande affaire, tu négociais avec elle dans le secret, sans intermédiaire. Toujours entrain de courir, de râler, de pester comme si tu avais en toi ce mauvais pressentiment que ton passage sur cette terre serait court, trop court pour faire tout ce que tu avais à faire. Mais chaque jour qui passait, t’en rajoutais, tu trichais, la vie n’a pas aimé. Peut être même que ça n’a peut être pas plu à tout le monde là - haut.
Je sais bien qu’on va tous y passer, y paraît que c’est la règle générale, mais franchement pour toi y’avait pas urgence. Pour d’autres, je ne dis pas, mais toi. Et puis, tout simplement, ce n’était pas ton tour, ni ton heure. C’est pas juste.
Tu te rends compte, t’es parti sans même nous dire au - revoir, sans la moindre accolade, sans le moindre petit mot de réconfort, sans nous dire ce qu’on devait faire de nos vies. Tu t’es tiré comme un voleur, avec dans ta besace une partie de nous-même et l’espoir d’une vie sans chagrin.
Avec tes conneries, je deviens le plus vieux de la bande et donc, bénéfice de l’âge, le chef. Tu parles d’une règle et d’une nomination à la con.
Bon allez, Pierre, tout ce que je viens de te dire, n’en tiens pas compte, c’était pour de rire, on ne va pas tomber dans la sensiblerie, non. Tu sais bien que le pire est toujours certain et qu’on va continuer à vivre. Tiens, on va le faire, rien que pour t’emmerder. Fallait pas nous laisser tomber. Salut, Pierre.
Écrit par : jean | 10 avril 2014
Jean... quel drôle de discours..
Écrit par : calouan | 10 avril 2014
Oui, tu as raison, est-il possible informatiquement de l'enlever ? ça serait gentil. Ferais mieux la prochaine fois. Bisous
Écrit par : jean | 11 avril 2014
Quel beau discours que voilà...certes troublant...je vote pour son maintien dans ce merveilleux concours où il a toute sa place, au sommet à n'en pas douter ! Merci pour ce partage émouvant Jean ! J'embrasse aussi bien fort tendrement la maîtresse des lieux !
Écrit par : calouan14 | 11 avril 2014
une belle oraison vaut bien un discours... bon je ne suis chef de rien du tout alors c'est un peu compliqué à gérer mais si un jour je le deviens je donnerai la possibilité à chacun de faire le métier qui le passionne. Vrai de vrai! Parce que travailler dans un domaine que l'on aime, c'est super de super!!!
Écrit par : Babelle | 12 avril 2014
je n'ai qu'un discours, là, pour choisir mardi matin ? vous plaisantez, I suppose ?
Écrit par : Calouan | 13 avril 2014
Moi président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l'Élysée.
Moi président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur.
Moi président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fonds pour mon propre parti, dans un hôtel parisien.
Moi président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante, je ne nommerai pas les membres du parquet alors que l'avis du Conseil supérieur de la magistrature n'a pas été dans ce sens.
Moi président de la République, je n'aurai pas la prétention de nommer les directeurs des chaînes de télévision publique, je laisserai ça à des instances indépendantes.
Moi président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit en chaque instant exemplaire.
Moi président de la République, j'aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’État ; je le ferai réformer, de façon à ce que si des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés, je puisse dans certaines conditions me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat ou m'expliquer devant un certain nombre d'instances.
Moi président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d'hommes.
Moi président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres, qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d'intérêts.
Moi président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leur fonction avec un mandat local, parce que je considère qu'ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche.
Moi président de la République, je ferai un acte de décentralisation, parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d'un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés.
Moi président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés, aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats, et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la loi, ce qui relève de la négociation.
Moi président de la République, j'engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l'énergie, et il est légitime qu'il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens.
Moi président de la République, j'introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives, pour les élections non pas de 2012, mais celles de 2017, car je pense qu'il est bon que l'ensemble des sensibilités politiques soient représentées.
Moi président de la République, j'essaierai d'avoir de la hauteur de vue, pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions, mais en même temps je ne m'occuperai pas de tout, et j'aurai toujours le souci de la proximité avec les Français.
Écrit par : François H. | 14 avril 2014
Cinq minutes !
Nous sommes encore ensemble cinq minutes. C'est le temps qu'il me reste dans ce corps en souffrance. Cinq minutes pour vous dire ô combien je vous aime, vous ai aimés, vous aimerai encore demain. La vie fut si belle à vos côtés, si enrichissantes,si douces et lumineuses...mais voilà que je vous parle déjà au passé. Je suis prêt. Ne m'en veuillez pas de partir avant vous, de vous laisser dans ce monde d'expérimentations, de transitions où la beauté s'épanouit là où l'intelligence nous guide. Quatre minutes, le souffle court. Fin du marathon. Je suis toujours là. Je vous perçois plus que je ne vous vois. J'entends la larme qui glisse sur ta joue mon amour, les battements de ton coeur. Ne sois pas triste, ne le soyez pas. Je suis si heureux que la fin intervienne là maintenant près de vous seul mais avec vous. La mort au bout du chemin. Etrangement serein. Trois minutes. Je m'écoute parler. J'entends le bruit des vagues. Je n'ai rien d'autre à dire. Profitez de la vie. Soyez heureux. Aimez. Et tout le reste, balancez-le aux orties. Une minute. Une poignée de secondes. C'est long une minute quand on retient sa respiration. Une minute. Et l'éternité devant moi. L'âme en paix. C'est drôle, je ne sens plus ta main. Tu m'entends toujours ? Tu ne réponds pas. Pleure un peu mais pas trop. Tout va bien je t'assure. Dernier souffle. Je t'aime, je t'aime, je t'aime...tant.
Où est la lumière ?
Écrit par : calouan14 | 14 avril 2014
Je vote pour Calouan 14 à l'unamité de moi même. Quant à François H., beau discours certes mais trop beau pour être vrai. N'est-ce pas Cambadelis ...
Écrit par : jean | 15 avril 2014
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