Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20 juin 2014

en taule....

et puisqu'on part d'art, sachez qu'à Avignon, 200 oeuvres d'Yvon Lambert et Ene Righi sont exposées de cellule en cellule dans l'ancienne prison Sainte Anne.

654681-2669-06-halard.jpg

"En français, on dit : une peine de réclusion. L’emploi légal du terme est un euphémisme, puisque la réclusion, au sens premier, est plutôt volontaire, monacale. Vivre reclus. En prison, on ne peut évidemment pas en faire un choix, ni même s’en arranger.

Il y a des cellules. Sur trois étages, 200 œuvres présentées, toutes portes ouvertes, à quelques exceptions près où il faut se faire maton voyeur, coller le regard à l’œilleton (on dit aussi un «judas») : par exemple, pour apercevoir un petit mannequin de peintre pendu, signé Toroni, ou une allégorie du ciel bas et lourd en papier mâché par Kiki Smith. Mais la plupart du temps, donc, on entre, on sort de chaque cachot, sans cesse. La répétition contredit l’ouverture des portes, il y a quelque chose de contraint dans ce mouvement imposé. Les corridors incurvés semblent ne jamais vouloir finir, on ne s’en sortira pas. Il faut, d’ailleurs, des heures pour parcourir l’ensemble de la «Disparition des lucioles», depuis la cour dite «des encombrants» jusqu’au quartier des femmes, en passant par la promenade ou les douches, d’Adel Abdessemed jusqu’à Rémi Zaugg en passant par Mathieu Pernot ou Trisha Donnelly. On pense, en bien plus immense, à d’autres cellules, celles du couvent San Marco de Florence, décorées par Fra Angelico."

20:26 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.