06 octobre 2014
la vie l'amour... et la mort
J'ai cru pouvoir briser la profondeur l'immensité
Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho
Je me suis étendu dans ma prison aux portes vierges
Comme un mort raisonnable qui a su mourir
Un mort non couronné sinon de son néant
Je me suis étendu sur les vagues absurdes
Du poison absorbé par amour de la cendre
La solitude m'a semblé plus vive que le sang
Je voulais désunir la vie
Je voulais partager la mort avec la mort
Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie
Tout effacer qu'il n'y ait rien ni vitre ni buée
Ni rien devant ni rien derrière rien entier
J'avais éliminé le glaçon des mains jointes
J'avais éliminé l'hivernale ossature
Du vœu de vivre qui s'annule.
Paul Eluard : "La mort l'amour la vie" (1951)
22:21 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Trop obscur pour moi, je décroche au bout de la 2eme ligne. je préfère de loin tes textes ! :)
Écrit par : Laura Millaud | 07 octobre 2014
Un jour, je me suis dit : Peut-on trouver beau un texte, un poème sans forcément comprendre de quoi il retourne ? Je me suis répondu par l'affirmative et ainsi j'ai pu enfin mieux profiter de la beauté de certains textes que j'aurais jadis laissés de côté.
Écrit par : jean | 07 octobre 2014
si cela vous plait tout de même, c'est déjà ça...
Écrit par : calouan | 09 octobre 2014
Non, moi, ce sont tes mots à toi qui me plaisent.
Écrit par : Laura Millaud | 09 octobre 2014
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