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17 novembre 2015

vendredi 13 novembre

il faut toujours qu'elle me cherche des noises pour rien. Je la regarde, je me demande ce qui m'a plu chez eelle, comment j'ai pu tomber amoureux parce que si je suis honnête je suis tombé raide  dingue de cette nana, elle pétillait, riait tout le temps, trouvait tout tellement beau, joyeux, pertinent.

curieuse, elle était curieuse. Intelligente aussi.

bordel mais qu'est-ce que je fous là en face de cette folle qui me reproche je -ne-sais-quoi, qui plaque un point final à cette belle aventure ? j'ai tellement aimé la retrouver après le boulot, l'attendre et la désirer à travers nos textos, tellement aimé la déshabiller et découvrir sa peau, son corps, son odeur.

je me souviens la première fois où j'ai parlé de Jessica à mes pôtes, ils rigolaient en douce "ouais ouais, la femme idéale, la gonzesse de tes rêves, tu nous la fais pas à nous, on te connait, il n'y a aucune nana qui prendra ta liberté ton envie de faire la fête et tes soirées foot entre copains".

ben si, faut croire qu'ils se sont gourés parce que j'ai tout remisé et pour Jessica j'étais même prêt à bien plus.

cette fille,  il suffit qu'elle me regarde et mon monde tourne n'importe comment, plus de sens, plus d'orientation, plus de vérité.

sauf que ce soir, c'est la Bérézina, tout part en vrille, elle me reproche un tas de trucs dont je ne comprends même pas le sens, elle est venue à notre rencard pour me faire une scène c'est évident, tellement évident, les pôtes seraient morts de rire, ils me diraient : ça sentait le roussis, man, ça sentait pas bon...

Jessica, my love, hé, reprends-toi, merde, sinon,  je vais avoir l'air d'un con.

j'écoute ce qu'elle me dit, tous ces reproches accumulés, putain mais je n'ai rien vu venir, j'étais tout content de ce petit verre partagé à la terrasse du Petit Cambodge, c'est "son" bar parce que mademoiselle a ses habitudes, ses passages obligés...

OK, bon, les pôtes m'attendent sans m'attendre et j'en ai marre de ses reproches, je n'ai pas le courage ce soir pour une engueulade en bon et due forme, je ne m'y attendais pas.

je me lève, je me casse.

Jessica me suit. elle vocifère encore.

stop, please, my girl, stop !

- attends !

elle hurle, je m'en fous, je pars. cette fois, rien ne me fera rester. on parlera demain.

- je ne suis pas sûre qu'on ait réglé nos consos, dit-elle, furieuse de découvrir qu'en plus de tout, je suis radin.

il y a des soirs comme ça où ce n'est pas notre soir et basta !

je me casse.

Jessica est devant la porte vitrée du Petit Cambodge quand la déflagration retentit.

bordel, ma gonzesse est allongée par terre et un sale connard balaie les tables d'une rafle de Kalash...

quand je reviens tout est fini et pour certains cela n'est même pas un mot vain. certains sont transpercés de balles, inanimés.

morts.

je hurle : Jessica ?

et je vois ma gonzesse, ma nana, ma princesse qui lève un visage ensanglanté vers moi :

- je vais bien,  t'inquiète. occupe-toi des autres.

je me dis que je l'aime, que je l'aime comme un fou et que si ce soir, elle n'avait pas décidé de me faire une scène nous serions morts tous les deux.

morts.

pour toujours.

oui, je sais, c'est con quand on est morts c'est pour toujours.

vendredi 13 novembre, Jessica, ma douce, je veux que tu sois ma femme pour aujourd'hui et le restant de mes jours.

merci de ton caractère de merde.

 

 

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