07 février 2016
Richard II
évidemment Shakespeare n'aurait jamais fait dire "p'tit con" ou "j'en ai rien à foutre" à ses héros.
mais hier, au théâtre du Gymnase à Marseille, les comédiens ont revisité cette célèbre pièce et en ont fait une merveille.
merci particulièrement à Thibault Perrenoud qui nous a emballés !!
"Le roi Édouard III a eu, entre autres, cinq garçons ayant atteint l'âge adulte. Ce sont, par ordre chronologique, Édouard de Woodstock, l'aîné, dit « le Prince noir », Lionel d'Anvers duc de Clarence, Jean de Gand duc de Lancastre, Edmond de Langley duc d'York et Thomas de Woodstock duc de Gloucester. Le prince héritier, Édouard de Woodstock, meurt de maladie en 1376, un an avant son père, laissant un jeune enfant. Aussi, à la mort d'Édouard III, c'est ce petit-fils, Richard, dit de Bordeaux, qui devient roi. Il est couronné à l'âge de onze ans en 1376 sous le nom de Richard II.
Les premières années, Richard est assisté par ses oncles, plus particulièrement Jean de Gand et Thomas de Woodstock. Mais, à partir de 1387, il s'émancipe et choisit ses propres conseillers, à qui il accorde des biens et des titres exagérés, comme marquis de Dublin ou duc d'Irlande. Il engage aussi des dépenses extravagantes et futiles, payées par de lourds impôts levés sur tout le pays. Ses conseillers sont récusés au Parlement, et un nouveau conseil, composé de Woodstock, Warwick, Arundel, Bolingbroke et Mowbray, appelés les Lords Appelants (seigneurs ayant fait appel devant le Parlement, accusant le roi de mauvaise gestion), lui est imposé. Les troupes de ces derniers affrontent même les forces royales qui sont battues à Radcot Bridge. Le roi est contraint de se soumettre à cette nouvelle tutelle, mais conserve une rancœur tenace.
Quelque neuf années plus tard, lors d'une crise politique peu claire, Richard fait arrêter les principaux Lords Appelants, Woodstock, Arundel et Warwick, pour trahison. Warwick se soumet et est exilé, tandis qu'Arundel reste intraitable et est décapité. Au moment où doit s'ouvrir le procès de Woodstock, emprisonné dans la forteresse de Calais sous la garde de Mowbray, ce dernier annonce la mort de son prisonnier. Il s'agit presque certainement d'une mort violente, mais il n'a jamais été éclairci si Richard était le commanditaire de ce crime, ni si Mowbray en avait été l'exécutant, et dans ce cas s'il avait agi de son plein gré ou sous la menace royale d'un procès semblable aux autres Lords Appelants6. Shakespeare, en revanche, fait état à plusieurs reprises de l'implication du roi.
Lors d'une session au Parlement en 1398, Henry Bolingbroke accuse publiquement Mowbray d'être responsable de ce meurtre, tout en visant tacitement le roi. C'est le début de la pièce de Shakespeare."
11:28 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (0)
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