Les pays européens peinent à effacer les ravages de la Deuxième Guerre mondiale, qui avait pris fin cinq ans plus tôt. Résolus à empêcher un autre conflit aussi dévastateur, les gouvernements allaient pourtant faire le pari audacieux qu’avec la mise en commun de certains intérêts économiques, toute guerre entre la France et
l’Allemagne, historiquement rivales, deviendrait, selon Robert Schuman, “non seulement impensable, mais matériellement impossible”.
La réunion des intérêts économiques contribuera à relever les niveaux de vie et sera un premier pas vers une Europe plus unie, pense-t-on alors. La CECA est ensuite ouverte à d’autres pays membres.
La déclaration affirme: “L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble: elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait.”
Six pays répondent à cet appel et créent, par le traité de Paris du 18 avril 1951, la Communauté économique du charbon et de l’acier (CECA) : l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Au cours du même Conseil européen, les pays de l’Union européenne se dotent d’autres symboles de leur unité : un drapeau à douze étoiles et un hymne européen.Pour célébrer la Journée de l’Europe, les institutions de l’Union européenne ouvrent leurs portes au public début mai à Bruxelles et Strasbourg. Les bureaux locaux de l’Union en Europe et dans le monde organisent un éventail d’activités et de manifestations pour tous les âges.
Après les attentats meurtriers de Paris et Bruxelles, la Journée de l’Europe 2016 est placée sous le thème du vivre ensemble : ses organisateurs souhaitent qu’elle soit l’occasion de “célébrer dans la joie la diversité européenne et les liens qui nous unissent, citoyen (ne) s européen (ne) s”.
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