18 mars 2017
glyphosate, le retour
voilà ce qu'on pouvait lire dans Le Monde de mercredi :
"L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a annoncé, mercredi 15 mars, qu’elle ne classait pas le glyphosate, principe actif du Roundup et substance pesticide la plus utilisée au monde, parmi les agents cancérogènes.L’agence d’expertise prend ainsi le contre-pied de l’Organisation mondiale de la santé et ouvre la voie à une réautorisation du produit en Europe."
de quoi faire froid dans le dos quand on connait les effets du glyphosate sur la santé.
mais qu'est-ce que le glyphosate ?
"Le glyphosate (N-(phosphonomethyl) glycine) est un herbicide systémique à large spectre qui bloque un enzyme dont la plante a besoin pour fabriquer des acides aminés et des protéines. Ce produit est toxique pour toute plante qui n'a pas été modifiée génétiquement pour le tolérer. Source : notre-planete.info, https://www.notre-planete.info/actualites/3764-glyphosate-danger-sante
Les résultats des expérimentations animales laissent à penser que lorsqu'on consomme du glyphosate, de 15 à 30 % sont absorbés par le corps. On peut alors le retrouver dans le sang et les tissus, et il a été démontré qu'il pouvait aussi traverser le placenta durant la grossesse.
Une faible proportion peut être dégradée en acide aminométhyphosphonique (AMPA). Les recherches montrent qu'après une semaine, 1 % du glyphosate demeure dans le corps, mais comme ce produit est largement utilisé, la majorité des personnes est exposée de façon régulière.
Les herbicides à base de glyphosate ont des niveaux de toxicité très variables, mais peuvent être mortels chez l'humain. Il a été démontré qu'ils sont toxiques sur des cultures de cellules humaines, notamment sur des cellules du placenta et de l'embryon. Le glyphosate peut perturber le système endocrinien, ce qui peut avoir des conséquences irréversibles à certaines phases du développement, comme la grossesse.
Dans les secteurs d'Amérique du Sud où est cultivé le soja, le nombre de malformations congénitales a augmenté. Une étude menée au Paraguay constatait que les femmes qui vivent à moins d'un kilomètre des champs sur lesquels le glyphosate est épandu, ont plus de deux fois plus de risques d'avoir des bébés malformés. En Equateur et en Colombie, où des herbicides à base de glyphosate ont été utilisés pour contrôler la production de cocaïne, il y avait un taux plus élevé d'altérations génétiques et de fausses-couches durant la saison d'épandage. L
e Chaco est une région d'Argentine où l'on cultive le soja. Les taux de cancer ont été multipliés par 4 durant ces dix dernières années.
Comme le glyphosate est conçu pour tuer les plantes, il peut avoir des conséquences néfastes sur la vie sauvage, réduire la biodiversité sur les terres agricoles et détruire les réserves de nourriture pour les oiseaux et les insectes. Des essais menés en Grande-Bretagne pour étudier l'impact sur la biodiversité des OGM tolérants à des herbicides, ont montré que les cultures traitées avec du glyphosate pouvaient avoir un impact néfaste sur les oiseaux des champs. Le glyphosate affecte directement les plantes, mais il est aussi lessivé des sols vers les ruisseaux, rivières et eaux souterraines.
En 2011, l'AMPA était présent dans plus de 60 % des cours d'eau français testés et le glyphosate dans plus de 30 %. En 2010, l'Agence de l'Eau de Seine-Normandie reconnaissait même que « le glyphosate était présent dans l'eau potable à des concentrations supérieures à la norme ». La contamination des eaux menace la vie aquatique et des études ont montré que les herbicides contenant du glyphosate peuvent être toxiques pour les grenouilles et les crapauds.
Cela est d'autant plus inquiétant qu'une espèce d'amphibien sur trois est menacée d'extinction. Il a aussi été démontré que des cellules de foie de carpe étaient endommagées lorsqu'on les exposait à des herbicides à base de glyphosate.
Le glyphosate modifie la chimie des sols. Dans certains sols, il se lie à des particules, ce qui le rend inerte. Dans d'autres types de sols, il reste actif et est dégradé par les microbes. Cela perturbe les processus chimiques dans l'environnement de la plante, notamment sa capacité à fixer l'azote, ce qui oblige à augmenter les taux d'engrais à base de nitrates."
bon, ben, tout va bien, non ?
20:46 Publié dans éco'logique | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Révoltant !
Écrit par : Laura Millaud | 21 mars 2017
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