08 septembre 2017
Gaël Faye
De mauvaises herbes insoumises
lézardent les trottoirs
Je ne dors pas j'ai l'insomnie de
ma cité dortoir
Toute ma vie j'ai rempli mon
caddie d'illusions
Moi je téléphone, je télécommande
et je télévision
Silence on tourne, on vit, on rit
mais ça ressemble à du playback
Mon banquier c'est James Brown
et tous les mois c'est payback!
Des millions d'Andy Warhol
s'impatientent sur le quai de la gare
Pour un quart d'heure de trajet
dans le train de la gloire
On veut être star à l'instar des étoiles
L'intimité s'étale en prime time
Se vend sur paypal
On intronise le médiocre, plus de caviar que du Big Mac
On prépare une pensée fast food
dans les cuisines de l'audimat
Du pain et des jeux pour calmer
les ventres creux
Du Xanax dans l'émeute
Du Prozac pour miséreux
Fermez vos livres s'ils vous apprennent à hésiter
Méfiez-vous à vouloir vivre on peut finir par exister
A trop courir après mes rêves
j'fais des claquages au cœur
Quand j'y crois plus je prends la
plume pour prendre de la
hauteur
A trop courir après mes rêves
A trop courir après mes rêves
A force des courbes se dessinent
sous mon regard somnifère
J'ai voulu décourber l'échine
A courir après mes chimères
J'ai envolé mes rêves dans des
avions de papiers
Et j'ai voulu la vie d'château en
m'endormant dans un clapier
La mer est belle Monsieur!
J'ai gommé les nuages
Voyez les valises sous mes yeux
elles m'invitent au voyage
Le ciel est beau Madame!
J'ai dessiné l'image
Ecoutez donc l'oiseau qui chante
enfermé dans sa cage
A trop courir après mes rêves
j'fais des claquages au cœur
Quand j'y crois plus je prends la plume
Pour prendre de la hauteur
A trop courir après mes rêves
A trop courir après mes rêves
J'ai fabriqué des mondes,
J'ai mis des mots, des rires et des pleurs
Et puis le temps, lui, a buriné mes rides et j'ai peur
Du coup je veux d'autres odeurs pour mes narines
Je danse, je tourne, petite ballerine sur baril de poudre
La poésie que je brode, c'est de la dentelle à coudre
Quand c'est l'orage dehors, j'en ai plus rien à foudre
J'ai fait des rêves d'un rien, maintenant j'ai rien que mes rêves
Et c'est leur loi des reins qui fait que je dérive loin au large
J'ai vu mon île, tu sais.
Toucher au but, j'y vais enfin, j'essaie
Des paquets de rime pour que mon âme affleure
Je veux faire des victimes avec des armes à fleur
Je ralentis,
Je reprends mon souffle, parfois...
Il y a mes rêves qui tardent face au cadran qui tourne
A trop courir après mes rêves
j'fais des claquages au cœur
Quand j'y crois plus je prends la plume
Pour prendre de la hauteur
A trop courir après mes rêves
A trop courir après mes rêves
Gaël Faye - A trop courir
09:23 Publié dans lamiendo | Lien permanent | Commentaires (0)
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