28 mai 2007
développement durable
le développement durable, en quoi ça consiste ?
Anne Jankéliowitch explique :
"La Terre, notre planète, va mal, et c’est de notre faute.
Les habitants des pays riches, comme la France, consomment et gaspillent énormément. Aujourd’hui, on ne fait même plus la différence entre envie et besoin. Consommer toujours plus, c’est piller toujours plus les ressources naturelles que la planète a mis des millions d’années à créer (air, eau, océans, forêts, terres cultivables, biodiversité, pétrole), et qui ne se renouvellent pas assez vite pour satisfaire la demande croissante… Et rejeter toujours plus de pollutions et de déchets dans l’environnement, qui commence à être saturé…
Cette situation ne peut pas durer : les catastrophes écologiques et sanitaires montrent déjà les limites du système. Et cela ne va faire que s’aggraver : la Terre compte 6 milliards d’habitants ; en 2050, nous serons 3 milliards de plus.
Aujourd’hui, la grande majorité de l’humanité vit toujours dans la pauvreté. Des millions de femmes, d’hommes et d’enfants n’ont ni eau potable, ni électricité, ni éducation, ni assez à manger… Mais si tous les habitants de la terre vivaient comme nous, il faudrait deux planètes supplémentaires pour satisfaire leurs besoins !
Or, nous n’avons pas de planète de rechange. Alors, comment améliorer les conditions de vie de tous les citoyens du monde sans épuiser définitivement la Terre ? Comment satisfaire les besoins des hommes d’aujourd’hui tout en léguant la Terre en bon état aux générations qui l’habiteront après nous ?
En apprenant à économiser et à partager de manière équitable les ressources, en utilisant les technologies qui polluent moins, qui gaspillent moins d’eau et moins d’énergie, et surtout en changeant nos habitudes de consommation et nos comportements. C’est cela, le développement durable. Ce n’est pas un retour en arrière, mais un progrès pour l’humanité : celui de consommer non pas moins, mais mieux. Il est devenu urgent d’agir. Nous en avons tous les moyens. Et surtout, le devoir."
dans les écoles, des choses se mettent en place à ce sujet, et c'est une très bonne chose car nos enfants sont les adultes citoyens de demain...
- les "agenda 21" pour les établissements scolaires
ratifié en 1992 au Sommet de la Terre de Rio, l'"agenda 21" est un programme d'actions pour le XXIe siècle orienté vers le développement durable. ses principales fonctions sont la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, la production de biens et de services durables ainsi que la protection de l'environnement.
selon son mot d'ordre "penser globalement pour agir localement", il se décline à toutes les échelles, du planétaire au local. en France, c'est le "comité 21" ou comité français pour l'environnement et le développement durable qui est chargé d'en faire connaître et appliquer les principes.
ainsi, pour apporter sa contribution au renforcement de l'éducation des jeunes au développement durable lancé par le ministère de l'Education nationale en juillet 2004, le comité 21 a créé en septembre 2004 le programme d'actions "Expérimentations d'"agenda 21" d'établissements scolaires" sous le haut patronage du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
ce programme s'inscrit également dans le cadre de la "décennie des Nations Unies" pour l'éducation en vue du développement durable de 2005 à 2015. son objectif est de décliner à l'échelle de l'établissement scolaire la démarche "agenda 21", de l'école au campus universitaire, en mobilisant l'ensemble des acteurs qui partagent un même lieu de vie et interagissent sur son évolution : élèves et leurs parents, communauté éducative et représentants de l'Etat, collectivités territoriales, personnel et entreprises qui interviennent sur le site.
- le défi pour la Terre dans les écoles
la fondation Nicolas Hulot et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) lance le défi pour la Terre à l'intention de tous, citoyens, entreprises, écoles...un kit pédagogique permet aux professeurs de sensibiliser leurs élèves aux bons gestes pour la planète.
et la biodiversité alors ?
le professeur Robert Barbault, directeur du département "écologie et gestion de la biodiversité" au Muséum national d’histoire naturelle et Jacques Weber, directeur de l’Institut français de la biodiversité nous rappellent :
" Oui, la biodiversité c’est la nature vivante, toute la nature, sur terre et sur mer, dans les villes et dans les champs, hommes et femmes compris. Avec leurs chiens, bassets ou colleys, leurs chats, persans ou de gouttière, leurs champs de blé, de riz ou de maïs.
Oui, la biodiversité c’est nous, êtres humains, cousins des chimpanzés, aussi nombreux que divers. Nous qui avons appelé biodiversité ce tissu vivant qui couvre et anime la planète, cette biosphère dont nous sommes l’un des fruits et dont nous dépendons, comme le petit enfant dépend de sa mère, la puce de son rat, la vache du paysan qui l’élève.
La biodiversité, c’est aussi, c’est surtout un réseau d’interactions et d’interdépendances entre des milliards d’êtres vivants, des dizaines de millions d’espèces. Abeilles et bourdons qui, butinant les fleurs des champs et des vergers, les pollinisent, assurant ainsi la reproduction de ces espèces et, pour nous, une riche production de fruits; bactéries, protozoaires et quantité de petits mollusques ou crustacés qui, sur terre et dans les mers, décomposent les déchets que produit la vie, dépolluant ainsi sols et eaux et contribuant à nourrir d’autres organismes, algues, plantes ou poissons.
Dans ce réseau d’interactions, les uns mangent les autres car c’est ainsi que la vie procède pour se maintenir. Mais il y a aussi de la coopération, de l’entraide entre individus et espèces. Ainsi, les récifs coralliens qui abritent une grande diversité de mollusques, de crustacés et de poissons sont eux-mêmes constitués par une association intime, une symbiose, entre des polypes, sortes de méduses, et des microalgues.
Et nous autres, êtres humains, ne sommes-nous pas une espèce sociale ? Une espèce qui s’est développée grâce à son association durable avec nombre d’animaux et de plantes, grâce à cette biodiversité domestiquée à l’origine de la révolution agricole et de toute notre civilisation."
parce que je suis une fervente adepte du respect : de l'homme, de la nature, des biens que celle-ci nous offre, des espèces qui la peuplent, j'espère un jour utiliser ma formation en gestion de l'environnement pour écrire des romans sensibilisant les jeunes sur ce développement durable et cette biodiversité, indispensables à la pérennisation de notre vie sur cette planète. la nôtre et celle de nos enfants...
en attendant, on peut déjà en parler, encore et encore... éduquer les enfants, leur expliquer, leur montrer...
et si vous avez de bonnes idées sur le sujet, je suis preneuse...
09:45 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Dans une école tout près de chez moi, les élèves ont été sensibilisés au développement durable en partant d’un exposition itinérante de 22 posters du célèbre Yann Artus Bertrand. Les enfants ont pu avoir différentes approches du problème avec les Petits Débrouillards (http://debrouillonet.dyndns.org/fixe/html/TC/accueil.php?entree=1) , les Artisans du monde (http://www.artisansdumonde.org/) et la visite d’une usine de retraitement des déchets. Cela a donné lieu à des comptes rendus écrits, jeux et la réalisation de cahier « Eco-Citoyen »..Il parait que les élèves ont même été au dela en fabricant des réalisations personnelles telles des maquettes, des peintures, des contsructions diverses (éoliennes par exemple)..
Quelques idées à partager..
Eric
Écrit par : éric | 07 juin 2007
en voilà de belles idées.
je me souviens qu'il y a presque 15ans, alors que je commençais à ensiegner en collège, avec mon expérience d'ingénieur environnement, j'avais monté un "club création" où les enfants s'amusaient avec ce que nous avions trouvé et trié dans les poubellles de la cour et avec celle de la cantine, nous avions fait du compost pour aider à faire pousser des plantes aromatiques, plantées dans un coin du jardin du collège.
on avait pris contact avec une entreprise qui recyclait le papier et nous avions établi un petit "contrat" pour "revendre" le papier récupéré.
ça nous rapportait si peu en vérité. si ce n'est la conscience de ces matières premières déjà rejetées qui pouvaient revivre, être réutilisées...
merci pour ce très intéressant partage...
Écrit par : calouan | 07 juin 2007
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