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12 août 2007

mangas

dans la littérature jeunesse il est des livres que les jeunes adorent justement et qui prennent de plus en plus de place sur les rayonnages des librairies : les mangas.

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"manga" (漫画 ou まんが) désigne en japonais les bandes dessinées en général. en français, ce terme désigne les bandes dessinées japonaises. de façon impropre, on peut dénommer ainsi d'autres produits rappelant ces bandes dessinées (dessins animés, style graphique...).

- quelles sont ses origines ?
"manga" souvent traduit littéralement par « image dérisoire », est composé de ga (画), « dessin », « gravure », et man (漫), « involontaire », « divertissant », « sans but » mais aussi « au fil de l'idée », ainsi on pourrait aussi bien le traduire par « esquisse libre », « esquisse rapide » ou « image malhabile ».
le terme devient courant à la fin du XVIIIe siècle avec la publication d'ouvrages tels que Mankaku zuihitsu (1771) de Kankei Suzuki ou Shiji no yukikai (1798) de Kyoden Santo et au début du XIXe siècle avec Manga hyakujo en 1814 de Minwa Aikawa. également en 1814 Hokusai, le peintre de la célèbre vague, nomme les images de grimaces qu'il a commencé à dessiner hokusai manga, c'est ce dernier ouvrage qui fit connaitre le mot en occident.

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le manga, bien que très ancré dans la culture japonaise moderne, trouve ses origines dans la période Nara, avec l'apparition des premiers rouleaux peints japonais : les emakimono. ceux-là associaient en effet des peintures à des textes calligraphiés qui assuraient, ensemble, le récit d'une histoire que l'on découvrait au fur et à mesure que se déroulait le rouleau. le premier des emakimono, le inga kyō, était la copie d'une œuvre chinoise et marquait une nette séparation entre le texte et la peinture.
pourtant, dès le milieu du XIIe siècle, apparaissent les premiers emakimono de style japonais, dont le Genji monogatari emaki est le plus ancien représentant conservé.
ces derniers faisaient souvent intervenir de courts textes explicatifs après de longues scènes peintes. cette priorité accordée à l'image – qui peut assurer seule la narration – est aujourd'hui une des caractéristiques les plus importantes du manga. de même, lors de la période Edo, les estampes étaient d'abord destinées à l'illustration de livres, mais, très vite, le rapport de force s'inversa et l'on vit l'apparition de « livres à regarder » en opposition avec les « livres à lire », avant la disparition totale d'écrits complémentaires et la naissance de l'estampe « indépendante » en une seule illustration : l’ukiyo-e. c'est d'ailleurs Katsushika Hokusai (1760-1849), le fondateur de l'estampe de paysage, qui donna son nom au manga (littéralement « dessins grotesques »), nommant ainsi ses célèbres caricatures qu'il publia de 1814 à 1834 à Nagoya.
enfin, et notamment dans le manga de type shōjo, l'Art Nouveau occupe une place prépondérante parmi les influences des mangakas, tout en sachant que ce mouvement a été provoqué en partie par le japonisme en Europe, suite à la découverte des estampes par les occidentaux.

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- quelles sont ses caractéristiques ?
le dessinateur de manga est appelé mangaka. il est soumis à des rythmes de parution très rapides, et ne bénéficie pas toujours d'une totale liberté sur son œuvre, selon la réception auprès du public. si le manga connaît un fort succès, l'auteur devra prolonger son histoire, même s'il voulait la terminer. à l'inverse, certaines œuvres peu connues ne verront pas leur suite et fin publiées.
les manga se lisent souvent dans le sens inverse des bandes dessinées occidentales : de droite à gauche ce qui correspond au sens de lecture japonais. Cela amène une certaine confusion puisque la lecture des mots se fait alors dans le sens inverse de celui des cases (ce qui n'est pas le cas au Japon).
si les jeunes s'y adaptent assez facilement, les lecteurs adultes éprouvent des difficultés.
introduits en France en 1978 avec la revue Le cri qui tue, les manga ne sont publiés dans ce sens en Occident que depuis 1995 environ. toutefois, les éditeurs français ne se plient pas systématiquement à cette spécificité. certains éditeurs choisissent alors de simplement retourner les images, ce qui occasionne des incohérences douteuses (un droitier qui devient gaucher, un coup porté au cœur qui perd son sens avec une image inversée ou encore un salut nazi effectué du bras gauche dans L'Histoire des 3 Adolf). d'autres adaptent entièrement les ouvrages en retournant seulement certaines images, changeant la mise en page et en redessinant certains éléments graphiques, ce qui a pour mérite de faire correspondre la forme des phylactères avec l'horizontalité des systèmes d'écriture occidentaux (Casterman notamment, dans sa collection Écritures). ceci génère toutefois un surcoût significatif et, dans un but d'économie et de respect de l'œuvre originale, depuis quelques années, la plupart des éditeurs ont adopté le sens de lecture initial, même si cela les coupe d'un lectorat plus large.
ailleurs qu'en France, et notamment aux États-Unis, l'adaptation se plie généralement au sens de lecture européen.

vous en saurez plus en allant consulter cette page.

la liste de mangas intéressants est longue et je m'attarderai aujourd'hui sur une série japonaise que ma fille apprécie : Suikoden

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la série des Suikoden est inspirée du roman chinois du XIVe siècle Au Bord de l'Eau, qui raconte les aventures de cent-huit personnages (officiers, juristes, paysans, marchands, bateliers, pratiquants d'arts martiaux...) d'horizons et d'extractions sociales très diverses mais qui ont pour point commun de se retrouver face aux vexations et à l'injustice du gouvernement et de ses agents corrompus. ces 108 personnages, devenus des "étoiles" envoyées sur terre pour juger les hommes et symbolisant le destin, finissent par se regrouper autour d'un meneur, dans une forteresse imprenable dissimulée dans d'immenses marais.
"Suikoden" signifie "au bord de l'eau" en japonais (par transcription des caractères chinois). la série a repris les principaux traits de la légende, présentant un héros principal autour duquel vont se réunir les 108 guerriers, pour lutter contre un pouvoir impérialiste voire maléfique, et s'établissant dans un quartier général situé souvent au bord de l'eau et que le joueur verra se construire et s'agrandir au fil du jeu.

8 tomes ont été édités.

alors, si vous êtes aussi un fan, n'hésitez pas à laisser quelques titres de mangas que vous aimez...

Commentaires

J'aime aussi Stray Little Devil et Pretty Face.

Écrit par : camille | 12 août 2007

Vagabond de Takehiko Inoue
Quartier Lointain de Jiro Taniguchi
Le journal de mon père de Jiro Taniguchi
L'homme qui marche de Jiro Taniguchi
Un ciel radieux de Jiro Taniguchi

...
etc!

Écrit par : Ange | 15 août 2007

C'est chez Casterman collection "écritures" non ?

merci en tout cas, mon Ange pour ses informations... je me doutais que ce sujet t'intéresserait...

Écrit par : calouan | 15 août 2007

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