04 septembre 2007
monde
souvent je me dis que le livre est un luxe.
un luxe pour celui qui ne sait pas lire.
un luxe pour celui qui n'a même pas de quoi manger.
un luxe pour celui qui n'arrive pas à emboîter les lettres comme il faut.
un luxe pour celui qui vit dans la violence dans l'oubli dans l'abandon.
un luxe pour celui qui l'écrit car il a les mots il peut les partager les mettre en pâture. parce qu'écrire est une sorte de thérapie un miracle de la vie un voyage loin des ennuis.
souvent je me dis que je voudrais utiliser ce luxe pour changer les choses les vies les idéologies.
souvent je voudrais que mes livres soient des passerelles pour que les mondes se rejoignent se comprennent s'ouvrent.
je me sens tellement trop riche de tout ce luxe.
et je sais que d'autres en sont si pauvres...
où est la frontière ?
cette chanson de Sade a cette force que je voudrais glisser dans mes écrits... une fenêtre ouverte sur ceux qui n'ont rien. ceux qui se battent. pour vivre.
Sade chanteuse précieuse. chanteuse ensorceleuse. un bonheur pour moi.
"every winter was a war, she said..."
15:35 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
je ressens la même chose...
Qu'est-ce que j'ai pu l'écouter cette chanson...
Écrit par : virginie | 04 septembre 2007
entre les paroles si fortes, la voix divine de Sade et le saxo derrière...
moi aussi j'ai beaucoup beaucoup écouté Sade plus jeune.
Écrit par : calouan | 04 septembre 2007
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