12 octobre 2007
Nobel
la romancière britannique Doris Lessing a obtenu jeudi, à 87 ans, le prix Nobel de littérature (il y a eu une longue hésitation, parait-il... Gérard était bien placé aussi... ;-)).
pour Doris Lessing, c'est un prix qui récompense une oeuvre vaste et diverse marquée par l'Afrique et la cause féministe.
c'est dire si cela me touche : l'Afrique, les femmes.
"J'ai remporté tous les prix européens, tous ces sacrés prix, et j'en suis ravie. C'est une quinte flush", a-t-elle commenté, employant un terme du poker pour décrire un jeu imbattable.
née en Iran en 1919, alors que son père était capitaine dans l'armée britannique, Doris May Taylor a ensuite vécu la première partie de sa vie en afrique, dans l'ancienne colonie britannique de Rhodésie du sud (aujourd'hui Zimbabwe), ce qui marquera son oeuvre.
cet ancien membre du parti communiste britannique, qu'elle a quitté en 1956 lors de l'écrasement de la révolte hongroise, a souvent été comparée à la Française Simone de Beauvoir pour ses idées féministes.
"Le Carnet d'or", son livre le plus connu publié en anglais en 1962 mais en 1976 seulement en français, raconte ainsi l'histoire d'une femme-écrivain à succès qui tient son journal.
pour le comité Nobel, ce livre "est considéré comme une oeuvre pionnière par le mouvement féministe et appartient à la poignée de livres qui ont marqué la manière de voir les relations homme-femme au 20e siècle".
l'écrivain a su explorer tous les styles, n'hésitant pas à faire des incursions dans la science-fiction avec les cinq tomes de sa série "Canopus in Argos" écrite entre 1979 et 1983.
dans ce cycle, Doris Lessing évoque le monde après un conflit atomique et parle des antagonismes entre les principes féminin et masculin mais aussi du colonialisme et des catastrophes écologiques.
maniant aussi l'ironie, la romancière a été en 1984 l'auteur d'un canular en publiant un livre "The Diary of a Good Neighbour" ("Le Journal d'une bonne voisine") sous un pseudonyme. son propre éditeur, qui ne connaissait pas la véritable identité de l'auteur, avait refusé de le publier. comme quoi... on ne cesse d'y penser : quand on est déjà connu, c'est plus facile !!
sa jeunesse lui a inspiré sa première saga, rédigée de 1952 à 1969 : les cinq volumes des "Enfants de la violence" ("Children of Violence"), qui mettent en scène le personnage d'une Martha Quest, étonnamment proche de Lessing.
deux fois mariée et deux fois divorcée, elle estime que "le mariage est un état qui ne lui convient pas". elle a eu trois enfants de ses différents mariages.
parmi ses autres ouvrages figurent notamment "Going Home" (1957) où elle dénonce l'apartheid en Afrique du Sud et "The Good terrorist" (La terroriste, 1985), sur un groupe de jeunes révolutionnaires d'extrême-gauche.
dernièrement, elle a publié en France le roman intitulé "Un enfant de l'amour".
bien voilà qui me redonne du courage. je me mets au défi : dans 20 ans, ce sera moi... chiche ???
05:40 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
CHICHE ! tu es bien partie !
Écrit par : cheyenne | 12 octobre 2007
finalement je me dis que si ça m'arrive à 87 ans, j'ai encore 47 ans à tenir le coup. je serai morte ensevelie qous mes histoires d'ici-là... non ? oh si ! c'est sûr !!
"morte étouffée par des tonnes de manuscrits en attendant le prix Nobel". voilà ce que je veux qu'on dise de moi. un jour.
Écrit par : calouan | 12 octobre 2007
sacré petite bonne femme ...Elle manie bien l'humour et ...j'aimerais lui ressembler mais pas pour le nobel, pour sa pêche sa simplicité et son naturel!
Écrit par : nicole | 12 octobre 2007
Tout arrive à point à qui sait attendre ...
Bonne chance pour ton futur Prix Nobel.
Écrit par : Tietie007 | 12 octobre 2007
non, mais je ne suis pas pressée, Tietie (bienvenu d'ailleurs sur ce blog, monsieur le nouveau)...
vivre 47 ans heureuse ça me suffit...
même sans prix...
Écrit par : calouan | 12 octobre 2007
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