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24 octobre 2007

histoire finie

voilà donc les résultats du concours (c'était super dur et n'y voyez aucun méjugement mais il me fallait faire un choix...) :

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mais avant, juste vous préciser : ce début d'histoire que je vous ai servi là, c'est un rêve que j'ai fait à plusieurs reprises... dont je ne connais pas la fin...

1)
C'est à ce moment là que Mylène se réveilla. Elle était seule dans ce lit.

Encore un rêve...

Elle était immobile. seuls sa respiration et ses soupirs faisaient battre son coeur, son ventre.

Elle glissa ses deux mains sur son ventre et elle s'imagina que c'était lui, là en elle.

Un grand sourire illumina alors, son visage endormi.

Il était en elle à vie.

Ecrit par : Eric

(c'était inévitable... tellement poignant...)

ex aequo
Bisotte ! Verveine !
Drôles de noms ! qu’elle pourrait être leur mission à ces deux-là ? Léo leva les yeux au ciel, repoussa la feuille de papier griffée par l’encre noire. Pouh ! Ca fait « résistance » , ces surnoms : Des maquisards chargés d’emmener des enfants juifs en zone libre ? Vu cent fois, lui dit une petite voix , trouve autre chose mon Léo ou ton éditeur va encore piquer sa crise !
Des extra-terrestres ? Nulle comme idée dit encore la petite voix d’un air franchement railleur. Zut, et si on oubliait la mission pour partir carrément dans une histoire d’amour, Verveine désire Bisotte c’est évident, si on relit bien le début il n’y a aucun doute. Oui mais la mission alors ? Au diable la mission ! Oubliée la mission ! Avec quelques scènes torrides le lecteur ne se saura même plus qu’il y avait une mission.
La petite voix éclata de rire : des scènes torrides, tu veux rire mon Léo, t’as même pas été fichu de décrire un échange de baiser dans ton premier roman qui comportait 368 pages, je te le rappelle ! Par contre t 'as été champion pour faire pleurer dans les chaumières, je dois l'avouer, d'ailleurs même moi ....!
Zut ! J’en ai marre tonna Léo fort en colère mais bien obligé de reconnaître que la description des transports amoureux n’étaient pas son fort . Deux semaines, ça fait deux semaines que je trime sur cette foutue histoire et pas moyen d’avancer plus loin que le premier chapitre. Je suis fichu, grillé : Finie la vie d’artiste, les « Léo » pourriez-vous assurer une séances de signature par ci les « Léo j’ai tellement aimé votre livre , je serais si heureuse de vous rencontrer » par là ! C’est bien beau d’avoir écrit un premier roman, obtenu le prix « Goncourt » à l’unanimité du jury, s’il vous plait ! D’être pendant deux ans l’auteur chéri, le plus en vue des jeunes romanciers du 21ème siècle mais si on ne peut pas en écrire un deuxième roman qu’est-ce qu’on fait ?
Léo, s’écarta de la table avec rage, si vivement qu’il tomba de sa chaise et se retrouva penaud sur le parquet ciré. La petite voix lança un rire joyeux : Ben mon Léo, t’es pas doué pour les scènes d’amour mais un roman comique, qui sait ?

Léo, se releva, sourit et reprit sa plume. Il biffa le début du chapitre et recommença avec ardeur. C’était décidé Bisotte et Verveine seraient les héros d’une comédie hilarante ! Dans ces temps moroses, Léo ferait rire ses lecteurs et produirait « la comédie de l’année ».
Il soupira d’aise ! C’est parti se dit-il en écrivant les premiers mots. Petite voix ne disait rien, penchée sur son épaule. Celle-là même qui avait tant pleurer en suivant l'écriture du roman précédant, suivait la plume des yeux .et un grand sourire lui barrait le visage........

Ecrit par : jill.C

2) .... Elle n'avait pas imaginé que ce serait ainsi. Si simple et en même temps si éprouvant. Elle était montée dans ce train presque avec insouciance. A la place qui lui était réservée, elle avait trouvé ces habits démodés. Une force inconnue l'avait poussée à les enfiler et elle s'était exécutée avec amusement.
C'est à ce moment là que tout avait basculé.
Vêtue de la sorte, elle réalisa qu'elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à la photo de sa grand-mère Bisotte dans le vieux cadre sur la commode.
Mylène sentit à nouveau le drôle de picotement envahir sa poitrine.
Ce devait être un voyage sans histoires, juste une balade, une sorte de pélérinage sur les traces de son aïeule. Et cela prenait l'allure d'un film de science fiction !
Elle savait qu'il allait l'attendre, c'était dans l'ordre des choses.
Et quand elle l'avait vu sur le quai, à l'arrivée du train, le picotement dans sa poitrine s'était accentué.
C'était bien lui... l'amoureux de sa grand-mère. Elle l'avait imaginé vieux, si vieux, d'un autre temps. Et elle s'était retrouvée en face d'un homme jeune et séduisant.
Tout en se remémorant ces instants, Mylène serra plus fort le bras de Jean-Paul, dont elle ignorait presque tout. Elle marchait à ses côtés et elle se demanda si le temps n'était pas en train de lui jouer un mauvais tour.
Lui la dévorait des yeux. Il ne savait pas encore tout l'amour qui allait exploser bientôt entre eux. Comme un orage.
- Ca va Bisotte ?... s'inquièta-t-il en regardant Mylène perdue dans ses pensées.
- Ca va Verveine... répondit Mylène.

Quand elle reposa le vieux cadre sur la commode, Mylène sentit que sa grand-mère Bisotte la regardait différemment, comme si la photo souriait, s'animait avec une envie folle de parler, de raconter, de dire ce qui s'était passé entre les deux amants... Il y avait de cela si longtemps...

Ecrit par : Marie Zim

ex aequo
D'autres attendent... il faut rejoindre leur cave... comment seront-ils après tant de mois passés dans l'obscurité ; Verveine dit qu'il s'en est bien occupé, il donne tous les détails pour le transport à Bisotte. Il ne reste que quelques kilomètres avant d'atteindre Millau, aller si loin pour en chercher... il faut dire... c'est la pénurie à Paris, plus un, pas un seul, certains tueraient père et mère pour en avoir, ne serait-ce qu'un morceau ... c'est pour ça les noms de code... le roquefort est devenu un vrai trésor. C'est la guerre des fromages.

Ecrit par : magic punaise

ex aequo
.... ils s'étaient retrouvés tous les deux au beau milieu des fromages, et ils comprirent aussitôt que leur amour serait plus fort que le roquefort !
Les boutons de la chemise de Bisotte étaient vraiment originaux : ils avaient la forme de petits camembers. Ce détail aiguisa encore plus l'appétit de Verveine, qui commença tout doucement à les déboutonner de haut en bas. Quand apparut la peau blanche de Bisotte, Verveine maîtrisa son ardeur pour ne pas devenir chèvre !
Il devait prendre son temps, tout son temps.... Seconde après seconde.... Comté....
Bisotte se sentait fondre comme une vache qui rit exposée à une trop forte chaleur et elle se laissa aller dans les bras de son aimé, aussi molle qu'un crottin de Chavignol.

Ecrit par : Marie Zim

(je sais ça fait Marie deux fois mais la scène dans la cave à fromages est irresistiblement bien écrite)

3)
Cinq mois qu’ils attendaient ce moment. Cinq mois qu’ils entretenaient cette correspondance quotidienne. Cinq mois que leurs lettres se croisaient, car le courrier voyageait lentement en cette période troublée. Cinq mois qu’ils s’aimaient sans se connaître. Et enfin, ils se rencontraient aujourd’hui. Mais l’heure n’était pas à la bagatelle. Elle lui avait lancé un défi. Ce sont toujours les femmes qui lancent des défis ! Elle voulait savoir si cet admirateur était vraiment digne d’elle. Alors maintenant seule une chose avait de l’importance à ses yeux. Elle prit juste le temps de lui expliquer le contenu de sa mission. Il n’était pas question d’en parler avant dans les courriers qui auraient pu être lus. Alors elle lui expliqua brièvement : Un informateur l’avait mise au parfum : Cet après-midi, à la sortie de l’école, des enfants sans papier allaient être emmenés en autocar vers une destination inconnue, assurément vers un destin très sombre. Par chance, Verveine savait se servir d’un fusil. Pour la conduite de l’autobus, il apprendrait en marchant ! Il n’eût même pas l’ombre d’une hésitation. La douceur de ses yeux et l’arrondi de ses lèvres étaient plus fort que tout !

Ecrit par : Gérard


ex aequo
Les autres résistants les attendaient… Il fallait se battre contre l’ennemi, contre l’ennui.

Ils savaient que la guerre était longue, plusieurs missions les attendaient.

Mais….

Epuisés, ils moururent ensemble au combat.

une balle unique les tua…

…comme si ils étaient liés. L’un ne pouvait vivre sans l’autre

Ecrit par : Eric
(trop triste...)

Commentaires

vous êtes tous doués !
Éric, tu m'épates !
bisottes de Ninotte

Écrit par : virginie | 24 octobre 2007

c'est à cause du rêve... une coïncidence ?

Écrit par : calouan | 24 octobre 2007

ah oui, très beau le numéro un, il n'a pas volé sa place !!!! et merci pour la correction des fautes ! bisottes à tous !

Écrit par : magic punaise | 24 octobre 2007

"Tchaaaaaaaa okkkk! On a des roues motrices dans l'crânes! On va leur faire la peau, on va les peler les dépouiller! Okkkkk!" J'ai gueulé ça une fois, très fort dans le micro trempé par mes glaviots et ma salive. Ensuite une fille de 15 ans à peine s'est ruée sur moi, je lui ai tout arrachée devant la foule de bouseux venus se palucher en me zyeutant le chanter, leur hymne à la jeunesse! ça sentait la sueur sur cette gamine! ça sentait dans toute la salle. Et ça ne me plaisait pas.

La suite ici: http://andy-verol.blogg.org

Écrit par : Underpay Resistance | 24 octobre 2007

Comme c'est curieux, j'avais écrit une autre fin que je n'ai pas pu mettre car mon ordi a été squatté jusqu'à maintenant par Della et dans laquelle Mylène avait rêvé aussi. Bizzare! bizarre, vous avez dit Bizarre. :-! En tout cas, on s'est bien amusés là, il me semble. Merci Calouan encore une fois :-) Eric , il est magnifique ton texte , si émouvant avec si peu de mots !

Écrit par : jill.C | 24 octobre 2007

Underpay Resistance... c'est sûr que la sueur c'est autre chose que le fromage en cave...

à chacun son plaisir d'odeur...

Écrit par : calouan | 24 octobre 2007

Ne le répétez pas à Calouan mais avec ce système, on arrive à monter sur le Podium, même quand on termine dernier. C'est un peu comme à l'Ecole des Fans chère à mon ami Feu Jacques Martin qui naguère émit le voeu de désinguer le Maire de Neuilly sur Seine. (Que ne l'a t'il pas fait d'ailleurs!). Bon d'accord, il faut prévoir des grands podiums, mais on en trouve. Comme pour les épreuves du relais ou pour l'escrime par équipes. A propos, c'est qui cette fois qui a terminé troisième (et donc dernier?).
Bravo à tous. Le résultat de Eric( que je ne connais pas!) est disons "Magique"! La prestation de Jill C. est remarquable. Marie Zim qui ne dédaigne pas me "narguer" à l'occasion a été doublement brillante. Et enfin, Magic Punaise est une fois de plus à l'arrivée.
Ce qui est très étonnant, c'est la différence d'interprétation que l'on peut faire à partir de ce début d'histoire. Et si j'ai bien compris, seule Calouan, n'a pour l'instant jamais écrit la fin de l'histoire, puisqu'il s'agit d'un Rêve interrompu (en latin britannique, "dreamus" interruptus!)
Et moi, j'ai adoré ce jeu cette semaine! A bientôt.

Écrit par : Gérard | 25 octobre 2007

Gérard, j'alterne les places sur le podium pour qu'on ne me taxe d'aucun favoritisme.
et en plus, le texte d'Eric, court mais efficace, est vraiment précieux.

je vous prévois plus périlleux pour dimanche.

Écrit par : calouan | 25 octobre 2007

Tralilalalalère… ! Trop content Eric, première fois que je suis premier et troisième en même temps à un concours.. !
Content aussi que vous ayez apprécié mon petit texte, surtout que je n’ai pas l’habitude de faire ce genre d’exercice, merci à vous tous pour vos gentils commentaires.

Calouan, tu as raison, l’ordre n’a pas beaucoup d’importance. Tout cela est bien rigolo et il y a aussi tes petites images qui illustrent le classement qui m’amusent beaucoup à chaque fois



Faites de beaux rêves..

Écrit par : Eric | 25 octobre 2007

Ah, j'oubliais, oui Jill, c'est bien moi..on se connaît en effet..!


Abracadabra, je disparais..

Écrit par : Eric | 25 octobre 2007

et hop ! te voilà piégé, comme Gérard.
maintenant que tu as goûté à la médaille d'or, tu ne pourras pas t'empêcher d'y croire... à chaque fois...

comme un ours appâté par un pot de miel... ;-))))

grrrr !

Écrit par : calouan | 25 octobre 2007

Bravo Eric et Jill !
Mais en fait, j'ai envie de dire bravo à tous ! (Oui, même à toi Gérard ! rire) car c'est un bel exercice qui nous rassemble tous et je trouve ça très sympa !
Eh ça ne me gêne pas moi qu'il y ait Marie 2 fois !
Bisottes de Mariotte !

Écrit par : Marie Zim | 26 octobre 2007

Calouan, j'espère ne pas avoir été mal compris dans mon dernier message. Bien entendu que je me félicite que les podiums changent d'une semaine sur l'autre et et il ne m'est pas venu une seconde à l'esprit de contester la première place d'Eric. J'attends avec impatience le week-end prochain pour un nouveau jeu! Bises à tous(tes). Gérard

Écrit par : Gérard | 26 octobre 2007

mais oui, mon Gérard, point d'ombrage.
juste un petit clin d'oeil.

je compte sur vous ce week-end.

cela dit, j'ai trouvé une issue pour cette histoire "Bisotte et Verveine" et j'espère en faire un roman un jour...

que je vous dédicacerai à tous, s'il paraît bien entendu !!!

Écrit par : calouan | 26 octobre 2007

Tu m'as bien fait rire Gérard ! Alors je te pose la question: toi que je crois vraiment ne pas connaitre (je ne me trompe pas cette foi je crois!) a part et c'est déjà énorme être un ami de Calouan , qui est-tu que fais-tu comme on disait dans la chanson du loup !

Sérieusement comme toi, je trouve vraiment bien toutes ces interprétations différentes d'un même sujet, c'est toujours étonnant et amusant !


Bon week-end à tous !

Écrit par : jill.C | 27 octobre 2007

Message perso à Jill C.

Puisque tu me poses la question! Je suis un ami de Calouan et en effet c'est déjà énorme! D'ailleurs çà me prend tout mon temps! Mon métier c'est Calouanophile! Et tu as peut-être remarqué: elle et moi on se vouvoie! Au début c'était juste par respect (pour ce qui me concerne en tout cas) et ensuite c'est devenu un jeu entre nous. Non plus sérieusement, j'ai connu Calouan cet Eté lors d'une Fête du Livre à Sault (84) par l'intermédiaire d'une amie commune. Et c'est vrai que depuis, je prends plaisir à visiter son blog et à jouer chaque semaine à ce fameux concours. Et j'essaie quand je suis en forme de vous faire rire un peu. Sinon, je n'ai rien à voir avec le milieu littéraire (puisque j'ai une activité dans la vente en gros de plantes aromatiques et médicinales). Mais il se trouve que, par le hasard des rencontres, j'ai pas mal d'ami(e)s (le "e" a son importance!) dans le domaine de l'Edition et dans la littérature Jeunesse, notamment ici à Manosque. Voilà à peu près résumé. Et sinon, je m'intéresse aussi à la politique et j'ai surtout, vous l'aurez compris beaucoup d'affection pour notre petit Nicolas S., notre Grand Leader. Celui qui nous conduira vers la lumière. Non mais c'est juste pour rire! Pas question de faire du prosélytisme ou de la propagande sur le blog de notre très chére amie commune!

Écrit par : Gérard | 27 octobre 2007

ah non, Gérard, c'est interdit. aucun jugement, aucune propagande sur mon site. que de la littérature, de la culture, de l'art.

et interdit aussi de raconter ma vie.
ou alors j'efface les messages (là, c'est déjà limite...).
ne recommencez pas Gérard ou je vire vos messages...
1er avertissement.
maintenant au coin, les mains sur la tête. puni !

Écrit par : calouan | 27 octobre 2007

Merci d'avoir répondu à ma question Gérard. Texte censuré si j'ai bien compris mais l'essentiel est là. En fait, j'étais persuadé que tu connaissais Calou depuis l'enfance :-)

Écrit par : jill.C | 28 octobre 2007

Non Jill! C'est moi qui quelquefois retombe en enfance. Ou bien qui n'ai jamais grandi! au choix!! Mais puisqu'il est question cette semaine de "Deuxième vie", peut-être que je l'ai connue dans une vie antérieure, à l'époque où je fabriquais des rétroviseurs! (là pour comprendre il faut avoir suivi les épisodes précédents, en l'occurence les résultats du concours sur les souvenirs d'ennui d'enfance!)

Écrit par : Gérard | 28 octobre 2007

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