Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29 octobre 2007

arrête ton Char...

René Char est un poète français né le 14 juin 1907 à L'Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse, donc par ici.
enfin, par là où je vis.
il est décédé à Paris le 19 février 1988.

06eafab6bf0fb0c2c0db6565816e5b5b.jpg


cette année, c'est l'année René Char.
alors je ne peux résister à vous glisser un extrait de ses écrits :

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima?

Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.

Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas ?


extrait de "Eloge d'une soupçonnée", collection Poésie - éditions Gallimard.

Commentaires

Ma lettre à Guy Môquet hein?

http://www.blogg.org/blog-50803-billet-691653.html

Écrit par : Underpay Resistance | 29 octobre 2007

je le connais peu ce poète dont je trouve les poèmes assez difficiles mais j'aime beaucoup celui-ci à cause d'Arthur Rimbaud , bien sur mais aussi de ses mots à lui :

Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud!

Fureur et mystère, 1962


Tes dix-huit ans réfractaires à l'amitié, à la malveillance, à la sottise des poètes de Paris ainsi qu'au ronronnement d'abeille stérile de ta famille ardennaise un peu folle, tu as bien fait de les éparpiller aux vents du large, de les jeter sous le couteau de leur précoce guillotine. Tu as eu raison d'abandonner le boulevard des paresseux, les estaminets des pisse-lyres, pour l'enfer des bêtes, pour le commerce des rusés et le bonjour des simples.


Cet élan absurde du corps et de l'âme, ce boulet de canon qui atteint sa cible en la faisant éclater, oui, c'est bien là la vie d'un homme! On ne peut pas, au sortir de l'enfance, indéfiniment étrangler son prochain. Si les volcans changent peu de place, leur lave parcourt le grand vide du monde et lui apporte des vertus qui chantent dans ses plaies.


Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud! Nous sommes quelques-uns à croire sans preuve le bonheur possible avec toi.


René Char

C'est beau , vous ne trouvez pas ?

Écrit par : jill.C | 30 octobre 2007

Les commentaires sont fermés.