Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29 novembre 2007

Fred n'est plus...

je vous avais mis le clip de "ring the bell" pour enflammer nos journées, faire se trémousser nos moments...
et voilà que Fred nous laisse danser sans lui...
les Rita Mitsouko iront seuls désormais.
seule.
Catherine.

alors je voulais dire à Fred Chichin combien sa musique a charmé mes oreilles durant tant d'années.
a charmé mon coeur.

"Le duo de charme qui a électrisé la vie musicale française est anéanti... Fred Chichin, le guitariste du groupe de rock a tiré sa révérence ce mercredi 28 novembre au matin à l’âge de 53 ans, des suites d’un cancer particulièrement agressif et fulgurant. La maladie qui a emporté le musicien en deux mois à peine, avait forcé le groupe à annuler une série de ses concerts ces derniers jours. Sur la scène de l'Olympia, ce 13 novembre, Catherine avait chanté sans Fred. C’était son voeu…"

0c8f623c0196720d739602956905c47e.jpg

Commentaires

Fred était un grand musicien, on s'en rend compte en écoutant ses mélodies. J'ai des pensées très empathique pour sa compagne.

Écrit par : jill.C | 29 novembre 2007

Triste nouvelle... Et saloperie de maladie !
Les Rita Mitsouko c'est vraiment un couple à part, extraordinaire d'intelligence et d'originalité, que j'avais eu le bonheur de croiser. Je suis fan.
Je pense à Catherine qui perd son merveilleux partenaire dans le métier et surtout dans la vie.

Écrit par : Marie Zim | 29 novembre 2007

Triste nouvelle en effet !
Ils apportaient leur originalité par leurs textes, leurs musiques et leur présence.

Écrit par : virginie | 29 novembre 2007

Pourquoi découvre t-on qu'il existe des génies lorsqu'ils sont morts ?

Écrit par : le Pierrot | 29 novembre 2007

Ci dessous texte de Gérard Lefort publié dans Libération. C'est très beau!


Le chic Chichin
Gérard Lefort
QUOTIDIEN : jeudi 29 novembre 2007


Ce type-là mon vieux, il était terrible. Un style, une classe folle de dandy des abattoirs, entre Jésus la Caille rôdant à la Villette et Fred la teigne, le surineur de Pigalle. Un monde de costumes imaginaires, de déguisements d’enfant, où Chichin flottait, fantomatique et séduisant, en marlou idéal de la rue de Lappe, traînard oisif du Bal à Jo, époque entre deux guerres, mi gigolo mi danseur mondain. Pour tout dire: un chic de marlou.
Qui doit beaucoup à la griffe de l’ami Jean Paul Gaultier. Au début des années 80, le plus parigot des stylistes sut à la fois exagérer ce genre et le magnifier. Gapette de prolo des fortifs, petit foulard à pois noué serré, bretelles de fort des halles sur chemise sans col ou maillot à rayures marin, falsard en coutil, en drap grossier ou en velours de maquignon, tel Manda, le fiancé apache de Casque d’or. Un poil manouche, pour cause de rouflaquettes et de fine moustache comme dessinée d’un trait de crayon noir. Un rien carbonaro anar, voleur de poules. Un beau ténébreux des faubourgs, une gouape des Batignolles.

Et bien entendu comme son double, sa fiancée idéale, Catherine la gouaille, sa gagneuse, sa chérie à la vie à la mort, l’œil charbonné, le chemisier pigeonnant, chanteuse des rues du XXe en descendante de Piaf, môme dessalée, cousette en pétard qui a la repartie assassine et le coup de couteau facile si d’aventure une poule tente de lui griller son homme. Leur duo, c’était un tango, une idée triste qui se danse.

Ultérieurement l’allure de Chichin muta mais le chic durait jusqu’aux dernières nouvelles de sa sape. C’est, entre autres, le couturier britannique Paul Smith qui s’y colle. Beaucoup plus noir, beaucoup plus velours frappé, redingote cintré de mod’s, chemises à effet de jabot et boots vernies noires à bouts pointus. Petit marquis si l’on veut. Mais quand Chichin retourne sa veste, elle est brodée de couleurs vives, d’arabesques et de chimères. Sa bohème.

Et le voilà aux derniers temps comme un excentrique anglais des années Carnaby Street en fripes de luxe. Un milord de la nuit blanche, papillon noir de ses rêves envapés. Notre beau Brummel secret, pour toujours.

Écrit par : Gérard | 29 novembre 2007

c'est vrai Gérard & Gérard (Lefort... comme si un des deux était faible...), cet hommage est touchant, poignant, troublant, géant...

Écrit par : calouan | 29 novembre 2007

Les commentaires sont fermés.