15 janvier 2008
îles
les gens du village vivent essentiellement de la pêche, des cultures et du tourisme.
- la pêche : chaque jour, les gens vont ramasser des moules, ou pagnes, destinés à être mangés ou vendus au marché. pour les vendre il faut faire sêcher la chair du coquillage et en faire des petits sacs. c'est bon mais fort au goût. adultes et enfants, pêcheurs, femmes et villageois peuvent ramasser ces coquillages. depuis si longtemps les gens jettent les coquilles de ces moules qu'ils mangent dans le village. par terre.
ainsi, ils ont gagné du terrain sur la mer et de nouvelles habitations se sont construites. avant, les habitations étaient des cases. désormais les constructions sont en "dur" et il ne reste que 6 cases au village, principalement des bars ou restaurants.
les petites coquilles (il est normalement interdit de ramasser les coquillages trop petits...) sont peints par les femmes et peuvent décorer les maisons, servir pour des colliers... les coquillages sont également insérés dans le ciment des constructions.
les pêcheurs avec leurs filets ramènent du poisson, casiment tous les jours également. des carpes ou des mulets. destinés à être mangés ou vendus par les femmes au marché. ils pêchent soit au bord de l'eau, soit plus loin grâce aux pirogues.
les enfants ne peuvent pas pêcher. sauf lorsqu'ils apprennent, le samedi.
la majorité de la nourriture est à base de poisson, comme le "pépéchou" soupe de poisson que l'on mange avec du couscous. dans les palétuviers, sur les racines de mangrove, il y a des huîtres qui s'accrochent, que les femmes ramassent également, puis font grossir dans des casiers et ensuite mangent ou vendent. (les hommes coupent ce bois de palétuvier et le fait sêcher pour l'utiliser en charbon de bois qui fait partir le feu.) ainsi, même ceux qui ont peu de moyens sont assurés de manger.
- les cultures : à l'extérieur du village, il y a de grands champs, que les gens cultivent par parcelles selon ce qui leur appartient. ils cultivent riz (dans des rizières), mil, maïs, sorgho, niébé (petits haricots blancs, rouges ou noirs tâchetés).
comme ces champs sont assez éloignés, ils s'y rendent en charrette tirée par un cheval ou un âne. arrivés au champs, ils attèlent l'animal à la charrue et s'en servent pour les terres. les cultures servent également à être vendus ou consommés. elles sont stockées dans de grands sacs empilés dans les maisons.
du temps des cases, les sacs éaient stockés dans des "greniers à mil", construits sur un îlot, loin du village et surélevés.(je n'arrive pas à tourner la photo, c'est dans le sens horizontal qu'il faut regarder...)
ainsi si les cases au village brûlaient, les récoltes étaient protégées. également en cas d'invasion de mulots, les sacs surélevés n'étaient pas touchés. aujourd'hui ces greniers sont gardés et visiés par les touristes mais ne servent plus. des vendeurs d'artisanat sont installés à côté. les enfants vont dans les champs avec leurs parents. ils sont très courageux et participent beaucoup à la vie de famille.- le tourisme : l'île de Fadiouth est très visitée. on l'appelle "l'île aux coquillages" et les "toubabs" (blancs) viennent nombreux.
les jeunes peuvent être guides - vous pouvez demander Achille (00221772074869), très bon guide -, piroguiers (tour de l'île en pirogue) - lui, c'est Emmanuel André Dioh (surnommé Manou) qui est piroguier, habitant près de l'église.... si vous aviez besoin... - ou vendeurs d'artisanat.
pour vendre, ils s'installent directement dans les rues du village. avant il était impératif d'avoir une carte de "vendeur" donnée par le syndicat, désormais c'est plus "cool".
chaque jour, les femmes vendent dans un quartier des céréales, fruits, légumes, poissons...
l'île est partagée en 6 quartiers : Ndonguème, Ngor Deb, Ndoffène, Fassar, Ndiandiaye et Dioum. chaque quartier a son saint, sa pirogue achetée et mise en collectivité, son groupe de chant, son chef, son identité. et même si la solidarité est de mise, il existe une certaine concurrence qui stimule les quartiers.
à suivre...
12:30 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
c'est vraiment passionnant, la façon dont ces villageois vivent. Que de sagesse.
j'ai l'impression d'y être à nouveau (sur la terre africaine).
Est-ce que la nuit tombe d'un coup. il y a un silence puis les insectes de la nuit se mettent tout à coup à chanter tous ensemble...ou alors c'est une île et bien d'autres bruits nocturnes?
Écrit par : sophie | 15 janvier 2008
Oui, tres instructif ! Merci Calouan !
Écrit par : cheyenne | 15 janvier 2008
Très intéressant reportage !
une petite coquille (sic) : ces couqillages
Bonne semaine
PIERRICK
Écrit par : PIERRICK- coach d'auteurs | 15 janvier 2008
Sophie, je vais raconter les nuits ici... aïe aïe aïe... rien d'interdit, c'est promis !!!
c'est vrai que c'est intéressant ici, je découvre vraiment une autre vie...
Écrit par : calouan | 16 janvier 2008
coucou ma belle tricoteuse,
avec tes mots c'est du soleil dans notre hiver !!!
quelle chance tu as, profites-en bien !
bisous
ps : tu me ramènes un peu de sable ? ;-))
Écrit par : MarieM | 18 janvier 2008
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