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08 octobre 2008

éditions des femmes

 

 

 

 

 

 

Le Groupe Psychanalyse et Politique est à l’origine de la création de la maison d’édition Des femmes en 1972. Constitué dès 1968, il réunit des femmes désirant orienter leurs réflexions et débats vers la psychanalyse et son influence dans le domaine politique. 

Il est intéressant de noter qu’un seul précédent notable d’édition consacrée aux femmes existe. En réalité, il s’agit seulement d’une collection, intitulée simplement « femme », fondée chez Denoël par Colette Audry en 1964.( ouvrages traitant véritablement de la condition féminine, sous forme de témoignages, d’essais plus théoriques et d’études de la société contemporaine). 

Des Femmes s’inscrivent ouvertement dans une lutte contre le monopole des éditions traditionnelles dirigées par des hommes, dans la lignée des revendications du M.L.F. 

Les femmes doivent pouvoir écrire, être publiées et trouver un public. C’est le principal objectif, au-delà de la diffusion des revendications du groupe.
Si l’idée de créer une maison d’édition dédiée aux femmes est présente dès 1972, les trois premiers ouvrages ne paraissent qu’en avril 1974. Il s’agit d’Une femme de Sibilla Aleramo, O maman, baise-moi encore d’Igrecque etL’Age de femme de Juliet Mitchell. Ces trois livres sont présentés lors d’une conférence de presse se déroulant au Lutétia à Paris. 

Les éditions Des femmes entrent dès lors officiellement dans le champ éditorial français et international, d’autant plus qu’elles ouvrent une librairie à Paris en mai et créent dans le même temps le Quotidien des femmes. 

En 1979, la maison d’édition se détache du M.L.F., dont elle refuse d’être une simple émanation. 

La politique éditoriale des éditions Des femmes tient en une phrase : il s’agit de créer une maison d’édition par et pour les femmes. Celles-ci doivent pouvoir diffuser leurs idées librement. 
Une conférence de presse tenue en 1974, annonce les grandes lignes du projet éditorial.

Le premier logo s’avère être celui utilisé par tous les mouvements de libération des femmes du monde : le signe biologique de la femme avec un poing dressé à l’intérieur. On peut encore noter ici l’importance d’internationaliser l’engagement du groupe. Le sigle des femmes montre par son écriture cursive et l’absence de majuscule la volonté de se référer à l’ensemble des femmes, sans toutefois créer un modèle universel générique dénué d’âme.

 

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