Melody

quand les histoires deviennent musique...

Gainsbourg narre l’histoire d'un homme au volant de sa Rolls royce qui renverse une jeune anglaise en bicyclette… ils font connaissance, ils vont s’aimer, leur histoire va finir… en prêtant sa voix à Melody, Jane Birkin donne vie à cette Lolita, timide et sensuelle...

"l'histoire de Melody Nelson" est le concept album français : album dont les morceaux forment une histoire.

au fil des mots et des accords de guitare et des arrangements symphonique, l’univers de ce film musical se dessine progressivement et insidueusement dans notre esprit univers ou plutôt un no mans land sombre, tourmenté dans lequel se perd la Rolls, avec des moments de bonheur, lumineux et légers, de tristesse …et de passions "Ah Melody tu m'en auras fait faire des conneries.."

Gainsbourg joue avec le rythme des mots et de la mélodie ; la guitare électrique répond à sa prose, la voix et les instruments dialoguent, se superposent, s’entremêlent. musique et paroles participent à égalité à la narration de l’histoire de Melody Nelson, créant une atmosphère puissante, envoûtante, émouvante ...

Gainsbourg s’est installé dans sa résidence qu’il vient d’acquerir rue de Verneuil et qui restera le haut lieu de sa mythologie. Sur le tournage de « Slogan », il rencontre Jane Birkin qui devient sa nouvelle muse. Après leur version de « Je t’aime, moi non plus » qui est un énorme succès dans toute l’Europe, elle lui inspire cette « Histoire de Melody Nelson » en 1971, un poème rock arty aux ambiances baroques et au thème très« nabokovien ». C’est à cette période que Gainsbourg invente sa façon de narrer ses compsitions…

"l'histoire de Melody Nelson" ne connaitra pas le succés qu'il méritait du vivant de son géniteur génial.. il faudrat attendre l'arrivé du Trip hop à la fin des 90's, avec des groupes comme Portishead, qui s'inspireront des pans entiers de l'oeuvre de Serge Gainsbourg.. ne parlons pas de Beck Hansen qui n'hesitera pas à reprendre et pomper Melody Nelson sur son Sea change en 2002..

loin des formats et des étiquettes, le Gainsbourg de 1971 crée un album sans pareil, qui ne sera reconnu comme tel que 30 ans plus tard.