Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13 juin 2011

effaceur

elle a téléphoné et elle a dit : elle a tellement souffert, tu ne peux pas lui faire ça, elle lit tout, les filles aussi, alors efface les mots.

elle a tellement souffert ? parce que moi non ? parce que moi j'ai tellement rigolé durant plus d'un an, presque un an et demi ? et avant ? parce que je ne l'ai pas attendu toute ma vie, pas attendu toute une nuit, je n'ai pas crevé pendant cinq mois alors qu'il essayait d'y croire encore et que je coupais tous liens volontairement, je n'ai pas souffert d'avoir mis en péril l'équilibre de quatre personnes et du mien avec ? de n'avoir plus rien, de devoir tout recommencer du début...

pourtant ce jour-là je me sentais perdue, comme rien, anéantie, invisible, inexistante et j'ai effacé.

les mots.

l'histoire.

je n'ai pas réussi à effacer ce qu'il me disait : qu'il m'avait cherchée toute sa vie, qu'il avait tant besoin de moi pour ne pas mourir là alors que sa vie prenait un nouveau tournant et qu'il ne recevait plus d'amour du vrai depuis si longtemps, qu'il n'y avait rien qu'il n'aimait pas chez moi, que j'étais sa goutte d'absolu, son héroïne de ses histoires et qu'il comprenait enfin la douleur qu'il avait endurée toutes ces années, parce que le sens à cette douleur c'était moi.

je n'ai pas effacé ses yeux qui brillaient, ses mains qui tremblaient, ce bonheur qui le faisait pleurer, pas effacé nos rêves et nos espoirs, nos attentes et nos doutes.

dans le combiné, ele a ajouté : soigne-toi, va voir un psy, prends des médicaments sinon tu ne t'en sortiras pas. je te rappellerai bientôt. tiens le coup.

je ne suis pas allée voir un psy et je n'ai pas avalé de calmants. j'ai tenu le coup et elle n'a jamais rappelé.

évidemment.

effacé les mots. effacé l'histoire.

pour tous ces gens qui pensaient qu'il avait dérapé. mais n'ont pas su comprendre qu'il revivait. n'ont pas compris ses choix ses décisions et ont tout interprété de travers...

il n'y a que son frère. il n'y a que lui qui a su compris vu. accepté. soutenu. partagé.

elle, elle a tout retrouvé. sa place son honneur perdu le rêve de son amour. j'ai tout perdu. mon horizon ma confiance mes espoirs mon futur et mon bonheur. son amour. sa tendresse et nos envies.

j'espère que de là où il est, il les a vus tous ces amis ces proches ces collaborateurs ces gens qui disaient l'aimer, j'espère qu'il les a vus avec leurs pensées acides et leurs attitudes possessives. ces menteurs ces tricheurs ces hypocrites ces profiteurs...

parce que moi je n'ai rien oublié. et qu'un jour les mots seront là. à nouveau...

Commentaires

Il est parti...
L'autre est vivant.

Alors...

Conserve le.

Qui ?

Lui.
Ou elle.

Tout simplement...

Personne ne sait vraiment ce qui la tourmente...
C'est comme ça, et tout le monde s'y fait.

Parce que l'on aime.
Tout simplement...

Écrit par : le sourire | 13 juin 2011

Ce sujet t'apporte l'excellence dans l'ecriture ! Terrible et beau à la fois !

Écrit par : Laura Millaud | 14 juin 2011

pas le blues, ma belle,la colère. une colère froide qui m'envahit tout partout pour tout...
mauvaise phase !
merci pour tes mots...

Écrit par : calouan | 14 juin 2011

Et bien ... je ne savais pas... tu es forte Calouan, bien plus que ce que tu crois ... n'écoute que ton coeur ... et laisse les gens parler ... pour ne rien dire ! Tu vaux beaucoup mieux que ces gens ... que ces mots ...

Écrit par : Lou | 15 juin 2011

c'était il y a dix-neuf mois ma belle... merci pour tes mots toi aussi... de beaux cadeaux...

Écrit par : calouan | 15 juin 2011

Une colère qui te fait saigner ! :(

Écrit par : Laura Millaud | 16 juin 2011

Trop longtemps que je ne suis pas passée par ici, pardon la belle. Je me souviens, moi, de ces coups d'effaceur. C'était à l'époque où je découvrais ton blog, et je me rappelle des messages qui étaient là, puis plus là. J'ai cru que c'était toi qui effaçais, parfois, ce qui te faisait encore trop mal à relire. Pas que c'était téléguidé.
Laisse sortir la colère. On manque d'eau, en ces périodes de sécheresse, ça empêche que ça lave y compris ce genre de sentiment. Je t'offre un punching ball si tu veux, pour remplacer! Qu'elle ne te ronge pas à l'intérieur, elle n'a pas mérité ça, cette colère...

Je t'embrasse fort.

Écrit par : gaelle | 16 juin 2011

Tristeza nao tem fim, felicidade sim ...

Écrit par : betty | 16 juin 2011

ce qui me ronge Gaëlle, c'est qu'alors, j'ai été aussi "gourde" pour accepter, me plier, ne pas déranger. par douleur intense, par amour, parce que rien ne pourrait me le rendre de toutes façons. et qu'aujourd'hui j'étouffe d'avoir laissé les autres me dire, me juger, le juger, nous critiquer, nous effacer, nous "tuer" une deuxième fois.
et cette colère associée à d'autres qui va rejaillir bientôt, comme un volcan qui se réveille... avec de la lave tout partout...
Betty, tu me traduis, stp, ça a l'air si beau...

Écrit par : calouan | 17 juin 2011

La tristesse n'a pas de fin
Le bonheur, si ...

de la chanson brésilienne " A felicidade"

Écrit par : Betty | 17 juin 2011

Les commentaires sont fermés.