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12 octobre 2011

caminando

 elle a attendu qu'il ait le dos tourné pour ouvrir la lourde porte de bois et suivre le petit chien noir qui s'enfuyait par le chemin.

elle ne sait pas bien où la menera cette escapade mais elle sent que ce petit être si doux ne peut lui vouloir de mal. qu'il saura la guider vers un lieu ensoleillé, merveilleux, reposant et où elle pourra jouer sans avoir peur d'être découverte. un lieu où elle n'aura plus mal.

il lui avait pourtant bien dit, doigt levé comme un avertissement trop bien prononcé : sois sage, hein !

être sage, être sage... est-ce que cela signifiait : ne rien dire, accepter, se soumettre, ne pas se plaindre et rester toujours souriante enjouée contente ?

cela fait quelque temps qu'elle n'a plus envie d'être sage. elle a juste envie d'être libre.

d'aller où bon lui semble et de suivre ce petit être si gentil qui ne lui cause aucun tracas, ne lui demande rien et vient coller son museau contre ses jambes quand il a besoin d'un peu d'affection.

elle a attendu qu'il ait le dos tourné et elle est partie. loin. libre. légère. enfin.

elle l'imagine en train de hurler : mais comment a-t-elle pu me faire cela ? elle avait promis... d'être sage...

elle a peur. peur qu'il la retrouve. qu'il montre sa colère. mais elle est libre, légère, heureuse.

elle regarde le petit chien qui trotte devant elle et elle murmure : laisse-moi te suivre. s'il te plait.

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photo "volée" sur le facebook de Marie Nikić

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