26 juin 2012
Pegriwood 7
Clochette, qui avait toujours le fil blanc au fond de sa poche, arriva dans le studio de la Belle au Bois Dormant en faisant des bonds de géant grâce aux bottes de sept lieues.
Elle entra sur le plateau de tournage. Devant elle, se trouvait le fameux fuseau. Elle s’en approcha et sortit son fil blanc de sa poche.
- Ne touche pas à ça, Clochette, tu pourrais t’endormir pendant cent ans !
C’était le père de la belle au bois dormant qui venait d’arriver.
- Que fais-tu ici ? Ce n’est pas ton studio ! continua-t-il.
- Excusez-moi, majesté. On a volé la poussière de fées .J’étais sur le point de comparer le fil que j’ai trouvé dans la salle des coffres avec la laine de ce fuseau.
- Je suis d’accord, répondit le roi, mais fais bien attention à sa pointe !
Clochette les compara, et constata avec satisfaction qu’ils étaient exactement pareils.
- J’en étais sûre ! s’exclama-t-elle. Une preuve de plus que c’est bien elle la coupable !
- Tiens, c’est peut-être pour ça qu’elle est en retard pour le tournage du film, remarqua le roi. On la cherche partout. Je suis revenu sur le plateau dans l’espoir de la trouver. Ne perdons pas de temps, je t’emmène tout de suite dans sa loge.
Ils coururent dans le couloir, et le vieux roi ouvrit sans hésiter la porte de la fée Gertrude. Immédiatement, ils virent un paquet de fraises Tagada sur sa coiffeuse. Mais Gertrude s’était volatilisée !
Clochette se mit à pleurer :
- Je ne retrouverai jamais la poussière de fées !
Le roi essaya de la réconforter :
- Nous allons la retrouver, j’en suis sûr. Ne t’inquiète pas, ma petite fée… Mange donc une fraise Tagada, tu es épuisée. Ca te redonnera des forces. Viens, nous allons la chercher ailleurs.
En sortant de la loge, Clochette glissa sur une fraise Tagada : « Spash ! ». Elle en avait plein les chaussures.
- Ah, oui ! J’avais oublié de te dire que Gertrude est fan de ces bonbons, elle en mange toute la journée.
- C’est donc elle qui en avait perdu une près de la salle des coffres. Tout l’accuse…
Le père de la princesse Aurore et la petite fée continuèrent à marcher et virent d’autres fraises dans le couloir. Ils suivirent cette piste qui les mena tout droit à un cagibi où l’on stockait tous les accessoires nécessaires pour l’ensemble des films de Pegriwood.
- La porte est entrouverte, ce n’est pas normal, dit le roi. Elle est toujours fermée à clé.
Il y avait un drôle de bruit à l’intérieur de la pièce. C’était Gertrude qui farfouillait près du chaudron des Trois Petits Cochons : elle voulait y cacher la poussière de fée. Clochette et le roi virent Gertrude, toute pressée, qui laissa tomber une fraise Tagada dans le chaudron. Elle se pencha pour la ramasser, mais comme le chaudron était profond, elle tomba et se retrouva coincée car elle était trop grosse (à force de manger toutes ces sucreries ! ). Le roi profita de l’occasion pour la pousser .Celle-ci tomba dans le chaudron tête la première. Alors, le vieil homme ferma le couvercle. La vilaine fée avait beau crier, elle était enfermée !
Clochette sauta dans le sac rempli de poussière de fée .Elle, qui était toute heureuse, scintilla comme une étoile et s’envola .
-Merci, merci ! Elle riait aux éclats.
-Ce n’est pas fini, dit le roi, il faut ramener la poudre de fée dans la salle des coffres.
Mais le cauchemar était terminé. Grâce à Clochette, les fées étaient sauvées !
14:36 Publié dans mes ateliers d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.