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22 novembre 2012

Manifeste des 313

Sortir du tabou du viol.

C'est l'objectif du manifeste « Je déclare avoir été violée » publié dans Le Nouvel Observateur . En France, un viol toutes les 8 minutes se produit, et chaque année 75.000 femmes en sont victimes. Un acte trop banal et massif pour Clémentine Autain. À l'origine du texte, la militante d'Osez le féminisme victime d'un viol à 22 ans est la première signataire.

La honte doit changer de camp

Elles sont pour l'instant 313 femmes à évoquer ce drame. Agées de 18 à 87 ans, issues de toutes catégories socioprofessionnelles, elles ont rejoint l'appel de Clémentine Autain pour dénoncer « le silence massif » qui entoure le viol en France. Seulement une victime sur neuf porterait plainte, explique-t-elle, car « le tabou fait la loi du violeur ».

L'idée de ce manifeste lui est venue à la suite de l'affaire DSK : « Des femmes ont osé parler, le voile s'est un peu levé, je ne voulais pas qu'il retombe. Il faut en finir avec l'hypocrisie des images d'Épinal, le viol est un fait social qu'il faut maintenant prendre à bras-le-corps. »

L'auteur Frédérique Hébrard, la joueuse de tennis Isabelle Demongeot ou encore l'ancienne épouse de l'ex-premier ministre, Marie-Laure de Villepin, font partie des personnalités qui rejoignent le témoignage de ces femmes. « Il est temps de libérer la parole, condition sine qua non pour en finir avec le viol. Nous voulons briser le silence sur ces millions de femmes violées. Je déclare que je suis l'une d'elles. Je déclare avoir été violée. Le dire publiquement, ensemble, est un acte politique », écrivent-elles.

Un cri d'alarme

En France, contrairement aux idées reçues, 80% des viols sont commis par un proche de la victime. La militante de la gauche radicale a lancé un appel aux pouvoirs publics sur Europe1.

« Il faut que les pouvoirs publics entendent notre cri d'alarme et soient capables d'accompagner le personnel de justice, les professionnels de la police, de les former et de faire en sorte qu'il y ait un grand mouvement d'éducation populaire dans la société pour changer le regard sur le viol. »

« Ce n'est que le début d'un combat qui doit être mené », a-t-elle insisté. Le 25 novembre aura lieu la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

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