08 mai 2013
sous-sol
il y a ce plombier qui fait dormir ses deux fils dans une cave, parce qu'ils sont turbulents et cassent tout, alors que le fils de sa compagne dort dans un lit bien douillet à l'téage de leur demeure.
ces deux garçons de dix et douze ans battus et mal traités, dormant au milieu des déchets des excréments, sans lumière ni eau, sans couverture ni partage.
et puis il y a ces trois jeunes femmes retrouvées dans une arrière-cour, enfermées depuis dix ans par trois frères qui pourraient être leur père.
dix ans d'attente et de désespoir pour leur famille, leurs proches.
alors, sans faire dans le raccourci facile, je me demande : qu'y a-t-il dans le cerveau de certaines personnes (des hommes, malheureusement souvent) pour ne pas comprendre, sentir, savoir la violence de leurs actes, les souffrances qu'ils font endurer à ceux à qui ils les infligent ?
comment peut-on rester insensible au mal que l'on fait ?
si vous avez des réponses, je suis preneuse, parce que j'avoue que là, je sêche..
08:14 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
Écrit par : Laura Millaud | 08 mai 2013
Serait-ce un début de réponse ?
Nous sommes plus prompt à frapper celui qui est à terre que tendre la main. Heureusement, il y a des îlots d'espoir.
Tu écris encore "(des hommes, malheureusement souvent)".
Là, je peux le dire, ce ne sont plus des hommes. Ni même des animaux
...
Écrit par : lamanodelluomo | 09 mai 2013
sinon, je me demande vraiment : biologiquement les cerveaux sont initialement conçus pareil, comme le corps de l'homme, le visage : un nez deux yeux, des joues, deux oreilles... les formes et les couleurs sont différentes mais les fonctions restent identiques.
le cerveau malgré ses variances circonvolutionnaires, a une unique fonction : donner des ordres par des influx nerveux gérés par des synapses...
alors d'où viennent ces déviances ???
quel dysfonctionnement biologique les entraine ?
Écrit par : calouan | 09 mai 2013
Même si cela ne les excuse en rien, généralement, leur vie d'enfant a plutôt été sombre.
Écrit par : Laura Millaud | 09 mai 2013
Aujourd'hui, à chaque monstruosité, il n'est plus évoqué que la responsabilité individuelle en éludant systématiquement la notion de responsabilité collective, comme si cette dernière n'existait pas ou plus. Il faut impérativement un coupable, un méchant sans jamais remettre en cause un seul instant le "système" qui produit de tels monstres. Alors, faut-il être désespéré et se replier sur soi même, ne se préoccuper que de ses proches ? Bref, ne plus croire en ce qui fait souvent la beauté de l'Homme, à ses capacités de fraternité et de solidarité (sans oublier ses "saloperies")? Il y aurait de quoi en effet. J'avoue que ça m'arrive de temps en temps de penser ça. Là, j'ai envie de me dire que ces deux petits gars, par le courage qu'ils ont eu de ne plus accepter l'inacceptable, nous ont montré la marche à suivre. Peut être que je me rassure comme je peux. Peut être.
Écrit par : jean | 13 mai 2013
Je crois que toutes ces situations sont TRES compliquées.
Écrit par : Laura Millaud | 13 mai 2013
Écrit par : calouan | 13 mai 2013
Je voulais simplement dire dans mon message que l'individualisme et l'indifférence rêgnent aujourd'hui en maître, que le chacun pour soi se répand, avec une odeur de peste brune, que le "après moi, le déluge" devient devise courante et qu'à mon humble avis tout ça n'est pas pour rien dans la survenue d'évènements aussi atroces. J'essayais aussi de dire que ce constat noir et pessimiste (je le reconnais) trouvait peut être ses origines dans un système d'organisation humaine qui avait fait son temps et son oeuvre et que peut être comme quand on touche le fond, suffit parfois d'un coup de pied pour remonter et renaître à la vie. Un nouveau système plus humain se prépare-t-il ? Va savoir. Pour l'instant, indignons nous ! C'est un bon début.
Écrit par : jean | 13 mai 2013
elle a été interrogée par les flics, elle a été hospitalisée, son corps meurtri a été regardé et on l'a laissée entre les mains de ses bourreaux ???
j'en ai pleuré Jean, j'en pleurerais encore, en lisant ce qu'on lui a fait subir durant tant d'années.
à chaque fois, en moi, la même révolte de me dire que chaque matin pour ses enfants, il n'y a pas d'autres attentes que ces coups qui vont pleuvoir. se lever chaque matin en se disant qu'encore aujourd'hui, on va ramasser ! terrible, non ?
Écrit par : calouan | 14 mai 2013
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