Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08 mai 2013

sous-sol

il y a ce plombier qui fait dormir ses deux fils dans une cave, parce qu'ils sont turbulents et cassent tout, alors que le fils de sa compagne dort dans un lit bien douillet à l'téage de leur demeure.

ces deux garçons de dix et douze ans battus et mal traités, dormant au milieu des déchets des excréments, sans lumière ni eau, sans couverture ni partage.

et puis il y a ces trois jeunes femmes retrouvées dans une arrière-cour, enfermées depuis dix ans par trois frères qui pourraient être leur père.

dix ans d'attente et de désespoir pour leur famille, leurs proches.

alors, sans faire dans le raccourci facile, je me demande : qu'y a-t-il dans le cerveau de certaines personnes (des hommes, malheureusement souvent) pour ne pas comprendre, sentir, savoir la violence de leurs actes, les souffrances qu'ils font endurer à ceux à qui ils les infligent ?

comment peut-on rester insensible au mal que l'on fait ?

si vous avez des réponses, je suis preneuse, parce que j'avoue que là, je sêche..

Commentaires

Ce sont des malades ! Des sadiques ! Ces 2 histoires sont absolument horribles ! Comment re-vivre après 10 ans de violences, de viols, d'enfermement ????????

Écrit par : Laura Millaud | 08 mai 2013

Je n'ai pas vraiment de réponses immédiate car, idem, je peine à comprendre. Mais tu écris "qu'y a-t-il dans le cerveau de certaines personnes... ?"
Serait-ce un début de réponse ?
Nous sommes plus prompt à frapper celui qui est à terre que tendre la main. Heureusement, il y a des îlots d'espoir.

Tu écris encore "(des hommes, malheureusement souvent)".
Là, je peux le dire, ce ne sont plus des hommes. Ni même des animaux
...

Écrit par : lamanodelluomo | 09 mai 2013

Alphonse... incroyable... je revois soudain ta mercedes jaune devant la bibliothèque.. Alphonse, le poète, l'artiste, l'homme drôle. quel énorme plaisir de te voir par ici !!!

sinon, je me demande vraiment : biologiquement les cerveaux sont initialement conçus pareil, comme le corps de l'homme, le visage : un nez deux yeux, des joues, deux oreilles... les formes et les couleurs sont différentes mais les fonctions restent identiques.
le cerveau malgré ses variances circonvolutionnaires, a une unique fonction : donner des ordres par des influx nerveux gérés par des synapses...
alors d'où viennent ces déviances ???
quel dysfonctionnement biologique les entraine ?

Écrit par : calouan | 09 mai 2013

Dysfonctionnement "biologique" ou "affectif" ??
Même si cela ne les excuse en rien, généralement, leur vie d'enfant a plutôt été sombre.

Écrit par : Laura Millaud | 09 mai 2013

Les deux enfants vivant dans la cave, battus et maltraités, sauf erreur de ma part, étaient scolarisés, allaient donc à l'école chaque matin, comme tous les enfants (ou presque) de ce pays. Ils devaient sans doute faire du sport scolaire voire aller à la piscine, se dénuder et personne n'a rien vu, rien entendu, rien perçu. Il a fallu que l'un deux, avec cette énergie que parfois le désespoir donne, parle enfin pour que l'affaire éclate au grand jour. Les parents sont des bourreaux, des salauds, des ordures, que sais-je encore, sans aucun doute. Mais il ne faut pas oublier que ce sont aussi des hommes (au sens large) et c'est à mon avis, mis à part bien sûr la souffrance terrible des deux enfants, la chose la plus dramatique et la plus désespérante. Que penser aussi de toutes ces personnes qui ont cotoyé, croisé depuis tant d'années ces pauvres enfants, ne sont-ils pas un peu responsables ne serait-ce que collectivement ? Peuvent-ils se contenter d'un "je savais pas", "non, j'ai rien vu", "ce qui se passe chez le voisin, je ne m'en occupe pas, c'est leur problème" ?
Aujourd'hui, à chaque monstruosité, il n'est plus évoqué que la responsabilité individuelle en éludant systématiquement la notion de responsabilité collective, comme si cette dernière n'existait pas ou plus. Il faut impérativement un coupable, un méchant sans jamais remettre en cause un seul instant le "système" qui produit de tels monstres. Alors, faut-il être désespéré et se replier sur soi même, ne se préoccuper que de ses proches ? Bref, ne plus croire en ce qui fait souvent la beauté de l'Homme, à ses capacités de fraternité et de solidarité (sans oublier ses "saloperies")? Il y aurait de quoi en effet. J'avoue que ça m'arrive de temps en temps de penser ça. Là, j'ai envie de me dire que ces deux petits gars, par le courage qu'ils ont eu de ne plus accepter l'inacceptable, nous ont montré la marche à suivre. Peut être que je me rassure comme je peux. Peut être.

Écrit par : jean | 13 mai 2013

Il faudrait connaitre tous les détails pour pouvoir se prononcer. En plus, je pense qu'il est très délicat d'aller avertir la police pour mauvais traitements et accuser une famille ! Car si tu te trompes, tu risques d'enlever des enfants à des parents pour rien.
Je crois que toutes ces situations sont TRES compliquées.

Écrit par : Laura Millaud | 13 mai 2013

Jean, j'ai une amie instit qui m'a raconté q'une collègue de son école avait un petit garçon de sa classe arrivait chaque jour mal habillé, sentant la "pisse", pas lavé, maigre à faire peur, les devoirs pas faits, il vit dans une sorte de grange avec sa mère et son beau-père qui... je ne sais plus vraiment ce qu'elle m'a dit sur les adultes mais le gamin ce n'était pas terrible. l'instit a demandé de l'aide, a fait un signalement, elle a du se battre contre l'administration, même l'inspecteur ne l'a pas soutenue, elle espérait que la gamin serait placé, sauvé... mais rien, il reste avec sa mère et continue sa vie de merde... alors qui te dit Jean, qu'aucun enseignant n'a fait de signalement, n'a pas essayé... en vain ???

Écrit par : calouan | 13 mai 2013

Oui, j'espère comme toi qu'il y a eu des bonnes âmes qui ont tenté quelque chose pour ces deux pauvres gamins, même en vain, ça sauverait au moins "l'honneur". L'enquête le dira peut être, si enquête il y a (je n'en sais rien, en fait)
Je voulais simplement dire dans mon message que l'individualisme et l'indifférence rêgnent aujourd'hui en maître, que le chacun pour soi se répand, avec une odeur de peste brune, que le "après moi, le déluge" devient devise courante et qu'à mon humble avis tout ça n'est pas pour rien dans la survenue d'évènements aussi atroces. J'essayais aussi de dire que ce constat noir et pessimiste (je le reconnais) trouvait peut être ses origines dans un système d'organisation humaine qui avait fait son temps et son oeuvre et que peut être comme quand on touche le fond, suffit parfois d'un coup de pied pour remonter et renaître à la vie. Un nouveau système plus humain se prépare-t-il ? Va savoir. Pour l'instant, indignons nous ! C'est un bon début.

Écrit par : jean | 13 mai 2013

j'ai ressenti cette même colère que je devine en toi, quand la petite Marina est morte sous les coups de ses parents après tant d'années de mauvais traitements, après tant de signalements qui n'ont pas abouti, son visage se déformant avec les coups infligés...
elle a été interrogée par les flics, elle a été hospitalisée, son corps meurtri a été regardé et on l'a laissée entre les mains de ses bourreaux ???
j'en ai pleuré Jean, j'en pleurerais encore, en lisant ce qu'on lui a fait subir durant tant d'années.
à chaque fois, en moi, la même révolte de me dire que chaque matin pour ses enfants, il n'y a pas d'autres attentes que ces coups qui vont pleuvoir. se lever chaque matin en se disant qu'encore aujourd'hui, on va ramasser ! terrible, non ?

Écrit par : calouan | 14 mai 2013

Les commentaires sont fermés.