10 mai 2013
déviances
suite à mes précédentes réflexions, j'ai trouvé ce numéro de Sciences humaines, sur les déviances psychologiques, que je vais tenter d'acheter.
"La recherche d'une « personnalité criminelle » n'a guère de sens, tant sont diverses les formes et les types de criminalité : vol, fraude, meurtre ou corruption... En revanche pour des crimes spécifiques comme la pédophilie ou les meurtres en série, la notion de profil psychologique prend toute sa pertinence.
Psychanalyse, théorie de la « personnalité criminelle », psychopathologie des tueurs en série ou pédophiles... Les recherches psychologiques sur les conduites criminelles n'ont pas manqué d'enrichir l'histoire de la criminologie. Si l'idée selon laquelle il existerait une « personnalité criminelle » spécifique qui expliquerait à elle seule les conduites délinquantes est aujourd'hui abandonnée, les recherches empiriques sur les profils psychologiques de certains criminels ne sont pas sans intérêt.
Chacun connaît les objets de prédilection de la psychanalyse : les rêves, les actes manqués, l'ensemble des névroses, etc. Mais on ignore généralement que Freud a également tenté d'appliquer les principes fondamentaux de la psychanalyse à la criminologie. En 1915, dans un article intitulé « Quelques types de caractères dégagés par la psychanalyse », Freud écrit un paragraphe sur « Les criminels par sentiment de culpabilité » dans lequel il explique que, au fond, à travers leur conduite, les criminels cherchent simplement à se libérer d'un sentiment de culpabilité provenant du complexe d'OEdipe. Par la suite, la théorie des pulsions viendra renforcer encore l'idée selon laquelle« l'homme est un loup pour l'homme » et que nous sommes tous des criminels en puissance. On pouvait déjà douter que ce genre de généralité soit utile en soi à la criminologie, mais les premières recherches cliniques menées par des disciples de Freud (notamment le cas de Mme Lefebvre étudié par Marie Bonaparte en 1927) ont elles-mêmes confirmé que ces énoncés n'étaient d'aucun secours parce qu'ils étaient universels, tandis que la conduite criminelle ne concerne qu'un très petit nombre d'individus. En revanche, les interprétations cliniques élaborées par Freud de certaines névroses fécondent utilement la psychopathologie criminelle...."
22:06 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Tu nous raconteras ta lecture ?
Écrit par : Laura Millaud | 11 mai 2013
oui, je ferai un topo... je crois que je n'ai pas fini de lire des informations à ce sujet... ;)
Écrit par : calouan | 11 mai 2013
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