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31 octobre 2014

love-story X

Olivier regardait cette belle famille qui reprenait vie. Victoire, Lucie et Marie, les jumelles, toutes les trois l'avaient totalement adoptées.

Anne n'avait pas raconté dans quelle circonstance leur papa avait décidé d'aller vivre "au ciel" mais elle savait qu'elle n'oublierait jamais cette vision du corps de Marc pendu dans le garage, alors qu'à ses pieds, étaient étalées des centaines de photos sur lesquelles on voyait les filles plus jeunes, les filles et lui, les filles et leur mère, Anne et lui.

des photos souvenirs d'une époque où il pensait qu'enfin il pourrait créé un cocon qui le protégerait de cette solitude cruelle qui avait été son lot quotidien dans son enfance et bien après.

avant de se donner la mort, Marc avait replongé dans ces moments, tentant de se rappeler si effectivement chacune de ces journées où l'on avait pris un cliché, avait été aussi partagée que ne le montraient les personnages sur le papier glacé.

il avait essayé de comprendre ce qu'il avait fait, ou pas fait justement pour qu'Anne décide de l'abandonner elle aussi, décide de briser le foyer familial, décide de le priver de ses filles, ses filles à lui, et pas à l'autre connard qui débarquait soudain avec ses épaules musclées et son sourire de premier de cinéma, qui débarquait et ensorcelait sa femme, lui promettait une vie de bonheur et lui en donnait le goût.

Marc savait que jamais il ne supporterait de voir ses filles élevées par un autre homme, ses filles préférer un autre "papa" que lui..

il avait préféré faire place nette.

de façon définitive. irréversible.

il s'était pendu.

et même si Olivier avait, de suite, trouvé une place au sein de ces quatre "filles", il avait entendu les doutes de sa soeur qui trouvait tellement bizarre que Marc ait été rayé si vite des tripes de chacune.

est-ce ainsi donc que la vie se déroulait ? aussitôt disparu, on était oublié ? totalement ?

il aurait le temps d'y réfléchir plus tard. là, il y avait l'anniversaire de Victoire à fêter et la joie réganit dans la maison. tant mieux !

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