12 juin 2015
tour de roue
je me souviens de sa voix à lui, emplie d'amour et de promesses, juste avant sa mort.
je me souviens sa voix à elle, gonflée d'orgueil et de haine, après sa mort à lui.
ses mots à lui réconfortants et empressés.
ses mots à elle durs et aussi brûlants que des coups de fouet.
elle a paradé durant des années avec lui autour du cou comme une écharpe de fierté.
je n'ai rien dit, j'ai encaissé, pleuré, remonté la pente, domptant ces souvenirs passionnés.
j'ai franchi chaque étape, affronté chaque rebondissement, j'ai souri tellement à la vie toujours là.
elle a dévalé la pente soudainement, anéantie par un terrible rebondissement.
aujourd'hui je suis droite.
aujourd'hui elle est à terre.
et dans l'ombre, je savoure cette couleur qui éclaire mon quotidien, cette luminosité, ce bonheur intense en pensant à cette noirceur qui aujourd'hui l'enveloppe.
immoral sentiment que le temps finit souvent par équilibrer les choses.
23:33 Publié dans un peu de moi | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
J'ose à peine lire entre les lignes. La peine de l'un n'a jamais diminué celle d'un autre. Ce n'est pas le bon chemin pour la recherche de la paix interieure, ça j'en suis sure. :)
Écrit par : Laura Millaud | 13 juin 2015
peu importe le chemin, je n'ai pas initié cette "perte" qui est la sienne aujourd'hui, alors qu'elle est à l'origine, je pense, de la mienne et surtout qu'elle a eu un comportement ignoble.
je n'ai pas cherché à me venger, moi qui aurait pu faire éclater la vérité, j'ai encaissé et tourner vers une autre route.
je n'ai pas l'intention de me priver de ce plaisir que les turpitudes de la vie m'apportent aujourd'hui.
ce n'est que juste retour de bâton.
et si tu savais comme ma paix intérieure devient douce soudain !
Écrit par : calouan | 13 juin 2015
Hum,hum, je doute que ta paix provienne de la chute d'une autre. Te reconstruire, c'est entre toit et toi. :)
Écrit par : Laura Millaud | 13 juin 2015
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