21 février 2017
graines de rebelle
parmi les fruits et les légumes, il existe des variétés qui sont en voie de disparition.
"Et pourtant elles existent ces pommes et ces poires - délicieuses il faut le dire au passage
- chez quelques dissidents bien décidés à les préserver.
Vous me direz faire pousser des pommes, y a plus spectaculaire comme rébellion…
Mais détrompez-vous.
L’enjeu de ces pommes-là de ces poires-là est de taille.
Car vous avez 4 catalogues qui listent les semences commercialisables…
Poids taille, stabilité homogénéité c’est une sorte d’eugénisme si vous voulez mais appliqué aux graines de fruits de légumes et de céréales.
Dans ce catalogue hypersélectif ne sont restés que ceux qu’on a jugé les plus forts…
Eliminés 80% des légumes cultivés il y a 50 ans.
Pour les graines et les semences qui ne sont pas tombées dans le domaine public, les cultivateurs doivent donc payer des droits à ceux qui en ont la propriété intellectuelle.
Pour vous donner un exemple:
si une multinationale dépose un brevet sur un poivron résistant à une mouche, vous payez pour le cultiver.
Et cela alors que trois multinationales vont bientôt se partager le marché des semences.
D’où ce mouvement des semences paysannes….
Et si demain, on était libre d’échanger et de cultiver les graines?
Les moches, les fragiles, les rares, les pas homogènes? les pas stables? les pas à la mode?
C’est ça les semences paysannes: 80 organisations, associations paysannes qui en ce moment s’échangent des semences de choux contre des variétés de tomates: joue de boeuf, green zébra, noire de Crimée…
Et le savoir faire qui va avec.
De hors la loi qui bravent les brevets déposés sur le vivant, par ces multinationales.
Et qui ressuscitent une philosophie qui nous vient du Moyen-Age. Les Communs.
Cette idée qu’il y a un patrimoine commun à l’humanité et qu’on n’a pas le droit de privatiser.
ça vaut aussi bien dans le domaine de l’agriculture mais aussi dans le domaine des connaissances et des savoirs.
C’est un mouvement discret mais profond, dont l’économiste Jérémy Rifkin s’est fait le porte parole, mais vous en avez d’autres, le Français Gaël Giraud, chef économiste à l’AFD, l’Association Française de Développement.
Des voix discrètes mais qui demain pourraient prendre de l’ampleur. Au salon de l’agriculture. Et ailleurs."
Catherine Boullay a expliqué cela clairement dans sa rubrique "et si demain" alors je ne fais que la copier ici...
21:49 Publié dans éco'logique | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Ils ont mille fois raison !!
Écrit par : Laura Millaud | 23 février 2017
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