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09 décembre 2010

Renaissance

Les éditions Quadrature m'ont appris que mon recueil de nouvelles "Haut les filles !" est en course pour le Renaissance de la nouvelle (deuxième prix littéraire belge francophone après le Rossel).

 

quel est ce prix ?

un peu de culture à partager...

Prix Renaissance de la Nouvelle


Créé en 1991 et attribué pour la première fois en 1992, le Prix Renaissance de la Nouvelle a pour but,  comme son nom l'indique, d'œuvrer à la renaIssance de la nouvelle de langue française. Il est attribué chaque année à un recueil de nouvelles paru entre le 15 novembre d'une année et le 15 novembre de l'année suivante. Doté initialement de 2.000 euros,  il a vu son montant passer à 3.000 euros, à l'occasion de sa dixième édition, en 2001. En une décennie, il est devenu un des prix les plus importants dans le domaine de la nouvelle francophone.

En Amérique latine,  la nouvelle est considérée comme un genre littéraire majeur; parfois même, dans certains pays du continent, c'est un genre dominant. Dans les pays anglo-saxons et dans les pays de l'Est, sa position est également très enviable. Ici comme là, les éditeurs n'hésitent pas à publier des recueils de nouvelles,  qui trouvent assez facilement leur public.

Dans  les pays  francophones,  en revanche,  la nouvelle apparaît souvent comme la parente pauvre de l'édition,  avec un nombre de publications dérisoire par rapport au roman. Même si, depuis une quinzaine d'années,  des initiatives se sont multipliées pour lui rendre son statut (création de collections consacrées à la nouvelle, de revues, de concours, de prix...), ces efforts restent précaires, aussitôt annulés dès que l'édition, en tant que secteur d'activité économique,  montre des  signes d'essoufflement.  Or,  dans  le même temps,  nous  assistons  à  un  renouveau  du  genre  tout  à  fait passionnant, à telle enseigne que certains n'hésitent pas à parler d'âge d'or pour qualifier la qualité des œuvres proposées. Par ailleurs,  la nouvelle est en train de trouver un nouveau public  :  elle  sert  de  plus  en plus  de  levier  à  la  création littéraire dans les ateliers d'écriture et d'outil pédagogique dans les écoles. 
C'est que la nouvelle présente ce triple avantage de la brièveté,  de l'intensité et de l'ambiguïté : en peu de pages, une vie bascule, sans que l'auteur n'explique rien au lecteur. 
À celui- ci de découvrir le secret de la destinée dont il est le témoin. S'il n'est de littérature que du secret, alors la nouvelle est bien un genre hautement littéraire. 
C'est  dans  cette  double  perspective  que  s'inscrit  le  prix  Renaissance de la Nouvelle : prendre acte de la renaissance du genre et, sachant que celle-ci est fragile, œuvrer à la rendre durable. Dès  le départ,  ce prix a eu une vocation internationale,  le renouveau de la nouvelle ne se limitant pas aux frontières de la littérature française de Belgique. D'où l'idée d'en faire, au départ d'Ottignies-Louvain-la-Neuve,  véritable  pôle  culturel  du  Brabant wallon.

voilà les différents couronnés depuis 1992 :

Historique

1992
L'encombré
AUBERT Jean-Marc
Presses de la Renaissance

1993
Les évangiles du crime 
LE Linda
Julliard

1994
Les voilà quel bonheur
SAUMONT Annie
Julliard

1995
La vie malgré tout 
ENGEL Vincent
L'Instant même

1996
Hôtel intérieur nuit
BLANC Jean-Noël
HB Editions

1997
Ce qu'on voit dans les yeux d'Iliyna Karopi
GERBER Alain
Editions du Rocher

1998
Pourquoi ?
SPIESS Alain
L'Arpenteur

1999
Mademoiselle Su
BERNARD Suzanne
Bartillat

2000
Mirabilia
HADDAD Hubert
Fayard

2001
Voyages aux pays évanouis
JOUTY Sylvain
Fayard


2002
Place du bonheur
MARSAN Hugo
Mercure de France

2003
Liturgie
LAFON Marie Hélène
Buchet Chastel

2004
Le voyageur lacunaire
THINES Georges
Chambon / Le Rouergue

2005
Les après-midi, ça devrait pas exister
JACOB Fabienne
Buchet Chastel

2006
Les sangliers
BIZOT Véronique
Stock

2007
Une seconde de plus
COULIN Delphine
Grasset

2008
Ultimes vérités sur la mort du nageur
MASSON Jean-Yves
Verdier

2009
Ton petit manège
ADAM Philippe
Verticales

2010
L'homme qui parle en marchant sans savoir où il va
HINFRAY François
De Fallois

ceci dit, je ne me fais aucune illusion, mais je suis heureuse d'avoir été sélectionnée... (ceci dit, ça fait trois ans que c'est un homme qui l'emporte, question parité, ça serait juste que ce soit une femme cette année, non ?)

allez, ça m'aura réchauffé le coeur quelques jours...

recuerdo

"solo soy recuerdo de los que me aman"... voilà ce qu'on peut lire sur la page d'accueil de ce blog, découvert grâce à FB... décidément... 

 

Léonie Colin a une vraie belle façon de parler de ce qu'est notre société.

"le retour de l'être aimé"... à voir absolument

08 décembre 2010

méchanceté

j'adore la voix de cet homme, son émission, ses lectures...

la méchanceté... c'était le thème de cette émission-là...

merci Guillaume Galienne

 


http://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_11262.xml

illuminations

c'est devenu un petit plaisir à déguster avec le café du matin, quelques mots trempés dans le liquide noirâtre bouillant...

l'horoscope.

 

ce matin, voilà ce qu'il m'est prévu :

"Il aura bien de la chance, votre conjoint ou partenaire ! Vous lui ferez profiter de votre formidable appétit de vivre. Et puis, avec vous, il pénétrera dans un monde où règnent l'insolite et l'imprévu. Impossible en ce moment de céder à la tristesse ou à la morosité en votre compagnie ! Célibataire, vos émotions vont être secouées, et vous comprendrez que l'amour peut être comparé à une maladie. Et cette maladie, vous aurez l'impression de l'avoir attrapée. Tous mes voeux !"


eh bien, mon conjoint ou partenaire, voilà une révélation des plus énergétiques. insolite et imprévu... quel programme !!

 

belier

07 décembre 2010

et la miss

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filles de Marseille

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06 décembre 2010

Raiponce

puisqu'on est dans les contes, les princesses et les chevaliers, ma suoernénette numberone a été voir ce film et a beaucoup aimé. pour une fois que le princesse n'est pas la pauvrette à sauver...

je compte bien y aller, le réalisme est paraît-il époustouflant !

qui l'a vu déjà ? un avis ?

03 décembre 2010

princesses à Montreuil

à part ma copine Béa, voilà une merveilleuse enquête sur les princesses à travers la littérature et donc présentes à Montreuil (;-).

enquête trouvée dans Télérama...

Princes et princesses de Montreuil et d’ailleurs

 

Et hop ! la princesse se métamorphosa

 Entre naguère et aujourd’hui, la princesse, héroïne des contes pour enfants, a troqué sa robe kitsch et sa crinière blonde pour des vêtements, une coupe et un destin plus cools. Coup de baguette magique ? Non, c’est juste que le féminisme est passé par là, la libérant peu à peu de son rôle de potiche. A l’occasion du Salon de Montreuil (1er au 6 décembre), qui s’ouvre pour de vrai aujourd’hui, analyse par l’exemple de cette incroyable métamorphose.

 

"Princesses oubliées ou inconnues", de Philippe Lechermeier et Rébecca Dautremer (éd. Gautier-Languereau)

- Illustration de Rébecca Dautremer

Désuètes, les princesses ? Ringards, les princes ? Scrutez donc les pages roses d'un catalogue de jouets. Feuilletez les magazines people. Rappelez-vous l'ahurissante coiffure de la princesse Leia dansLa Guerre des étoiles, et votre passion pour Sissi-Romy Schneider. Considérez le regain d'intérêt pour Mmes de Clèves et de Montpensier. Souvenez-vous enfin de la mort de lady Diana Spencer, ainsi relue par Elisabeth Lemirre, spécialiste des contes : « N'entendit-on pas tout récemment qu'une princesse, la plus belle du monde, rejetée par un prince trop volage qui ne l'avait jamais aimée, avait trouvé dans sa mort une royauté plus fabuleuse que celle qu'une belle-mère rigide et sa cour vieillissante lui avaient déniée ? La télévision et tous les supports médiatiques viennent installer un nouvel espacoù continuent à se produire et à se dire les mythes de notre temps et les contes pour notre âge. Tant il est vrai que les hommes se nourrissent d'abord d'imaginaire et meurent de ne pouvoir rêver. » (1)

Nul ne s'étonnera donc de trouver dans les librairies une foule de tê tes couronnées. Il s'agit surtout de prin cesses. Beaucoup de produits plus ou moins livresques, roses et sucrés, font leur promotion. En 2006, une étude marketing sur les princesses Disney (2) s'interrogeait sur leur succès : « A l'aune du modèle éducatif prisé par les mères, à savoir élever leurs filles comme des battantes à forte personnalité, la princesse ne représenterait-elle pas ce pôle de féminité explicite sus ceptible de rééquilibrer les valeurs culturelles quasi masculines (la force de caractère, la capacité à se battre ou à se défendre...) qui sous-tendent cette éducation ? »

Qu'on souscrive ou non à cette analyse, les relations entre les hommes et les femmes ont toujours constitué le principal enjeu des histoires de princes et de princesses, et divisé les auteur(e)s : déjà au XVIIe siècle les conceptions de Mme d'Aulnoy (1650-1705) en matière d'amour courtois et ses (modestes) revendications féministes ne trouvent que peu ou pas d'écho chez Charles Perrault (1628-1703), plus soucieux de construire des idéaux féminins correspondant à ses propres goûts... et regrets ! Depuis trente ans, les relectures littéraires et/ou picturales des contes merveilleux de notre enfance se multiplient, souvent sur le mode parodique, témoignant de la plasticité de ces textes et de leurs grands archétypes. Mais que penseraient les conteurs d'hier des princes et princesses d'aujourd'hui ?

Les qualités physiques et morales de la princesse

Naguère. La princesse est jeune et belle. Si elle ne l'est pas, c'est le fruit d'un enchantement (la Babiole de Mme d'Aulnoy, transformée en guenon), ou un cas de force majeure : Peau d'âne, chez Perrault, et Florine, dans L'Oiseau bleu, de Mme d'Aulnoy, se défigurent, l'une pour échapper à son père, l'autre pour récupérer son roi, Charmant. Source d'ennuis, la beauté de la princesse en fait un objet de convoitise, de jalousie mortifère (Blanche- Neige), de pulsion incestueuse (Peau d'âne)... Le prince, lui, est à peine décrit. Il est vrai qu'il dispose d'un pouvoir d'une autre nature que celui, séducteur, de la princesse. Il suffira donc qu'il ne soit point trop mal fait.

Dans le conte merveilleux, la beauté est capitale, parce qu'elle est porteuse d'autres qualités, morales et psychologiques. Mme d'Aulnoy oppose ainsi Florine, ravissante et spirituelle, à l'immonde Truitonne, qui porte son âme sur son visage jaune et huileux. Il y a des exceptions : la laideur de Riquet à la houppe n'ayant d'égale que son intelligence, son aimée n'a plus qu'à le rendre beau par magie. Très fleur bleue, Perrault envisage que « l'amour seul fit cette métamorphose », que « la Princesse ayant fait réflexion sur la persévérance de son amant, sur sa discrétion, et sur toutes les bonnes qua lités de son âme et de son esprit, ne vit plus la difformité de son corps, ni la laideur de son visage », et que même « son gros nez rouge eut pour elle quelque chose de martial et d'héroïque » !

De nos jours. La princesse reste belle et gracieuse. Et douée d'une vue excellente. Seule Louisette d'Es per luette, l'une des irrésistibles Princesses oubliées ou inconnues répertoriées par Philippe Lechermeier et Rébecca Dautremer (Gautier-Languereau), assume ses bésicles au point de les arborer sur son blason. La seule beauté intérieure ne fait guère recette ; rien d'étonnant dans un univers où la moindre photo de presse est retouchée. On trouve toutefois une Princesse Moche aux énormes sourcils, croquée par Jean-Christophe Mazurie (P’tit Glénat, coll. Vitamine), ainsi qu'une reine et une princesse qui s'enlaidissent, l'une pour contrer la jalousie de son mari (Une reine trop belle, de Christine Lamiraud, Talents hauts), l'autre par lassitude d'être traitée en objet précieux (La Jolie Petite Princesse, de Nadja, Lutin Poche). Quant au « héros » du Miroir menteur du méchant prince moche, de Christian Oster (Ecole des Loisirs, coll. Mouche), sa hideur reflète sa vilenie.

Le style princesse

Naguère. La princesse est suprêmement élégante, sauf circonstances indépendantes de sa volonté (escapade en forêt pour Blanche-Neige, variation des modes pendant la nuit de cent ans de la Belle au Bois dormant, harcèlement familial pour Cendrillon...), et ses (longs) cheveux (blonds) sont sublimement coiffés. Particulièrement préci(eu)se, Mme d'Aulnoy décrit avec force détails les robes et les bijoux de ses héroïnes ; la vêture du prince, même charmant, l'intéresse nettement moins.

De nos jours. Confrontons-nous à l'a vis des moins de 6 ans. La princesse a de longs cheveux blonds, agrémentés d'une coiffe. Sa robe bril lante (et rose) frôle le sol. Quant au prince, il suffit aux fillettes qu'il soit charmant, et il n'intéresse les garçons qu'en armure de chevalier. Encore lui faudra-t-il rivaliser avec Spiderman et Harry Potter, chevaliers d'un autre type...

Confrontons-nous maintenant aux livres récents. La révolution est en marche. Les princesses en ont assez d'arborer des robes encombrantes et des chevelures interminables, et elles le font savoir, comme cettePrincesse de papier, de Brigitte Minne et Anne Westerduin (Autrement Jeunesse), qui réclame à la fillette qui l'a dessinée un vélo, des vêtements et une coupe plus pratiques. Et puisque, nous dit Susie Morgenstern, Même les princesses doivent aller à l'école (Ecole des Loisirs, coll. Mouche), la jeune Alyestère oblige sa mère à lui acheter des baskets. Par ailleurs, princes et princesses ne sont plus à l'abri des trivialités de l'existence. A force de hoqueter, gargouiller et renifler, la Princesse Petits-Bruits, de Gudule et Marjolein Pottie (Mijade), ne séduit qu'un prince affligé de flatulences. Les Chaussettes de l'archiduchesse(Colas Gutman, Ecole des loisirs, Mouche) expliquent, par leur odeur méphitique, le célibat prolongé de l'héroïne. L'adorable Petit Prinche(P’tit Glénat), d'Alice Brière-Haquet et Camille Jourdy chuinte avec entrain. Et quand l'insolent Christian Oster métamorphose une princesse et un prince, c'est en steak-frites et en petit pois !

La distribution des rôles

Naguère… Laissons la romancière américaine Alison Lurie résumer la situation : « Soit vous êtes une princesse, soit une jeune fille défavorisée mais foncièrement méritante qui ne manquera pas de devenir princesse, si elle a du courage, de la vertu et de la chance. L'inconvénient – ou, si vous préférez, l'avantage – d'être une princesse est de demeurer profondément passive. Vous vous contentez de rester assise là, sur votre trône, ou sur quelque rocher avoisinant : que les prétendants et les dragons règlent donc leurs affaires entre eux ! Poussée à l'extrême, cette passivité devient sommeil ou catalepsie. »(3) La princesse attend (d'être sauvée et épousée), tandis que le prince agit (par la quête chevaleresque ou par son pouvoir princier). L'écrivain et philosophe Pierre Péju tempère cette immobilité féminine, rappelant l'espace de liberté ménagé par la fuite de Blanche-Neige : « Cette parenthèse forestière ou marginale est présente dans presque tous les contes, et c'est dans ce laps de temps que la petite fille est vraiment elle-même, autonome et aventurière. [...] Le conte [...] ne pouvait que parler de cette attitude active et marginale des filles qui, refusées ou écrasées, ouvrent momentanément d'autres voies. Seulement voilà, la plupart des contes traditionnels ferment, en s'achevant, tout ce qu'ils ont ouvert (ou laissé entendre) afin que tout rentre dans l'ordre. Ils montrent l'échappée de la petite fille, et ils décrivent aussi comment elle est piégée, reprise, réinstallée, en un mot faite reine ! » (4)

De nos jours… Le féminisme est passé par là, guidant moult relectures critiques. Les princesses ne tiennent plus en place. Elles se font chevalières, pour échapper au statut de trophée (Le Mystérieux Chevalier sans nom, de Cornelia Funke et Kerstin Meyer, Bayard), ou pour conquérir un prince rêveur (Péronnille la chevalière, de Marie Darrieussecq et Nelly Blumenthal, Albin Michel). Elles ne se satisfont plus du rôle de potiche dévouée, et trouvent des allié(e)s, comme cette Princesse parfaite, de Frédéric Kessler et Valérie Dumas (Ed. Thierry Magnier), incitée par sa mère à échanger son don de perfection contre celui de pouvoir identifier ses désirs.

Serait-ce parce que notre société ne tolère que les garçons manqués ? Les princes ont moins évolué. La posture héroïque domine, valorisée ou ridiculisée. On ne trouve guère plus révolutionnaire que le prince de Motordu, de Pef, qui tord les mots depuis trente ans, et semble apprécier sa vie de prince au foyer... Les seuls livres où garçons et filles sont à égalité s'adressent aux plus petits : filles et fils de rois y servent d'astucieux récits d'apprentissage. A travers les caprices de sa Petite Princesse (Gallimard Jeunesse), Tony Ross explore drôlement la vie des 3-5 ans. Aux éditions Kaléidoscope, outre les péripéties impliquant les pétulantes princesses Eliette et Elinor, Christine Naumann-Villemin et Marianne Barcilon envisagent les jalousies entre frères dans un hilarant Tournoi des jaloux. « Il y a trente ans, la notion sociale était très présente ; il fallait du sang noble pour devenir un héros. Aujour d'hui, les enfants n'aspirent plus à être prince ou princesse, ils le sont d'emblée », explique Isabel Finkenstaedt, directrice de Kaléidoscope. « Le prince ou la princesse, c'est celui ou celle qui lit, et qui est confronté(e) aux mêmes soucis que les personnages. »

Mariage, bonheur, beaucoup d’enfants, etc.

Naguère… Pas d'autre dénouement que le mariage, assorti d'une large postérité et d'une promesse de bonheur éternel. Deux exceptions notables chez Perrault, qui continue d'éprouver la Belle au Bois dormant après ses noces (sa belle-mère ogresse veut la manger, avec ses enfants, « à la sauce Robert »), et laisse la bergère Grisélidis, mariée à un prince misogyne, se faire torturer par son cruel époux. Le traditionnel « ils vécurent heureux » ne serait-il qu'une illusion ? « Qu'elle vive en famille, qu'elle soit épouse et mère, la jeune femme reste menacée d'abandon, de répudiation, si ce n'est de poursuite et de haine mortelle. [Les contes]sont nombreux à évoquer ce fil de menace et de précarité qui traverse toute existence féminine », écrit Pierre Péju. Et d'insister : « Sous l'éclat éblouissant du prince charmant subsiste le détenteur de pouvoir, celui qui octroie le bonheur mais en dispose. »

De nos jours… La structure familiale a changé, les comportements amoureux aussi. La quête du prince ou de la princesse charmante fait toujours rêver, mais le bonheur éternel a du plomb dans l'aile. Du coup, les auteurs s'amusent. Les grenouilles chan gées en prince voudraient bien redevenir grenouilles. Certaines princesses militent pour le célibat, à l'instar de Finemouche, l'héroïne de Babette Cole (Seuil Jeunesse), qui transforme en crapaud pustuleux le plus entreprenant de ses prétendants (« Quand ils apprirent ce qui était arrivé à leur copain, les autres princes n'eurent plus du tout envie d'épouser la princesse Finemouche... qui fut très ­heureuse et vécut très longtemps »). Moins radicale, Elizabeth n'en renonce pas moins au prince Ronald, qu'elle a sauvé d'un dragon, et qui se révèle n'être qu'un « gros nul » obsé dé par les conventions (La Princesse et le Dragon, de Robert Munsch et Michael Martchenko, Talents hauts). La Princesse Inès, de Martine Bourre (Pastel), décide d'épouser un superbe dragon, préféré au prince qui l'a capturé. Et La princesse qui n'aimait pas les prin ces, d'Alice Brière- Haquet et Lionel Larchevêque (Actes Sud Junior), convole avec la fée venue l'aider à choisir un fiancé !

Il reste que les audaces d'aujourd'hui s'accompagnent d'étranges frilosités : dans le Raiponce revisité par Sarah Gibb (Gallimard Jeunesse), il n'est plus question des jumeaux conçus par Raiponce et son prince, sans passage, pour cause de captivité, par l'église ou la mairie : la maternité hors mariage, qui n'effrayait pas les frères Grimm dans la première moitié du XIXe siècle, ne va plus de soi dans un livre pour enfants publié en 2010.

 

A voir et à entendre à Montreuil
« La Vie de château », exposition en trois chapitres. Elle comporte un Précis d’éducation d’une princesse en sept thèmes-préceptes richement illustrés, trois oeuvres de duos d’illustrateurs racontant les trois temps du conte classique, et un hommage en volume au Prince de Motordu. A visiter aussi, la Bibliothèque princière. 
Lectures de contes classiques : samedi, Tom Novembre lit La Belle au bois dormant (14h30) et Barbe-Bleue (15h30). Dimanche, Ariane Ascaride lit Peau d’âne(15h), et Cendrillon (16h).
Séances de dédicaces, samedi 16h, avec les artistes de l’exposition.
Rencontre avec Pef, samedi à 17h, autour des 30 ans du Prince de Motordu.

26e Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis. Du 1er au 6 décembre, espace Paris-Est Montreuil, 128, rue de Paris, Montreuil. Horaires : mercredi et jeudi 9h-18h, vendredi 9h-21h30 (accès gratuit dès 16h30), samedi 9h-20h, dimanche 10h-19h. Journée professionnelle le lundi. Entrée : 4€ (gratuit pour les moins de 18 ans). 
Le programme

(1) Dans La Revue des livres pour enfants, juin 1998.
(2) Réalisée par ABC+ pour Disney Consumer Products.
(3) Ne le dites pas aux grands, éd. Rivages-Poche.
(4) La Petite Fille dans la forêt des contes, éd. Robert Laffont.

 

Promise

The brokenhearted

tell me that you love me

tell me that you need me...

02 décembre 2010

Cercle-aux-cadeaux

je viens de les recevoir, paquet du facteur dans la boite aux lettres en fer glacé, alors j'en fais la pub, à bon entendeur salut !

deux livres, lot reçu pour mon poème sélectionné par le Cercle Points...

 et 

la collection s'appelle "le goût des mots" et ça me va bien...

main gauche

ai découvert ce groupe du sud-ouest, Orthez, par un heureux hasard...

un petit moment de musique endiablée ? allez !!

le cercle Points

Le cercle Points - Créateurs de lecteurs

je vous l'avais annoncé et juste histoire de faire ma crâneuse un peu, en voilà la preuve...

 

Les internautes du Cercle ont du talent !

DÉCOUVREZ LE LIPOGRAMME DE PHILIPPE SANS "A" ET LE POÈME DE CORINNE

non, pas d'interview possible en ce moment, je suis overbookée... oh, ça va, on peut s'y croire un peu, non ??

mon poème

 

 

01 décembre 2010

voyage voyage

- viens on part...

- pas cap !

- si...

- rien que nous deux ?

- depuis le temps qu'on en parle...

- où ça ?

- soleil ? enfin... moins froid qu'ici...

- waouh ! ça serait bien...

- j'ai déjà pris les billets...

- C'est vrai ?

- si je te le dis...

- mais je n'ai pas de passeport...

- ... ben, j'irai avec un autre !

- t'as pas intérêt !

 


une perle !

j'aime beaucoup ce tableau de Johannes Vermeer.

et j'ai vu dernièrement un film relatant l'histoire du peintre et de ce tableau. ça me l'a rendu plus beau encore...

un régal, non ?

La Jeune Fille à la perle (Meisje met de Parel)

désir noir

le 30 novembre 2010, le batteur Denis Barthe a officialisé la fin du groupe de rock bordelais Noir Désir...

Serge Teyssot-Gay annonce qu'il quitte le groupe pour « désaccords émotionnels, humains et musicaux avec Bertrand Cantat, rajoutés au sentiment d'indécence qui caractérise la situation du groupe depuis plusieurs années ».