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13 mai 2007

conte... là-dessus !

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le conte n'était pas mon univers.
j'écrivais la vie comme elle est : avec des joies, des peines, des bêtises en pagaille, des idées à la pelle, des idées et des plaisirs, des manques et des soucis...

mais un éditeur m'a demandée de plonger dans ce monde-là.
et des ateliers d'écriture m'ont conduite sur le même chemin.

voilà donc les étapes qu'on doit respecter dans le schéma narratif quand on écrit des contes :
1) la situation initiale :
le conte débute par une formule de départ style "Il était une fois...".
c'est une étape de présentation du temps/de l'époque, du lieu et des personnages principaux.
elle est écrite à l'imparfait.
c'est une situation stable.

2) l'élément perturbateur :
cet élément va bouleverser l'équilibre.
il est annoncé par : un connecteur (logique ou temporel) et le passé simple.

3) les péripéties :
ce sont les conséquences de l'élément perturbateur.
les actions se décrivent au passé simple.
le ou les héros agissent pour faire avancer l'histoire (préparatifs + épreuve).

4) l'élement de résolution :
il apporte une solution au problème.

5) la solution finale :
elle est la conclusion du conte.
les problèmes sont résolus et un nouvel équilibre est retrouvé.

la morale du conte est soit énoncée dans la situation finale, soit sous-entendue dans l'histoire.

avec des élèves, j'ai travaillé sur des :
- contes étymologiques : pourquoi les escargots ont une coquille ? ou : pourquoi les animaux et les hommes ne parlent pas le même langage ?, par exemple...
- contes parodiques : détourner un conte classique de son sens initial.
- contes traditionnels ou classiques.


bien entendu avant de me lancer dans l'écriture de contes, j'en ai lus beaucoup.
de tous horizons.
et puis, dans mes contes, mes héros sont loin d'être parfaits. alors que pouvais-je demander de mieux ?

peut-être vous demander de compléter ceci.
pour me donner plus de magie encore...

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Commentaires

Pour donner plus de « magie », je vais à mon « tour » décrire les étapes qu'on doit respecter dans un tour de magie…

En effet, comme l’hirondelle ne fait le printemps, la technique ne fait pas la magie (on croit trop souvent à tort cela). Il n’y a pas de bon ou mauvais tour, il n’y a que des tours bien ou mal présentés. On ne doit pas seulement apprendre des tours, connaître leurs secrets, pour être un bon magicien, mais surtout chercher à créer la manière de les présenter.
Un tour n’est pas une simple collection de gestes à exécuter à la suite des uns des autres, mais il comporte une architecture qui doit se dérouler de façon rapide, sans temps mort, sans incohérence.

Une introduction bien posée, à laquelle doit succéder des impossibilités et des difficultés imprévues, puis divers détails doivent mettre en valeur le dénouement désiré, en le préparant progressivement, grâce à des épisodes qui accroissent l’intérêt du public, enfin le dénouement doit être rapide, net afin d’éviter de décevoir en la délayant la curiosité que l’on a crée peu à peu.
L’effet magique se traduit par un écart entre une attente et un résultat. Cet écart se produit entre l’effet attendu, pressenti par le public et l’effet final qui vient en dissonance de l’attente. C’est exactement comme pour le rire, c’est la différence entre ce quoi on s’attend et ce qui se produit qui crée la surprise de l’effet…. On peut même parler de rupture de logique ou de distorsion entre l’effet magique final et le résultat auquel on aurait du logiquement aboutir.

Dans le processus de déploiement de l’effet magique se produit à un moment une bifurcation qui va d’un coté laisser le spectateur sur sa lancée, sur sa logique initiée par notre présentation et qui va d’un autre coté mais invisible aux yeux du public préparer l’effet final attendu (et je peux vous assurer que dans ce chemin, nous y sommes bien..). Le spectateur ne prendra alors conscience de la rupture de logique qu’au moment ou il verra et vivra l’effet magique.

Nous sommes loin des contes..mais la diversité ne fait elle pas la richesse de ce blog..

Pour partager,

Eric, magicien de « Tours »

Écrit par : Eric | 13 mai 2007

mais non, pas si loin que ça des contes... car identiquement aux "tours" réalisés par des professionnels comme toi, l'effet "magique" n'arrive pas forcément dans les contes au moment où on s'y attend... ni de la façon dont on s'y attend... faut-il encore qu'on s'y attende d'ailleurs.

et ce qui fait rêver les uns peut laisser indifférents les autres...

merci mille fois de ce partage.

Écrit par : calouan | 13 mai 2007

En effet, j'ai cru que c'atait un livre où la magie avait le premier rôle!
Merci, pour ce partage, je suis loin de tout ça....un esprit super indépendant, imaginatif et farfelu...
Qui refuse d'intégrer et se plier aux règles (que dans ce domaine!)
j'ai toujours été incapable de suivre un plan et de faire les choses "comme il faut" (imaginez une dissertation de philo!!!!!!!!)
Je ne suis pas du tout française et c'est là que cela se remarque le plus: dans ma manière d'écrire!!

Écrit par : nicole | 14 mai 2007

Le blog de Calouan ! Bienvenue dans la blogosphère ma belle !
Pour parler du conte... Alors...je ne suis pas auteure et n'ai donc aucune expérience de la narration écrite. Mais, en tant qu'illustratrice je peux dire que l'intérêt du conte par rapport à l'album c'est la "permission" qu'on y trouve pour parler et illustrer certaines choses. La noirceur, la contradiction, la magie, la cruauté sont des choses qui sont possibles dans l'illustration d'un conte et sont bien tolérées par le public.
Pour en avoir illustrés pas mal, je constate qu'on s'y embarasse moins d'une certaine morale qui sévit ailleurs et c'est bien appréciable... :-)
Samedi dernier, j'étais à la fête du livre de Venelles et à la vue d'une de mes illustrations un peu "sanglante" qui illustrait une histoire qui l'était tout autant, une maman a dit "oh mais c'est normal c'est un conte, les contes c'est à part"... ce n'était pas la première fois que j'entendais quelque chose dans ce goût là..

Écrit par : Petitepluie | 14 mai 2007

voilà une notion intéressante dont je n'avais aucune idée.
merci bien Petite pluie.

et pourtant, c'est vrai que pour certains de mes textes prévus en albums (comme celui de Kikiloviou) je présente les enfants comme faisant des bêtises et n'acceptant pas toujours la réprimande.

"il finit sa journée en boudant et c'est tant mieux pour tout le monde..." ne plaisait pas à des éditeurs qui n'acceptent pas que les enfants soient présentés comme des "petits monstres", ce qu'ils sont quand même un peu (et je dis cela en toute tendresse pour les 3 miens, qui, s'ils étaient parfaits en seraient bien tristes..).

s'il s'était agi de "conte" ça serait sûrement mieux passé...

Écrit par : Calouan | 14 mai 2007

Mais c'est vraiment intéressant ! Je n'avais pas remarqué cette différence ! Je vais y faire attention maintenant et relire toutes mes histoires aux héros pas sages...
Toi aussi tu trouves que ça fait du bien quand ça boude ? hum... quel calme ! mais ça finit rarement comme ça, même les contes, j'ai donc hâte de voir ta solution...

Écrit par : virginie | 14 mai 2007

Les commentaires sont fermés.