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04 juin 2007

livre Inter

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j'en avais parlé avec un zest d'amertume masqué (non, vous n'aviez pas deviné sauf... les rares qui savaient), le jury du prix du livre Inter a divulgué ce matin à 08 heures tapantes, le nom du lauréat, après, semble-t-il, avoir longuement débattu.

c'est François Vallejo pour "Ouest" qui a remporté cette 33e édition du prix du livre Inter.
ce livre a déjà reçu le prix du jury Jean Giono 2006 et le prix Mille pages 2006.

je ne peux donc résister à vous redonner la trame de son roman :

un soir, dans un château aux tréfonds des terres de l'ouest, un garde-chasse se découvre un nouveau maître. le vieux baron de l'Aubépine est mort, un fils le remplace.
Lambert, le garde-chasse, était un serviteur à l'âme trop près de ses bois, au caractère trop probe, à la meute de chiens trop sauvage et à la fille trop belle pour s'entendre avec ce nouveau baron, si plein de folies politiques, d'obsession des corps et de maladie rentrée.
non, entre lui et le jeune L'Aubépine, l'entente n'était pas pensable, c'était sensible, l'affaire aurait dû en rester là. l’affaire n’en restera pas là. elle va durer dix années, et s’achèvera en carnages.


et à vous parler un peu de ce professeur de lettres classiques, âgé de 47 ans, qui a déjà publié six romans avec un rythme souple, avoue-t-il, de 18 mois entre chacun d'eux.

il est heureux dans "sa" maison d'édition (Viviane Hamy) qu'il est loin de considérer comme un "petit éditeur" vus la qualité, le sérieux et le soin qui sont investis dans chacun des ouvrages parus.

à propos de l’écriture de "Ouest", il dit :
« Quand je travaille il y a une sorte de flux assez rapide qui se met en place, mais il y a du travail derrière. J’affine, je reprends jusqu’au point de rupture de la tension. Il y a en moi, à la fois le surgissement, qui peut être jubilatoire mais se répandre un peu trop, et le travail de resserrement, de création d’un staccato, de la recherche de la tonalité juste pour chaque personnage, quand leur voix traverse la mienne. Je joue sur les superpositions de la voix, ce qui peut perturber. Les voix des personnages s’ajoutent, circulent et peuvent se heurter, entraînant une perte de repères pour le lecteur, à l’image de ce que vivent les personnages. Mais je tiens à la fluidité, à la liquidité de la parole qui finit par sortir des heurts. »

et P.-J. Catinchi, du journal Le Monde dit de François Vallejo qu'« il signe avec "Ouest" peut-être son livre le plus abouti. Le plus terrible en tout cas. Fixant sans espoir de fuite chacun à son rêve, quand bien même son illusion aurait pâli. Un roman qui ébranle sans proposer de consolation, n’est-ce pas là l’une des forces vitales que seule la littérature procure ? »

Michel Abescat avait déclaré dans Télérama : « On rit de ces relations maître-valet cul par-dessus tête, des tourments de Lambert, dont Vallejo rend à merveille l'esprit et la langue surannés. Mais le livre bientôt s'assombrit. La folie du maître, de plus en plus inquiétante, la raideur du garde-chasse, la perversité grandissante de leur relation poussent au paroxysme d'une violence d'autant plus impressionnante qu'elle est suggérée. Et c'est tout l'art de François Vallejo. »


allez, promis, je vais l'acheter...
et le lire...

pas vous ?

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Commentaires

ah oui ! tu m'as donné envie de le lire !

Écrit par : virginie | 04 juin 2007

eh bien, tu viendras nous dire ce que tu en as pensé alors...
d'accord ?

Écrit par : calouan | 04 juin 2007

Les commentaires sont fermés.