30 août 2007
ateliers d'écriture
j'interviens régulièrement dans les écoles pour des "ateliers d'écriture".
j'aide les élèves à écrire une histoire un poème un petit texte selon une thématique demandée par l'enseignant.
mais les ateliers d'écriture sont plus souvent connus pour les adultes.
racontons un peu leur histoire :
jeune d'une vingtaine d'années, l'animation d'ateliers d'écriture n'a cessé de se développer.
son ancrage historique est pourtant ancien : Célestin Freinet et sa méthode de pédagogie active, le mouvement de l'Oulipo avec Raymond Queneau et Georges Pérec, Élisabeth Bing et plus proche de nous, François Bon.
relayé et encouragé tant par le développement des activités culturelles à l’école et en bibliothèque, que par l’enracinement social de la culture dans les quartiers ou encore l’ouverture culturelle des grandes institutions hôpital et prison, l’atelier d’écriture a le vent en poupe.
le véritable engouement du public - de tous types publics- et des professionnels pour la pratique ou l’organisation de cette activité illustre l’intérêt des uns et des autres à la fabrique de l’imaginaire, de la création, à l’expression de l’intime.
l'existence dans ma région de l’un des rares diplômes universitaires qui forme les animateurs en ateliers d’écriture explique le formidable vivier de professionnels en présence.
cependant, la question de la formation interroge : faut-il être écrivain pour animer un atelier d’écriture ? l'écriture est-elle une pratique qui s’apprend, à l’instar des écoles anglo-saxonnes ?
en tout état de cause, sur le terrain, il y a ceux qui croient qu’il vaut mieux être écrivain qu’animateur d’atelier d’écriture (ou l’inverse), ceux qui travaillent dans un champ théorique ou créatif très spécifique, ceux qui travaillent avec des publics tout aussi spécifiques et ceux pour qui rien de tout cela n’a de sens.
certains animateurs se définiront par leur appartenance à un courant théorique : Aleph ou GFEN, Oulipo ou Ciclop, Bing ou Bon ; d’autres encore par leur implication dans le champ social.
d'autres encore argueront d'une motivation tout simplement économique.
nombre d’entre eux parlent de déontologie, parce que l’écriture étant de l’ordre de l’intime, l’atelier (toujours collectif) peut tout aussi bien être réparateur que destructeur, et qu'il y a des précautions à prendre.
comme le souligne Anne Roche : “L’écriture est du domaine du ravage autant qu’elle peut l’être de la réparation, et l’animateur peut fort bien déclencher des phénomènes qu’il est incapable de maîtriser. L’atelier d’écriture, c’est de la dynamite.”
mon "parrain" René Frégni qui anime depuis plusieurs années des ateliers d'écriture en prison en a puisé quelques nouvelles qui donnent des frissons dans le dos.
alors "essentielle" l'écriture quand il n'y a plus d'espoir ??
16:05 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Bonjour,
Je vous écris ce mail car j´aimerai savoir si vous faite vos ateliers dans les Bouche-du Rhone ou si vous proposez des formations "ateliers d´écriture" courtes durées ?
En vous remerciant.
Écrit par : Coralie | 17 novembre 2008
mais oui je vais dans les Bouches-du-Rhône, ateliers courte ou longue durée.
donnez-moi vos coordonnées, je vous contacterai.
à bientôt.
Écrit par : calouan | 17 novembre 2008
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