14 octobre 2007
planète
pour rester dans le sujet, voilà un poème de Marc Alyn, extrait des "Compagnons de la Marjolaine" (1986) :

La planète malade
Je ne sais pas ce qui se passe,
Dit la Terre ; j'ai mal au coeur !
Ai-je trop tourné dans l'espace
Où bu trop d'amères liqueurs ?
Les boues rouges, les pluies acides,
Le vert-de-gris dans l'or du Rhin,
Les défoliants, les pesticides,
N'en voilà des poisons malins !
C'est si fort que j'en perds la boule,
J'en ai les pôles de travers,
Ma tête à tant rouler se saoule :
Je vois l'univers à l'envers !
J'étais rouge et bleue, j'étais verte:
Air pur, eau pure, oh ! mes enfants !
La vie partout, la vie offerte
À profusion, à coeur battant !
Puis vint la guerre : chasse à l'homme,
Puis la chasse ; guerre à la bête;
À bat l'oiseau ! Mort à l'énorme !
Il faut mettre au pas la planète !
À présent, la chimie me ronge,
Je compte mes baleines bleues,
Mes pandas, mes oiseaux de songe
Qui ferment un à un les yeux.
Au secours, les enfants des hommes !
Le printemps perd son goût de miel;
Redonnez sa fraîcheur de pomme
À la terre, fruit du soleil !
Je ne sais pas ce qui se passe,
Dit la Terre ; j'ai mal au coeur !
Ai-je trop tourné dans l'espace
Où bu trop d'amères liqueurs ?
Les boues rouges, les pluies acides,
Le vert-de-gris dans l'or du Rhin,
Les défoliants, les pesticides,
N'en voilà des poisons malins !
C'est si fort que j'en perds la boule,
J'en ai les pôles de travers,
Ma tête à tant rouler se saoule :
Je vois l'univers à l'envers !
J'étais rouge et bleue, j'étais verte:
Air pur, eau pure, oh ! mes enfants !
La vie partout, la vie offerte
À profusion, à coeur battant !
Puis vint la guerre : chasse à l'homme,
Puis la chasse ; guerre à la bête;
À bat l'oiseau ! Mort à l'énorme !
Il faut mettre au pas la planète !
À présent, la chimie me ronge,
Je compte mes baleines bleues,
Mes pandas, mes oiseaux de songe
Qui ferment un à un les yeux.
Au secours, les enfants des hommes !
Le printemps perd son goût de miel;
Redonnez sa fraîcheur de pomme
À la terre, fruit du soleil !
je ne sais pas vous, mais moi j'aime beaucoup.
18:20 Publié dans c'est la vie | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Écrit par : Tietie007 | 14 octobre 2007
tellement vrai en même temps !
Écrit par : calouan | 14 octobre 2007
Écrit par : virginie | 14 octobre 2007
J'ai écrit et monté un spectacle avec quarante gamins, il y a une dizaine d'années, sur notre pauvre terre bien malade ! Tiens, ça me donne envie de ressortir le texte !
Bisous Calou...
Écrit par : Marie Zim | 15 octobre 2007
Écrit par : calouan | 16 octobre 2007
Les commentaires sont fermés.