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04 novembre 2007

laine de verre

ne me demandez pas pourquoi (moi même ne le sais pas) mais ce soir, je voulais parler poésie.
et j'ai choisi Paul.
Verlaine.

à cause de Paul (prénom que j'aime beaucoup).
à cause du vert, des verres, de l'envers...
et de la laine...
que toujours je tricote.
maille en mousse.
maille envers.
en Ver...laine

Paul Verlaine

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et ce poème que je glisse doucement si doucement dans la nuit qui s'avance, ce poème pour partager du beau du chaud du précieux.. :

Clair de Lune
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.

Tout en chantant sur le mode mineur,
L'amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur,
Et leur chanson se mêle au clair de lune,

Au clair calme de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.


et vous, quel poète aimez-vous ?

Commentaires

Bonsoir Calouan,
Pour un seul Poète à choisir, je crois que j'élirais Arthur Rimbaud.
Pour les images qu'il emprunte à la nature,
Et...un indicible respect, pour tout ce qu'il évoque,
Alors,il permet de rendre beau, même le plus grave.

Sympas tes idées. Merci Calouan .

Écrit par : capucine | 04 novembre 2007

tout est là

Une âme

C'était une âme neuve, une âme de créole,
Toute de feu, cachant à ce monde frivole
Ce qui fait le poète, un inquiet désir
De gloire aventureuse et de profond loisir,
Et capable d'aimer comme aimerait un ange,
Ne trouvant en chemin que des âmes de fange ;
Peu comprise, blessée au vif à tout moment,
Mais n'osant pas s'en plaindre, et sans épanchement,
Sans consolation, traversant cette vie ;
Aux entraves du corps à regret asservie,
Esquif infortuné que d'un baiser vermeil
Dans sa course jamais n'a doré le soleil,
Triste jouet du vent et des ondes ; au reste,
Résignée à l'oubli, nécessité funeste
D'une existence vague et manquée ; ici-bas
Ne connaissant qu'amers et douloureux combats
Dans un corps abattu sous le chagrin, et frêle
Comme un épi courbé par la pluie ou la grêle ;
Encore si la foi... l'espérance... mais non,
Elle ne croyait pas, et Dieu n'était qu'un nom
Pour cette âme ulcérée... Enfin au cimetière,
Un soir d'automne sombre et grisâtre, une bière
Fut apportée : un être à la terre manqua,
Et cette absence, à peine un coeur la remarqua

merci théophile gauthier... et hélène F. aussi

Écrit par : sans visage | 05 novembre 2007

Moi, j'aime bien La Fontaine, passe que les mots coulent tout seul, c'est limpide...
ps : mon second prénom, c'est paul, je comprends ainsi qu'tu m'adores...bise cas loup an !

Écrit par : le Pierrot | 05 novembre 2007

sans visage ->... je suis touchée. et tu le sais. c'est tellement... tellement ça.

mon Pierrot : ton 3e prénom c'est Jacques ? (Pierre-Paul-Jacques) ???

Écrit par : calouan | 05 novembre 2007

Non, je ne le dirai pas, c'est trop ridicule...
bonne journée à toi, et sois sage, hein ?

Écrit par : le Pierrot | 05 novembre 2007

Moi c'est Prévert que j'adore ! Merci pour ces beaux poèmes !

Écrit par : magic punaise | 05 novembre 2007

Bonne nuit ma grande...

Écrit par : le Pierrot | 05 novembre 2007

J'adore Rimbaud et en particulier ce poème qui est le seul que je connaisse vraiment par coeur!


Roman
I

On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière...

II

- Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche...

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête...

III

Le coeur fou robinsonne à travers les romans,
- Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l'ombre du faux col effrayant de son père...

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire !...

- Ce soir-là..., - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade...
- On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.

Écrit par : jill.C | 08 novembre 2007

Les commentaires sont fermés.