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11 janvier 2008

le vieux et le mange-mil

il était une fois, dans un village un vieux qui cultivait du mil, maïs et du sorgho. auparavant, il avait abattu les arbres, les avait fait sêcher et les avait brûlés pour planter ses céréales.

 

mais il se rendit compte rapidement qu'un mange-mil venait picorer ses cultures. il se décida à faire quelque chose pour chasser l'oiseau qui lui volait son travail. ce jour-là, il plaça dans le fromager qui se tenait au bout du champ, une calebasse avec du mil dedans. lorsque le mange-mil s'approcha de la calebasse, gourmand, une autre calebasse lui tomba dessus et l'enferma. le vieux était content : son piège avait fonctionné.

 

il prit le mange-mil et l'emporta chez lui. un autre oiseau vint taper à sa case et lui dit :

- Vieux, ce mange-mil est mon frère. pourquoi veux-tu le manger ?

- il vole le mil dans mon champ, je l'ai attrapé, je vais le manger.

- tu ne devrais pas faire ça... menaça l'oiseau.

mais le vieux n'écouta pas, il pluma l'oiseau et le mangea.

 

dès qu'il eut fini la dernière bouchée, il se transforma alors lui-même en mange-mil.

désormais, il n'eut plus d'autre solution pour se nourrir que d'aller lui même voler le mil dans les champs...

Commentaires

Quelle terrible histoire !

Écrit par : Cécile | 11 janvier 2008

Je l'aime beaucoup. Je la trouve très délicatement racontée et elle correspond sans doute à quelque chose de très important là où tu es en ce moment. J'aime l'intervention du frère et la transformation magique (hello Eric :-)) en guise de morale.
Bises

Écrit par : jill.C | 11 janvier 2008

En France aussi, comme tu le sais nous avons des "manges-mil" qui viennent nous piquer notre blé : Les opérateurs de téléphonie mobile, les fournisseurs d'accès à Internet, les assurances-vies, les mutuelles et organismes de retraites complémentaires, les annonceurs publicitaires en tout genre, etc... (Je ne met pas dans ce groupe le Trésor Public car il faut bien en payer des impots!...) Mais ce n'est pas facile de les attraper et de les mettre en cage. Et ils nous mangerons avant que nous ne puissions les manger nous-mêmes.

Écrit par : Gérard | 11 janvier 2008

Et voilà: Calouan part animer des ateliers d'écriture très loin de chez moi et moi j'écris "Ils nous mangerons" au lieu de "Ils nous mangeront"! Reviens vite, tu nous manques trop!

Écrit par : Gérard | 11 janvier 2008

aujourd'hui des enfants m'ont offert des petits présents.
aveccertains nous nous amusons beaucoup en classe.
les gens ont beaucoup d'humour ici et certains enseignants sont adorables.

j'essaierai de vous donner d'autres nouvelles bientôt.
et je vous invite à mon retour à un grand repas africain.
merci d'être là.

Écrit par : calouan | 11 janvier 2008

Chiche pour le grand repas africain ??

Écrit par : cheyenne | 11 janvier 2008

Je t'imagine bien Calouan sur l'ïle aux coquillages, palabrant à l'ombre d'un arbre, un vert de thé à la main..... Et comme en ce moment je travaille beaucoup sur tu sais quoi, je pense à toi tous les jours. A ton retour, tu auras la surprise

Écrit par : Véronique | 11 janvier 2008

Je ne suis jamais allé en Afrique (sauf en Tunisie l'année dernière). Mais j'imagine un peu à quoi doit ressembler un village du Sénégal, comme çà où les gens n'ont rien mais vous donnent tout, et en premier lieu leur amour. Pour ces enfants qui t'entourent en ce moment, ta présence doit être un vrai cadeau de Noël en Janvier. Je sens que ton départ sera difficile, tant pour toi que pour eux. Comment vivre pleinement cette aventure en prenant garde de ne pas trop s'attacher? C'est sûrement un des enjeux de cette belle expérience.

Écrit par : Gérard | 12 janvier 2008

Véronique, tu me mets l'eau à la bouche...

oui, Gérard, je me sens déjà très attachée. il va falloir rouver une façon pour revenir régulièrement, les voir grandir.
mais j'ai déjà des idées, de bons contacts et un vrai espoir...

Écrit par : calouan | 12 janvier 2008

Les commentaires sont fermés.