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12 mars 2008

français, française

belle accroche, non, pour annoncer les résultats des élections... au concours de la semaine.

vous avez été trop forts sur ce concours : avec dix mots imposés, écrire un texte court.
et j'ai encore une fois eu bien du mal à choisir (élire ???).

podium.1191934129.jpg


néanmoins, je me jette à l'eau :

1)
Mars 1708..mer d'huile. A peine un léger vent qui dessinait comme des rhizomes à la surface du pacifique.
Ma boussole avait beau m'indiquer que nous nous dirigions dans la bonne direction, il n'y avait toujours aucunes traces de cette île mystérieuse. Plus les semaines passaient, et plus les palabres du vieux balafré qui m'avait confié son existence résonnaient comme une mauvaise blague.
Pourtant son visage ne mentait pas, et il n'avait pas hésité à s'attabler dès lors que j'eus requis un plan. Mais alors qu'il traçait de son mieux une carte de fortune, l'expression jubilatoire qui ne le quittait habituellement qu'aux portes du coma éthylique avait totalement disparue.
Que m'avait donc caché ce vieux grigou ?
Et pourquoi m'avoir confié cela à moi ?
Quand bien même j'aurais osé le demander avec le plus grand tact qu'il m'aurait certainement été impossible d'obtenir la moindre réponse de sa part.
« L'île est à toi », c'est la seule chose qu'il m'eut dit après avoir achevé sa carte.
J'avais beau avoir apprivoisé les 7 mers, elles n'en restaient pas moins sombres et dangereuses.
Et voilà que je me retrouvais à faire les 100 pas sur la passerelle, me demandant si je ne m'étais pas embarqué dans quelque entreprise vouée à l'échec, lorsque tout à coup, la vigie hurla de toute ses forces en indiquant un point à l'horizon...

Ecrit par : Gynux
(oui, d'accord c'est aussi pour encourager une 1re participation... ;-)

ex aequo
La vieille dame avait perdu le nord. C'est juste qu'elle n'arrivait plus à apprivoiser la boussole dans sa tête folle.
Elle franchissait dans un sens puis dans l'autre la passerelle du temps. Elle avait beau s'attabler et s'accrocher à cette vie qui la fuyait, cette vie qui avait été tellement jubilatoire, rien n'y faisait : ses souvenirs s'estompaient peu à peu...
Avec tact , ses proches lui avaient soufflé le nom de la maladie qui l'anéantissait.
Parfois, son visage s'éclairait et elle lançait faiblement ton nom dans le vide. Toi, tu continuais tes palabres avec les médecins, sans même entendre le son de sa voix.
Alors la vieille dame franchissait à nouveau la passerelle, repartait vers cette contrée inconnue tenter d'arracher le rhizome imaginaire qui poussait dans sa pauvre tête et dévastait tout sur son passage.

Ecrit par : Marie Zim

2)
Le nez du parfumeur venait de faire un miracle: Des mois qu'il cherchait une note parfumée destiné à completer la composition qu'on lui avait demandé de mettre au point. Des mois à s'attabler tous les matins, des mois de palabre avec ses collègues de travail. Des discussions discrètes car à Grasse, tout finit par se savoir. Il convient toujours d'opérer avec tact. A quelle boussole se rattacher après tant de tests improductifs. Comment apprivoiser cette note, ce chaînon manquant dans cette architecture olfactive? Où trouver cette passerelle à coup sûr jubilatoire dans la panoplie des senteurs? Il avait tout testé, sans succès. Et un soir en rentrant chez lui, son visage s'est soudain éclairé. Comment n'y avait il pensé plus tôt? Cette note avec qui il était pourtant depuis longtemps à tu et à toi: Le RHIZOME D'IRIS, le vrai, le plus noble , l'Iris de Florence - Iridis Fiorentina L. allait à coup sûr lui apporter gloire et fortune.

Ecrit par : Gérard
(le "grand" retour de Gérard !)

ex aequo
Tu semblais perdu, le visage ravagé par les larmes, seul avec ton chagrin, le coeur chaviré comme un navire errant sans boussole. L'homme s'est approché de toi et à demi-mots, avec tact et douceur, il t' a proposé : » que dirais-tu de s'attabler ensemble autour d'un café bien chaud ? »
Cela a-t-il suffit pour t'apprivoiser ? Je ne sais pas, mais il est certain qu'une passerelle s'offrait à toi. Une main se tendait, un regard te voyait enfin , avec ton chagrin, ta misère, ta solitude. Il voyait tout cela l'homme qui t'avais reconnu, qui s'était reconnu dans tes larmes. Et dans le petit bar , à l'écart des palabres jubilatoires des habitués bruyants et exubérants, vous vous êtes assis l'un en face de l'autre, comme deux frères qui se retrouvent .

Ecrit par : jill.C

ex aequo
Par les soirs bleux d'été, j'irai sans boussole
clamant partout, jubilatoire, ma liberté,
ce visage que je cherche me hante et me désole,
toi, mon ange, que je ne sus apprivoiser.

Passerelle vers ton âme, l'orgasme fut merveilleux
Un rhizome d’amour dans la nuit est passée
sans beaucoup de tact, je me lis dans tes yeux,
je m'attables à ton corps pour ne plus te quitter.

Ecrit par : Hélène
(merci...)

3)
Terre ! Droit devant !
Les yeux écarquillés, le visage de notre flibustier s'éclaira. L'île dont le vieux balafré avait parlé n'était pas imaginaire.
Les longues palabres n'avaient pas été vaines. Ces soirées passées à s'attabler devant la fameuse carte, accompagnées d'une bouteille de rhum pour apprivoiser le vieux grigou et lui tirer les poulpes du nez avec tact, étaient enfin récompensées !
Impatient de mettre un pied sur cette île devenue de plus en plus mystérieuse, notre flibustier ne cessait ces allers et retours sur la passerelle.
Une grimace jubilatoire apparaissait chaque fois qu'il était heureux. Il savait que dans ces instants là il devait se maitriser. Ce n'était pas le moment de perdre la boussole. Il fallait garder le contrôle de son équipage qui n'avait pas vu la terre depuis plusieurs mois. Des mots résonnaient sans cesse dans sa tête : "L'île est à toi"...
En observant cette nouvelle terre, des questions tournaient dans son esprit car l'île qu'il contemplait, arborait une végétation luxuriante et abondante. Palmiers, bananiers et grands arums à rhizomes comestibles s'offraient à eux...
Etait-ce un piège ?
Que cachait cette île ?
Pourquoi lui en avoir fait cadeau...

Ecrit par : virginie

ex aequo
Palabre est le pseudo de Cécile Eyen. L'illustratrice, après un bon thé, à décidé de s'attabler devant une grande feuille de Canson. Nul besoin de boussole pour trouver sa table de travail ! Un sourire aux lèvres, elle taille son crayon, puis le pose délicatement sur le papier. Puis, d'une main assurée, elle trace avec tact et sureté, des traits légers, presque aériens qui font penser à des rhizomes.
Tu t'approches et regardes par-dessus son épaule le travail jubilatoire qui lui fait apprivoiser l'espace. Et, au milieu des lignes enchevêtrées, tu vois un visage que tu crois reconnaître. Etonné, tu regardes de plus près et là, tu découvres enfin , heureux et flatté, que sur la frêle passerelle du jardin japonais, au mileu des lotus géants et roses, le personnage qu'elle a dessiné, c'est toi !

Ecrit par : jill.C

ex aequo
Te revoir
Ton visage, toi
C’est jubilatoire.
Un vrai palabre pour moi.
Avec tact, je t’offrirai une boussole, un rhizome, peu importe la folie,
Une passerelle nous unit.
Apprenons-nous à nous apprivoiser,
Ensemble s’attabler.

Ecrit par : Eric


merci à tous !!
très sincèrement !
demain, je vous glisserai l'histoire écrite avec les enfants à la bibliothèque, cet après-midi !

Commentaires

Très agréable ce concours. Chapeau bas Gynux , le pirate fait une entrée en beauté. Marie Zim Bravo , tu le méritais ! On verra au prochain, je prépare mes armes pour te coiffer au poteau :-)
Bravo à tous, j'ai aimé lire vos textes. !
Je donne un oscar particulier à Gérard qui m'a carrément bluffée avec son "Rhizome d'Iris "
Quelle jolie prestation ! En plus cela m'a rappelé Grasse, ses parfums, le grand Alambic de cuivre et le musée Fragonard. J'allais oublié la piscine mais c'est autre chose :-)

Merci encore Calouan , j'ai hâte de lire le texte des élèves !

Écrit par : jill.c | 12 mars 2008

Bravo à tous. Je suis content de revenir sur le podium. Mais pour accéder à la plus haute marche, il va falloir imaginer des stratégies, bâtir des alliances, promettre des lendemains qui chantent, des postes d'adjoints, voire même fusionner des talents, pour atteindre le nirvana: LA MAJORITE ABSOLUE!
Ah mais non, là j'ai dû confondre avec une autre forme de concours.....

En tout cas j'aimerais faire LISTE COMMUNE avec Jill C. Elle imaginerait les histoires, je l'aiderais un peu et surtout je veillerais à ce qu'elle n'oublie pas un mot ou une rime au passage.

Écrit par : Gérard | 12 mars 2008

Chouette ! Eh ben merci pour les encouragements Calouan ! Huhu...ça me fait penser aux bulletins scolaires ;))
Et bravo à tout le monde !
Je l'ai trouvé moi aussi bien sympathique le thème de ce concours.
Il ne manque plus que l'histoire des enfants pour le clôturer.

Écrit par : Gynux | 12 mars 2008

Gérard, tu ne sais pas à qui tu t'engagerai dans ce cas : il faut avoir un dos très solide parce que des mots et des oublis, des étourderies j'en laisse tomber un peu partout (n'est-ce pas marie ?) mais merci à toi , c'est gentil :-)
Gynux, tu as raison, ce sera intéressant de voir ce que les enfants auront écrit !

Bonne journée à chacun de vous !

Écrit par : jill.c | 13 mars 2008

Ah les parfums dans ce faux début de printemps...Ah...Florence! Ma journée va être toute belle, toute imaginée. Merci à Gérard.

Écrit par : sophie | 13 mars 2008

Merci à cette Sophie que je ne connais pas et qui me dit... Merci!

Juste un conseil à Gynux qui dit que ce concours lui rappelle les bulletins scolaires: Surtout de pas appeler Calouan "Maîtresse"! Elle déteste çà! Mais on l'aime beaucoup quand même!!

Écrit par : Gérard | 13 mars 2008

Joli concours en effet et un vrai plaisir de découvrir les textes de chacun !
Merci Jill pour tes encouragements ! Hein, tu veux me coiffer au poteau ? Accroche toi, je ne vais pas me laisser faire ! (rire)
Qui a dit que tu étais étourdie ?!...

Écrit par : Marie Zim | 14 mars 2008

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