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30 avril 2009

suspens

elle sent les petits cheveux humides qui lui chatouillent le nez. elle aime cette odeur d'amande et de lait.

elle aime sentir son petit corps si léger qui s'appuie contre elle.

elle aime ses petits doigts posés sur sa peau.

petits doigts comme une caresse.

petits doigts maillons fragiles de cette chaîne qui les relie.

elle ferme les yeux et se laisse bercer par le mouvement de son corps, de son coeur.

elle laisse le sommeil l'envahir.

demain, ils doivent se lever de bonne heure pour l'infirmière.

les soins.

la douleur.

encore.

elle se dit juste avant de plonger dans un rêve d'éternité que ce soir encore elle a dormi contre son petit corps et que ça, la vie ne le lui prendra jamais.

et comme chaque fin de journée, elle prie pour qu'il y en ait d'autres.

cadeaux.

moment partagés.

vie en suspens.

son enfant.

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(j'ai trouvé cette belle illustration sur le site d'helenablue)

bonne heure

envie de vous faire rêver...

un bout de terre entourée d'eau...

un bout de vie entourée d'âme, de force, de lumière...

 

 

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27 avril 2009

petites filles

les petites filles voient grand

elles espèrent en demain

espèrent en leur père

confiantes souriantes légères

les petites filles tricotent leurs rêves

la nuit quand le loup rode sous leur lit

le jour quand elles dansent dans la cour

avec les autres enfants

quand les poésies s'écrivent sur les cahiers

les petites filles mettent des pulls trop grands

de leur père

ou pas.

nues.

elles lèvent les bras lèvent les pieds lèvent les yeux

haussent les épaules

et s'en vont

confiantes souriantes légères

traverser le grand champ calme

leur vie

aujourd'hui

demain

bientôt

 

26 avril 2009

cats

et pour ma douce Cécile, voilà l'originale...

 

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chaos calme

entre deux voyages, un petit message pour vous parler de ce film-là...

beau.

bouleversant.

quand le chaos appelle le silence...

quand l'absence devient quotidien...

une réflexion autour du deuil.

Et Nanni Moretti... une merveille d'acteur...

donc, un film à conseiller...

 

'Caos Calmo' poster

 

à savoir :

- Caos calmo a été condamné par l'église catholique en Italie à cause d'une scène de sexe crue entre Nanni Moretti et Isabella Ferrari.

- pour incarner Steiner grand patron à la tête d'un empire médiatique, Antonello Grimaldi a choisi un autre réalisateur de renom, Roman Polanski : pour que ce personnage puisse se confronter non seulement à Pietro Paladini, mais aussi à Nanni Moretti, il fallait un réalisateur important !

"(...) C'est une scène que nous avons tournée le dernier jour, parce que nous n'étions pas sûrs que Polanski se libérerait, et jusqu'au bout, j'ai craint de devoir me maquiller et m'habiller en Steiner !" 

- Caos calmo est l'adaptation du roman homonyme de Sandro Veronesi, lauréat du prix Strega (équivalent du Goncourt) et best-seller en Italie. paru en 2008, le livre a reçu le prix Femina étranger, quelques semaines avant la sortie du film.

 

19 avril 2009

minous

cette nuit, ma minette a eu des bébés...

oui, je sais, vous vous en moquez, mais je ne peux m'empêcher de m'extasier sur ce miracle de la vie...

comme l'a dit ma fille : "elle s'est gavée !"

et c'est vrai que nous les filles on est quand même de sacrées forces de la nature...

 

d'ailleurs, oyé oyé, j'ai des petits minous à donner, si ça intéresse ? 

 

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statue visible à la Piscine, musée de Roubaix

ma... quis

Panorama Golfe de Porto

 

avril... les bourgeons... les rayons de soleil fragiles et lumineux derrière les pluies constantes...

et surtout les vacances...

alors, je m'envole vers une destination enchanteresse et vous laisse à vos soupirs impatients...

plein de jolies choses à raconter, des mots bien chauds à tricoter pour vous, à mon retour...

soyez sages...

 

CorseCochon sauvage en Corse

 

Mer turquoiseCorte

 

18 avril 2009

un loup parmi nous

chatoyante et fragile, désopilante et meurtrie, voici Virginia Woolf dans le récit bouleversant donné par Viviane Forrester.

la présence de Virginia nous fait trembler d’émotion, souvent ployer de rire, parfois la détester. elle est avant tout différente de la légende tramée par son mari Leonard, qui se forgeait une carapace en projetant sur elle ses propres troubles.

dans la ronde brillante et mouvementée de ceux qui l’entourent au long de sa vie, chacun révèle des secrets, des masques jusqu’ici négligés. surtout, jaillit à vif, à nu, dans la plénitude ou dans les affres, une femme apte à étreindre le monde, dont elle guette le vrai langage et les silences. une femme qui eut à subir son propre génie, à s’efforcer de le faire accepter par les siens.

une femme qui aura pu dire : « Je sens dans mes doigts le poids de chaque mot », avant de répondre à « l’étreinte » promise par la mort en allant se noyer, les poches pleines de pierres, dans la rivière Ouse.

un suicide dont on découvrira certaines raisons passées inaperçues.

à chaque épreuve rencontrée, Virginia Woolf ressassait la même interrogation effarée, retranscrite dans ses romans Mrs Dallowayou Instants de vie : « Le monde a levé son fouet, où va-t-il descendre ? » 

avec ses assertions cinglantes, ses phrases sans verbes, directes et vindicatives, ses retours à la ligne définitifs et sans appel, Viviane Forrester séduit par son écriture en coup de fouet. aussi fugueuse que guerrière, sa biographie buissonnière de Virginia Woolf est un livre profond sur l'impossible vérité de l'être, thème woolfien par excellence : « Dans la plus minime des fractions de l'instant le plus ténu, que d'éléments indistincts, simultanés, confus, alors que le récit qu'ils composent, que l'on s'en fait, exige choix et déroulement. C'est cela même que Virginia Woolf interceptait tel quel, irrésolu, surgi, puisé dans le réel, et dont elle faisait entendre le son de cristal, mais issu d'un monde aux prises avec les cloisonnements fictifs qui masquent la réalité », écrit Viviane Forrester, qui sonde pourtant les tréfonds de son sujet avec une minutie aimante, pour en évacuer des poisons rarement analysés : l'interdiction de Leslie Woolf à sa femme d'engendrer des enfants, l'antisémitisme de Virginia Woolf (« facteur intime d'autodestruction »),secrètement honteuse d'avoir épousé un Juif, et l'ambiguïté d'une relation conjugale fondée sur l'étouffement et la propulsion hors de soi.

loin de Viviane Forrester la tentation de salir un auteur en déterrant ses démons. au contraire, son amour pour Virginia Woolf, sa soif de réhabiliter la femme complète qu'elle aspirait à être animent ce livre vivace, viscéralement engagé. car Viviane Forrester parle à la première personne, héritière altière d'une femme bafouée, dont elle guette les signes en retour, jusqu'à épouser ses points-virgules abyssaux : « Je n'ai pas de réponse, sinon que je veux tout entendre ; je veux qu'on me dise tout. L'oeuvre, la vie, les chemins et les corps sont à saisir ensemble, tous tendus vers la consolation. » 

consolatrice, oui, telle est la miraculeuse qualité de cette biographie.

16 avril 2009

objets perdus

Objets perdus

photo de Laurence Leblanc (Objets perdus)

 

sur le vieil agenda craquelé

quelques mots griffonnés

vestiges d'un temps passé

un hier jamais abordé

 

Minâ feuillette sans réfléchir le vieil agenda trouvé derrière la pile de combinaisons en satin. armoire lourde et poussiéreuse.

elle a du s'y reprendre à trois fois avant de réussir à tourner la clé dans la serrure de la porte.

armoire lourde et ancienne.

elle regarde les murs au papier peint défraîchi. depuis combien de temps cette maison n'a-t-elle pas été habitée ?

elle s'imagine : la vie, les gens, le bruit, la musique, les cris, l'amour... 

un jour un homme et une femme se sont aimés sur ce grand lit abandonné.

son grand-père et sa grand-mère.

elle se lève, se rassoit. un peu plus fortement.

le sommier grince. elle s'amuse. 

elle croit voir les paquets multicolores empilés sur le haut de l'armoire les veilles de Noël. elle sourit en pensant aux combinaisons de satin qui ont du dormir bien des nuits par terre, jetées après des enlacements fiévreux.

elle caresse le bois.

armoire lourde et vivante.

elle prend le temps de lire quelques lignes du vieil agenda mais les mots la traversent et ne restent pas en elle.

elle sent juste une vague odeur de vanille rance.

elle cherche alors une trace laissée entre les pages gondolées.

un doux billet.

un vieux ticket.

une fleur séchée...

 

Minâ referme le vieil agenda. elle va être en retard. aujourd'hui elle retrouve Léo. après des mois d'absence, il revient. diplôme en poche.

elle tourne la clé dans la lourde armoire poussiéreuse et tapote sur le dessus du lit pour lui rendre sa netteté.

met l'agenda dans son sac. pense à Léo. se sent heureuse.

 

15 avril 2009

tordu... au milieu

 

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Il rêvait d'une ville étrangère Une ville de filles et de jeux Il voulait vivre d'autres manières Dans un autre milieu Il rêvait sur son chemin de pierres "Je partirai demain, si je veux J'ai la force qu'il faut pour le faire Et j'irai trouver mieux" Il voulait trouver mieux Que son lopin de terre Que son vieil arbre tordu au milieu Trouver mieux que la douce lumière du soir Près du feu Qui réchauffait son père Et la troupe entière de ses aïeux Le soleil sur les murs de poussière Il voulait trouver mieux... Il a fait tout le tour de la terre Il a même demandé à Dieu Il a fait tout l'amour de la terre Il n'a pas trouvé mieux Il a croisé les rois de naguère Tout drapés de diamants et de feu Mais dans les châteaux des rois de naguère Il n'a pas trouvé mieux... Il n'a pas trouvé mieux Que son lopin de terre Que son vieil arbre tordu au milieu Trouver mieux que la douce lumière du soir Près du feu Qui réchauffait son père Et la troupe entière de ses aïeux Le soleil sur les murs de poussière Il n'a pas trouvé mieux... Il a dit "Je retourne en arrière Je n'ai pas trouvé ce que je veux" Il a dit "Je retourne en arrière" Il s'est brûlé les yeux Il s'est brûlé les yeux Sur son lopin de terre Sur son vieil arbre tordu au milieu Aux reflets de la douce lumière du soir Près du feu Qui réchauffait son père Et la troupe entière de ses aïeux Au soleil sur les murs de poussière Il s'est brûlé les yeux...

autre tête ?

FlashRue
Artistes Marseille rech. 100(0) pers.
pour actes artistiques surprises, fugitifs,
inattendus, incongrus, décalés, sensibles,
contagieux, drôles, graves...


Rdv vend. 17 avril à 18h30,
en bas des escaliers de la gare St Charles


Vous avez rêvé un jour de changer de tête, de changer de style d'être blonde,
ou blond par exemple, alors venez au FlashRue du 17 avril 2009.
Nous vous fournissons les perruques.
Munissez-vous d'un accessoire rouge



Lieu du rendez-vous        en bas des escaliers de la gare St Charles
Durée de l'action                20 à 30 minutes
Lieu de l'action                métro et rond point de Castellane.
Disponibilité souhaitée        1h20 en tout

 

 


Informations :
www.flashrue.net
http://www.myspace.com/flashrue
www.facebook.com groupe FlashRue de Marseille
voir toutes les vidéos > http://fr.youtube.com/flashrue
08 72 73 35 24 (coût d'un appel local)
contact@flashrue.net

14 avril 2009

mademoiselle coule

chaque semaine, je reçois "la photo de la semaine" de Benoît Page.

cette semaine, j'ai reçu ça :

Mademoiselle coule

des yeux

de l'âme

coule de tristesse

de dégoût

de honte

Mademoiselle coule

le jour

la nuit

au soleil

à l'ombre

quand les bourgeons fleurissent

qu'il faut tondre le gazon

Mademoiselle coule

car elle ne sait rien faire d'autre

couler

et couler encore.

13 avril 2009

Louis est amoureux

et dans les petits bonheurs de lundi ensoleillé, il y a aussi ça :

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dans le Bambi de ce mois-ci (illustration : Nancy Delvaux).

prix ados

vous savez quoi ? il semble que je sois pré-selectionnée pour le prix ados 2009-2010 avec "Ce héros n'est pas mon père" ...

c'est ici qu'il faut télécharger la liste...

chouette non ?

 

11 avril 2009

hum...

il y a des jours où on se voudrait aphrodisiaque

pour l'empreinte de l'exilir

le plaisir du liquide offert

la volupté de la bouche ouverte...

 

10 avril 2009

savoir

 

 

Savoir sourire, 
À une inconnue qui passe, 
N'en garder aucune trace, 
Sinon celle du plaisir 
Savoir aimer 
Sans rien attendre en retour, 
Ni égard, ni grand amour, 
Pas même l'espoir d'être aimé, 

Mais savoir donner, 
Donner sans reprendre, 
Ne rien faire qu'apprendre 
Apprendre à aimer, 
Aimer sans attendre, 
Aimer à tout prendre, 
Apprendre à sourire, 
Rien que pour le geste, 
Sans vouloir le reste 
Et apprendre à Vivre 
Et s'en aller. 

Savoir attendre, 
Goûter à ce plein bonheur 
Qu'on vous donne comme par erreur, 
Tant on ne l'attendait plus. 
Se voir y croire 
pour tromper la peur du vide 
Ancrée comme autant de rides 
Qui ternissent les miroirs 

Savoir souffrir 
En silence, sans murmure, 
Ni défense ni armure 
Souffrir à vouloir mourir 
Et se relever 
Comme on renaît de ses cendres, 
Avec tant d'amour à revendre 
Qu'on tire un trait sur le passé. 

Apprendre à rêver 
À rêver pour deux, 
Rien qu'en fermant les yeux, 
Et savoir donner 
Donner sans rature 
Ni demi-mesure 
Apprendre à rester. 
Vouloir jusqu'au bout 
Rester malgré tout, 
Apprendre à aimer, 
Et s'en aller, 
Et s'en aller... 

09 avril 2009

petits messages

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quel est le dernier petit message que vous avez laissé ?

à qui ?

quand ?

et vous l'avez posé où ?

et si ce jour, vous me laissiez un petit message, rien que pour moi ?

hum...

la dernière

... lettre entre Picasso et Cézanne. c'est Picasso qui en est l'auteur.

mon travail avec ces deux classes vient d'aboutir.

en suivra un petit livre pour les élèves avec les travaux graphiques réalisés sous la direction de Pascale Breysse...

je vous montrerai.

 

                                                                                 Goscol, le 12 septembre 1905

 

 

                                           Paul, mon cher père,

 

         Je vous écris d’un séjour en Espagne, où je rends visite à mes parents qui sont très intéressés par notre future exposition. Je suis venu ici étudier l’art ibérique et j’ai réalisé de nombreux essais pour arriver à une simplification des visages et des corps. Je vous adresse avec ce courrier un dessin préparatoire que j’ai entrepris dans le but de réaliser une œuvre future dont le sujet se situe rue d’Avignon à Barcelone. Mon travail d’exploration s’oriente vers une nouvelle construction des formes et des volumes. J’imagine qu’on puisse voir les visages sous différents points de vue. Cela m’enthousiasme  et me donne une formidable énergie. Je suis certain que vous apprécierez. Je commence à être vraiment célèbre

 et j’espère que notre exposition m’aidera à aller plus loin .

         A ce propos, j’ai discuté avec Ambroise Vollard et nous avons choisi une date. Cet évènement aura lieu le 1er mars 1906 pour éviter le Salon d’Automne car je déteste cette manifestation. Néanmoins, je serai très heureux d’exposer à vos côtés en mars prochain car vous êtes mon ami.

         En ce qui concerne l’encadrement de nos toiles, on utilisera de grands cadres en bois peints et sculptés, en harmonie avec nos tableaux pour les mettre en valeur. Ce sera sûrement très joli.

         Ambroise Vollard nous invite dans sa galerie où de nouvelles cimaises ont été installées sur le mur pour l’accrochage. En accord avec notre collectionneur d’art, les inscriptions sur les cartels seront cachées pour laisser les visiteurs deviner lequel de nous deux a réalisé la production et leur permettre d’apprécier notre démarche picturale à sa juste valeur.

         J’aurais pu peindre à votre place votre compagne, votre portrait, votre montagne et signer de votre nom. Il aurait été amusant de pousser le jeu jusqu’au bout et d’inverser les rôles…

         Lorsque l’exposition sera finie, nous échangerons nos portraits en gage d’amitié.

         Je vous laisse désormais travailler tranquillement sur le défi. Nous nous retrouverons pour l’exposition en mars. Je suis très impatient et vous n’imaginez pas dans quel état je me trouve. Mon humeur est joviale et cela me donne des ailes

pour trouver mes idées et travailler avec acharnement.

 

         Je vous souhaite de passer un bon hiver. Couvrez-vous bien.

 

                                                              Un Picasso tellement enchanté

 

Les demoiselles d'Avignon :

 

08 avril 2009

légéreté

lever le voile

poser les bonnes questions

réponses en moments suspendus

gouttes d'absolu.

créer des images

inventer un horizon

prendre son élan

s'envoler

ne plus se retourner.

 

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06 avril 2009

NPA